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XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

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XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge<br />

principes qui régissent les bonnes pratiques dans<br />

l’action humanitaire. Disposant d’un budget annuel de<br />

60 millions d’euros, l’unité gouvernementale chargée<br />

de l’assistance humanitaire décide, avec la Croix-<br />

Rouge finlandaise, du soutien à apporter au CICR<br />

et de la suite à donner aux appels de la Fédération<br />

internationale, allouant, s’il en est ainsi décidé, une<br />

partie du budget aux secours en nature de la Croix-<br />

Rouge. Un des principaux objectifs du gouvernement<br />

est de renforcer les capacités sur le terrain.<br />

La secrétaire générale de la Croix-Rouge finlandaise,<br />

Mme Kristiina Kumpula a parlé des valeurs<br />

humanitaires que partagent le gouvernement et la<br />

Société nationale – encore plus solides lorsqu’elles<br />

s’appuient sur une bonne compréhension des rôles<br />

et des mandats et sur une base juridique nationale<br />

et internationale établie de longue date. Pour<br />

illustrer la façon dont la Croix-Rouge finlandaise<br />

remplit son rôle d’auxiliaire, elle a cité l’exemple de<br />

la fusillade qui venait d’avoir lieu dans une école et<br />

une heure après laquelle des volontaires étaient déjà<br />

là pour venir en aide aux victimes et à leurs familles.<br />

Mme Kumpula a ensuite décrit l’éventail des activités<br />

de la Société nationale et mentionné notamment celles<br />

qui consistent à compléter (et non pas remplacer)<br />

les services sociaux. « La liste est longue mais ce<br />

n’est pas une liste d’obligations », a-t-elle affirmé. À<br />

ses yeux, le rôle d’auxiliaire de la Société nationale<br />

représente les deux faces d’une même médaille, la<br />

Croix-Rouge finlandaise étant un partenaire sûr du<br />

gouvernement, en contact avec la population locale et<br />

avec la communauté internationale, et bénéficiant en<br />

retour d’une place spéciale dans la société civile ainsi<br />

que d’une stabilité à long terme. Son statut d’auxiliaire<br />

permet en outre à la Société nationale d’avoir accès à<br />

des partenaires importants comme les universités et<br />

de compter sur des professionnels hautement qualifiés,<br />

surtout dans le secteur de la santé. L’ enjeu consiste<br />

à entretenir une relation équilibrée en démontrant<br />

constamment sa crédibilité et en comprenant que « l’on<br />

a rien sans rien ». C’est lorsque l’impératif humanitaire<br />

est contraire à la politique du gouvernement que la<br />

relation est véritablement mise à l’épreuve.<br />

Madame la Présidente,<br />

Je vais maintenant résumer les interventions, mais je<br />

dois m’excuser auprès de la plupart des participants<br />

dont je ne mentionnerai pas les noms, qu’il s’agisse<br />

des représentants de Sociétés nationales ou de<br />

gouvernements. Toutes vos contributions ont été utiles<br />

et appréciées au plus haut point. Plus de 50 délégués<br />

gouvernementaux et Croix-Rouge/Croissant-Rouge<br />

ont participé à un échange de vues très animé. Pour<br />

des raisons de temps et d’espace, le résumé ci-dessous<br />

est forcément incomplet mais reprend bien entendu<br />

les principaux thèmes et problèmes soulevés.<br />

Le premier sujet traité concernait les partenariats<br />

et le rôle d’auxiliaire des Sociétés nationales dans<br />

la pratique. Il est encourageant de constater qu’un<br />

certain nombre de délégués des gouvernements<br />

et du Mouvement ont accueilli favorablement la<br />

résolution concernant l’Objectif 2 de la Conférence<br />

et en particulier la définition du rôle d’auxiliaire,<br />

qui figure dans ce texte clé. Plusieurs orateurs ont<br />

estimé que cette résolution faciliterait le dialogue<br />

avec les gouvernements à propos du concept de rôle<br />

d’auxiliaire, et d’autres que les outils mis au point<br />

seraient très utiles. Les cinq domaines d’activité les plus<br />

fréquemment mentionnés par les Sociétés nationales<br />

comme étant ceux qui relèvent du rôle d’auxiliaire des<br />

pouvoirs publics sont les suivants : 1) la diffusion du<br />

droit humanitaire dans l’enseignement secondaire<br />

(ou supérieur) et la formation des forces armées ;<br />

2) la préparation aux catastrophes et les secours ;<br />

3) l’aide aux personnes et aux communautés touchées<br />

par un conflit armé ; 4) l’action sociale ; 5) la santé et<br />

l’assistance au niveau communautaire, y compris la<br />

formation aux premiers secours et le recrutement de<br />

donneurs de sang volontaires.<br />

Madame la Présidente,<br />

Un certain nombre d’inquiétudes ont été exprimées.<br />

Tous les acteurs ne connaissent pas bien le<br />

rôle d’auxiliaire des Sociétés nationales, et une<br />

reconnaissance juridique est essentielle. Outre<br />

les relations de travail avec le gouvernement, la<br />

confirmation du statut d’auxiliaire devrait donner<br />

naissance à d’autres formes de collaboration dans le<br />

secteur public et ailleurs. Étant donné qu’à ce jour,<br />

le rôle n’est pas défini dans la réglementation, les<br />

gouvernements et d’autres considèrent trop souvent<br />

les Sociétés nationales comme une des ONG du pays,<br />

en général sans être au courant de leur appartenance<br />

à la Fédération internationale et sans comprendre<br />

la signification concrète de leur rattachement à un<br />

réseau mondial. Les gouvernements font souvent<br />

appel aux Sociétés nationales de façon ponctuelle<br />

pour apporter une aide humanitaire, mais sans leur<br />

accorder les ressources nécessaires. Beaucoup de<br />

Sociétés nationales ont indiqué à titre d’exemple<br />

que l’on attend d’elles qu’elles prêtent assistance aux<br />

migrants (quel que soit leur statut) et aux personnes<br />

déplacées, et d’autres (de petits États insulaires en<br />

particulier) ont attiré l’attention sur l’inévitable<br />

chevauchement des rôles des responsables, lorsque<br />

les ressources sont limitées. Bien qu’elle collabore<br />

étroitement avec le gouvernement, la Société nationale<br />

doit conserver son indépendance.<br />

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