XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge<br />
la question des emblèmes. Ce pas en avant conforte<br />
mon pays dans sa volonté de poursuivre une politique<br />
humanitaire constructive, fondée sur la lettre et<br />
sur l’esprit des Conventions de Genève. À cette fin,<br />
j’appelle tous les États ne l’ayant pas encore fait à<br />
ratifier ou à adhérer à ce Protocole dans les meilleurs<br />
délais et à l’exécuter dans son ensemble de bonne foi,<br />
selon son objet et but.<br />
La Suisse s’est, depuis le début, engagée en faveur de la<br />
mise en œuvre du Memorandum of Understanding et<br />
de l’Accord sur des arrangements opérationnels signés<br />
entre le Magen David Adom et le Croissant-Rouge<br />
palestinien en 2005. J’ai pris bonne note du rapport<br />
présenté par le moniteur, M. Pär Stenbäck. Certains<br />
progrès ont pu être réalisés et je salue la bonne<br />
coopération entre les deux Sociétés et les efforts<br />
entrepris par le Magen David Adom, qui a fait son<br />
possible. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire<br />
et j’appelle notamment le gouvernement israélien à<br />
entreprendre toute démarche nécessaire pour faire<br />
avancer les choses.<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
Nous ne devons pas cette semaine tomber dans le<br />
piège de la défense des intérêts particuliers. Je suis<br />
persuadée que nous allons travailler de manière<br />
constructive et faire ainsi honneur à la devise de cette<br />
Conférence, « Ensemble pour l’humanité ».<br />
« Ensemble pour l’humanité », la devise de la<br />
XXX e Conférence nous incite à intensifier et<br />
développer les partenariats et la collaboration entre<br />
les multiples acteurs humanitaires : gouvernements,<br />
composantes du Mouvement, agences onusiennes<br />
ou encore organisations non gouvernementales.<br />
Chacun a son rôle à jouer et nous devons privilégier<br />
la complémentarité des compétences.<br />
En effet, sans la volonté de rechercher des partenariats<br />
pertinents, nous ne serons pas à même de donner<br />
une réponse efficace, entre autres, aux conséquences<br />
humanitaires du changement climatique, de la<br />
migration internationale, de la violence et des maladies<br />
émergentes et réémergentes. Dès lors, nous nous<br />
félicitons du fait que ces thèmes soient traités dans<br />
cette enceinte, car les membres de cette Conférence<br />
sont – chacun et collectivement – interpellés par leurs<br />
conséquences. Toutefois, il nous appartient de veiller<br />
à ce que les partenariats dans lesquels nous nous<br />
engageons permettent de véritablement atteindre des<br />
résultats durables et de qualité.<br />
J’aimerais souligner, à cette occasion, la précieuse<br />
contribution apportée par les Sociétés nationales en<br />
tant qu’auxiliaires des autorités publiques. Il nous<br />
faut maintenant clarifier la notion de rôle auxiliaire<br />
et nous entendre sur une définition indicative.<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
Notre approche commune se doit d’être basée sur<br />
le droit international humanitaire. Les Conférences<br />
internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-<br />
Rouge constituent l’enceinte idéale pour réaffirmer<br />
l’applicabilité et la pertinence de ce droit et discuter<br />
des défis inhérents aux conflits armés contemporains.<br />
Ces défis sont nombreux et je me garderai d’en faire<br />
une liste exhaustive. Permettez-moi néanmoins d’en<br />
présenter quelques-uns qui constituent des domaines<br />
d’action de la politique humanitaire suisse.<br />
La multiplication des acteurs armés constitue l’un<br />
des obstacles majeurs à un meilleur respect du droit<br />
international humanitaire. Dans ce cadre, la question<br />
de la mise en œuvre de ce droit par les groupes<br />
armés non étatiques, droit par lequel ils sont liés, est<br />
plus que jamais d’actualité. Il nous faut être, dans ce<br />
domaine, audacieux et innovants, et toute initiative<br />
allant dans ce sens est la bienvenue.<br />
À la problématique des groupes armés non étatiques<br />
s’ajoute celle du recours de plus en plus fréquent<br />
des différentes parties aux conflits aux services des<br />
entreprises militaires et de sécurité privées pour<br />
assurer des tâches de sécurité et des activités de type<br />
militaire. Les questions juridiques soulevées par<br />
cette évolution nécessitent des éclaircissements. La<br />
Suisse a déployé à cet effet des efforts diplomatiques<br />
pour obtenir que le droit international public soit<br />
mieux respecté par les États eu égard aux activités des<br />
entreprises militaires et de sécurité privées opérant<br />
dans les zones de conflit. En collaboration avec le<br />
Comité international de la Croix-Rouge, la Suisse<br />
a lancé une initiative visant à rappeler à toutes les<br />
parties leurs obligations, telles qu’elles figurent dans<br />
le droit international humanitaire et dans les droits<br />
humains. De plus, le processus étudie et met au point<br />
des bonnes pratiques, des modèles de réglementation<br />
ainsi que d’autres mesures appropriées afin d’aider les<br />
États à respecter et faire respecter le droit international<br />
humanitaire et les droits humains.<br />
Au-delà des acteurs, des questions et incertitudes<br />
subsistent également au niveau des méthodes et<br />
moyens de guerre. La Suisse s’investit dans des<br />
initiatives visant à clarifier les normes de droit<br />
international humanitaire existantes dans le domaine<br />
de la guerre aérienne et de missiles et dans celui de<br />
la guerre informatique. La Suisse soutient également<br />
le processus mené par le CICR visant à clarifier la<br />
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