XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

Deuxième séance plénière
culturel qu’apportaient les immigrants essayent de
tourner le dos à ce phénomène social et économique. Il
est d’une importance capitale que les pays développés,
le système des Nations Unies, les organismes
internationaux et les autres organisations intéressées
mettent au point une stratégie intégrée pour traiter
résolument les causes de ces flux migratoires. Ces
causes sont les suivantes : le manque de possibilités
en termes d’études et d’emplois que les États et leurs
agents économiques ne peuvent fournir et le besoin
d’un développement social et économique durable.
La semaine dernière, j’ai eu l’immense honneur de
participer à la huitième Assemblée des États parties
à la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du
stockage, de la production et du transfert des mines
antipersonnel et sur leur destruction. Il y était évident
que les mines antipersonnel, devenues des assassins
anonymes et des instruments de terreur dans les
conflits armés internes et internationaux, tuent
et mutilent des personnes innocentes. Beaucoup
de ces victimes sont des enfants qui, par un coup
funeste du destin, voient leur vie se transformer en
un supplice permanent qui les empêche de mener
une vie normale.
L’ emploi des mines est un drame sans fin à l’échelle
planétaire, et ce, malgré les efforts considérables
déployés par les États et la communauté internationale.
À mon avis, la mondialisation du déminage doit
impérativement s’accompagner d’une lutte incessante
au niveau mondial pour que les causes des conflits
internes et des conflits entre États soient éliminées.
C’est seulement quand la paix mondiale sera instaurée
qu’enfin nous serons sûrs que les mines meurtrières
ne sont plus utilisées. Nous sommes tous convaincus
que les mines antipersonnel représentent une menace
constante pour la paix des pays et la sécurité des
personnes et qu’elles sont un obstacle évident au
développement socioéconomique dans une large
partie des pays contaminés.
Madame la Présidente,
J’ai ici à mes côtés la présidente de la Croix-Rouge
du Honduras, une personne que j’admire et que je
respecte beaucoup pour son engagement indéfectible
envers les personnes les plus démunies de mon pays.
La Croix-Rouge du Honduras contribue en effet dans
une large mesure à ce que les groupes vulnérables
de notre population puissent prendre un nouveau
départ dans la vie, avec dignité. Grâce à ses efforts,
elle a ouvert de nouveaux horizons pleins d’espoir
pour les personnes les plus démunies de notre société,
faisant en sorte que l’être humain soit au centre de
tout développement.
Madame la Présidente,
C’est la raison pour laquelle je lance un appel pressant
aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge pour qu’elles continuent d’aider
notre présidente dans tous ses projets, puisque les
résultats et les évaluations réalisées sont positifs et
concrets.
Le Honduras assure actuellement la présidence du
Groupe des 77 et de la Chine (section de Genève).
Il s’emploie à promouvoir avec tous les organismes
qui en font partie l’idée d’une stratégie commune et
d’un ordre du jour collectif qui permettra de traiter
de manière intégrée les problèmes essentiels qui
frappent les pays en développement, c’est-à-dire la
migration, l’aide humanitaire, les droits de l’homme,
le travail décent, la santé et tout ce qui concerne le
droit de nos peuples au développement. Ce message
crucial met l’accent sur notre engagement renouvelé
pour que travailler « Ensemble pour l’humanité » soit
un engagement international, l’étendard universel
qui assure le succès absolu des nobles objectifs que
le Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge s’est imposés.
M. Christian Sedar Ndinga,
président, Croix-Rouge congolaise
(Original français)
En prenant la parole du haut de cette tribune, la
Croix-Rouge congolaise, tout en s’identifiant à la
déclaration faite par l’Égypte au nom du Groupe
africain, souhaiterait insister sur la problématique du
changement climatique et son impact humanitaire.
L’ état du monde tel qu’il nous est livré chaque jour
montre que nous vivons dans un monde de plus en
plus exposé aux risques, qui sont autant de défis que
nous devons relever au quotidien.
Notre pays subit des inondations cycliques et des
érosions récurrentes, chaque fois plus graves, avec
la surcharge de pathologies et de fragilité que
cela entraîne. Notre Société nationale mesure à sa
juste valeur le soutien précieux apporté par tous
ses partenaires, notamment le CICR, la Fédération
internationale, les Sociétés nationales participantes
et le gouvernement congolais, aux efforts qu’elle
déploie pour juguler ces fléaux. Nous saisissons cette
occasion pour leur exprimer notre sincère gratitude.
Nous mesurons aussi l’importance de l’engagement
déterminant des volontaires de notre Société
nationale, qui travaillent à réduire la vulnérabilité
des populations lors des catastrophes.
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