XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Ma délégation confirme clairement la pertinence
du droit international humanitaire et adhère sans
réserve aux décisions prises par les Conférences
internationales, qui devraient être respectées
scrupuleusement tant par les États que par les
composantes du Mouvement international de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Madame la Présidente,
Ma délégation nourrit l’espoir que cette Conférence
trouvera son aboutissement dans un élan renouvelé
pour agir de manière responsable, stratégique et
« Ensemble pour l’humanité ».
S.E. M. Abdul Aziz Yusuf,
vice-ministre de la Santé, Maldives
(Original anglais)
Le gouvernement des Maldives remercie le Comité
international de la Croix-Rouge et la Fédération
internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge de profiter de cette Conférence pour
attirer l’attention du monde sur les implications du
changement climatique en termes humanitaires.
Les Maldives, archipel composé d’îles basses
coralliennes au milieu de l’océan Indien, sont
souvent citées comme un des pays les plus exposés
aux dangers du changement climatique. En effet,
nous sommes, aux Maldives, très conscients de
notre propre vulnérabilité et avons par conséquent
passé beaucoup de temps ces 20 dernières années à
réclamer une action internationale.
Madame la Présidente,
On a bien trop souvent par le passé dépeint le
changement climatique comme une collecte
statistique – une sorte de projection dans le futur
mesurée en millions d’éléments ou en degrés
centigrades. Le monde n’a donc souvent pas
compris l’importance de la dimension humaine du
changement climatique, c’est-à-dire le fait indéniable
que le réchauffement de la planète est déjà en train de
détruire des vies dans le monde et que ses effets sont
de plus en plus marqués. C’est la raison pour laquelle
les Maldives pensent qu’il est grand temps de laisser
de côté l’aspect scientifique du phénomène pour
s’intéresser à sa dimension humaine, notamment à
ses implications dans les domaines de la santé, de
l’aide humanitaire et des droits de l’homme.
Madame la Présidente,
Les Maldives sont déjà confrontées aux conséquences
de la réalité humanitaire du changement climatique. Il
y a quelques mois, une marée sans précédent balayait
un grand nombre de nos îles habitées – un sinistre
rappel, s’il en était besoin, de l’impact dévastateur
du tsunami de 2004. Et pourtant, ce n’était qu’un
exemple soudain de ce que le changement climatique
fait subir aux femmes et aux hommes de l’archipel.
Chaque jour, nos réserves d’eau douce sont menacées,
les zones côtières et les plages érodées, nos coraux et
nos stocks de poissons, ainsi que les communautés
qui en dépendent, précarisés et notre santé mise en
péril. Notre stratégie nationale de développement
repose essentiellement sur des considérations liées à
la prévention des catastrophes. En effet, le niveau de
la mer risque à tout moment de monter à cause du
réchauffement de la planète, et cela nous angoisse.
Madame la Présidente,
Outre le changement climatique, je voudrais aussi
parler brièvement de deux autres problèmes, à savoir la
migration et les maladies émergentes et réémergentes,
dont cette assemblée a reconnu l’importance. Les
Maldives dépendent dans une large mesure de la maind’œuvre
étrangère, et le tourisme entraîne une grande
migration interne. Nous sommes donc concernés
au premier degré par la question de la migration.
Nous sommes résolus à nous centrer davantage sur les
problèmes d’ordre humanitaire liés à cette évolution.
Comme chez la plupart de nos voisins, les maladies
émergentes et réémergentes, le VIH, la dengue et
d’autres maladies dues aux moustiques, ainsi que la
terrible menace de la consommation abusive d’alcools
et d’autres drogues, constituent un danger permanent.
Le gouvernement et la future Société nationale peuvent
travailler en étroite collaboration pour faire face à ces
problèmes humanitaires et tenter de les atténuer.
Madame la Présidente,
La Société du Croissant-Rouge des Maldives est en cours
de création, et le gouvernement pleinement convaincu
du bien-fondé de sa fondation. Nous remercions
vivement le CICR et la Fédération internationale,
qui ont guidé le gouvernement et le groupe de travail
désigné à cet effet dans cette entreprise. Nous espérons
que la Société du Croissant-Rouge des Maldives
sera opérationnelle dans le pays au début de l’année
prochaine. Par ailleurs, nous saisissons cette occasion
pour remercier le CICR, la Fédération internationale,
les associations nationales et d’autres membres de la
communauté internationale de l’aide qu’ils nous ont
apportée après le tsunami dévastateur de 2004.
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