XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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Première séance plénière<br />
des volontaires de la Croix-Rouge, qui s’est produit<br />
pendant une campagne d’immunisation des enfants<br />
contre la rougeole sur l’ensemble du territoire<br />
nigérien. À cette campagne contre la rougeole était<br />
associée une autre campagne où l’on distribuait des<br />
moustiquaires aux mères de famille pour qu’elles<br />
puissent protéger leurs enfants du paludisme. Une<br />
fois encore, les volontaires de la Croix-Rouge se sont<br />
montrés très actifs dans les communautés, mobilisant<br />
la population pour qu’elle se fasse vacciner et montrant<br />
aux mères comment se servir des moustiquaires et<br />
ainsi protéger la vie de leurs enfants. Ce sont là deux<br />
exemples très importants de la manière dont ces<br />
infections émergentes et réémergentes frappent sans<br />
qu’on s’y attende, provoquant des maladies et la mort,<br />
et aussi du fait que la population trouve toujours un<br />
allié dans la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge.<br />
Mme Lyse Doucet, présentatrice<br />
et envoyée spéciale, BBC World<br />
(Original anglais)<br />
Mais citez-nous quelques-unes des grandes maladies<br />
mortelles, des épidémies, des pandémies. Par exemple,<br />
on entend beaucoup parler de nos jours du VIH et<br />
de la tuberculose. Tout le monde en entend parler.<br />
Alors, que faire et comment s’y préparer ? Car c’est<br />
bien de cela qu’il s’agit maintenant. Il ne suffit pas de<br />
prendre des mesures dans la précipitation quand le<br />
mal est fait ; nous sommes là pour parler aussi des<br />
mesures préventives.<br />
Dr Heymann, directeur général adjoint<br />
de l’Organisation mondiale de la Santé<br />
(Original anglais)<br />
Les maladies infectieuses comme la fièvre<br />
hémorragique Ebola et le paludisme sont fréquentes,<br />
comme le sont aussi la tuberculose, le sida, les maladies<br />
diarrhéiques chez les enfants et la pneumonie chez<br />
les enfants. Ces maladies, de même que la rougeole,<br />
tuent environ 15 millions de personnes dans le monde<br />
chaque année et, bien sûr, ces personnes vivent dans<br />
des pays en développement, où ils n’ont pas accès aux<br />
médicaments nécessaires pour se faire soigner.<br />
Une fois de plus, les Sociétés nationales de la Croix-<br />
Rouge et du Croissant-Rouge jouent un rôle majeur en<br />
mobilisant les populations pour s’assurer qu’elles savent<br />
qu’il existe des médicaments ou des vaccins qui peuvent<br />
empêcher ou traiter ces maladies. Et ce partenariat<br />
est un partenariat important. Au niveau mondial,<br />
des partenaires comme l’OMS, l’UNICEF et le Fonds<br />
mondial dans la lutte contre le sida, la tuberculose et<br />
le paludisme mobilisent des ressources et fournissent<br />
des conseils techniques aux pays pour venir à bout<br />
de ces maladies. Au niveau des pays eux-mêmes, les<br />
gouvernements renforcent leur système de soins de<br />
santé afin d’atteindre les personnes qui se trouvent le<br />
plus à la périphérie de ce système, et de leur apporter<br />
les médicaments, les secours, les vaccins, ainsi que le<br />
savoir, qui est transmis de l’échelon international à<br />
l’échelon national. Enfin, il y a les communautés locales,<br />
et c’est dans ces communautés que les volontaires de<br />
la Croix-Rouge mobilisent les populations et aussi,<br />
parfois, dans certains pays, où ils réalisent certaines<br />
des interventions nécessaires pour soigner ou prévenir<br />
les maladies. Ainsi, un partenariat est-il indispensable<br />
si l’on veut traiter ces maladies : du niveau mondial on<br />
passe au niveau le plus périphérique, où l’action des<br />
agents de santé et des volontaires de la Croix-Rouge<br />
est cruciale pour faire reculer la mort et atténuer les<br />
souffrances qui découlent de ces maladies.<br />
Mme Lyse Doucet, présentatrice<br />
et envoyée spéciale, BBC World<br />
(Original anglais)<br />
Mais quelles sont, à votre avis, les principales failles<br />
du système ? Vous avez considéré plusieurs niveaux.<br />
Quels sont les défauts qu’il faudrait corriger ?<br />
Dr Heymann, directeur général adjoint<br />
de l’Organisation mondiale de la Santé<br />
(Original anglais)<br />
Les failles se trouvent à tous les niveaux : du<br />
gouvernement central, qui manque de ressources pour<br />
acheter les médicaments et les vaccins indispensables,<br />
jusqu’à l’infrastructure sanitaire, qui bien souvent est<br />
insuffisante. Il est très fréquent que des pays préfèrent<br />
investir leurs capitaux dans des hôpitaux plutôt que<br />
dans des systèmes de soins de santé qui procurent<br />
les médicaments et les vaccins aux gens vivant en<br />
marge du système, et donc à la périphérie et dans les<br />
communautés où il n’y a pas de services médicaux. Et<br />
c’est ici – une fois de plus – que le rôle des volontaires<br />
est capital, car ils font en sorte que les personnes<br />
sachent que, si elles se rendent dans une région plus<br />
centrale, elles trouveront les médicaments nécessaires.<br />
En fait, il arrive très souvent que ce soit les volontaires<br />
qui amènent aux gens les médicaments et le personnel<br />
des centres de santé, plutôt que ce soit toujours les gens<br />
qui se déplacent vers les structures médicales.<br />
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