XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Première séance plénière<br />
Panel d’orateurs :<br />
la dégradation de l’environnement,<br />
y compris le changement climatique<br />
Mme Lyse Doucet, présentatrice<br />
et envoyée spéciale, BBC World<br />
(Original anglais)<br />
Nous prendrons encore des questions relatives à la<br />
migration internationale plus tard, mais nous allons<br />
pour l’instant nous concentrer sur le changement<br />
climatique. Est-ce que cela ne vous a jamais frappé<br />
que, quand vous regardez des spots télévisés sur le<br />
changement climatique, on y voit toujours des ours<br />
polaires, des oiseaux et d’autres animaux ? Je n’ai pas<br />
vu beaucoup de spots où l’on montre des êtres humains<br />
et les conséquences pour eux, sur le plan humanitaire,<br />
du changement climatique. J’en parlais avec le docteur<br />
Heymann tout à l’heure et je lui ai demandé : « Avonsnous<br />
suffisamment conscience des autres quand<br />
survient un changement climatique ? » Permettezmoi<br />
une citation de Rajendra Pachauri, président du<br />
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution<br />
du climat : « La plupart des incertitudes ont été levées<br />
et elles confirment que les plus pauvres parmi les<br />
pauvres seront plus que probablement touchés par les<br />
effets du changement climatique » [traduction CICR].<br />
Nous ne sommes pas juste ici pour guetter le prochain<br />
changement climatique, mais pour discuter aussi de<br />
la dégradation de l’environnement. Et pendant que<br />
nous sommes assis dans cette salle, la dégradation se<br />
produit presque partout dans le monde, là où nous<br />
vivons. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous assistons à<br />
une diminution de la capacité qu’a l’environnement<br />
de répondre aux objectifs sociaux et écologiques, ou,<br />
plus simplement en fait, de la capacité des gens de<br />
vivre ou de survivre.<br />
Docteur Han, vous avez voyagé partout dans le monde.<br />
Nous vous remercions beaucoup d’avoir pu vous<br />
joindre à nous. Bien sûr, le docteur Han a parlé avec<br />
les plus grands et les plus compétents à un niveau très<br />
politique de quelque chose qui remplacerait Kyoto.<br />
Il est aussi parmi nous, parce que, comme je vous<br />
l’ai déjà dit, cela fait plusieurs décennies qu’il il vit<br />
avec la Croix-Rouge. Parlons d’abord, Docteur Han,<br />
de ce qu’il faut faire à l’échelon mondial – puisque<br />
c’est votre principale préoccupation – pour faire face<br />
aux conséquences, sur le plan humanitaire, de la<br />
dégradation de l’environnement.<br />
M. Han Seung-Soo, envoyé spécial du<br />
secrétaire général des Nations Unies pour les<br />
changements climatiques<br />
(Original anglais)<br />
Je pense que la science est très claire sur ce point :<br />
le réchauffement de la planète résulte des activités<br />
humaines, et les activités humaines portent atteinte,<br />
aujourd’hui et partout, à la sécurité humaine. Une<br />
dégradation du climat à l’échelle planétaire ou des<br />
bouleversements climatiques causent de graves<br />
dommages aux êtres humains en provoquant plus<br />
d’inondations, de sécheresses, de vagues de chaleur,<br />
voire de tempêtes. Je pense que ce qu’on appelle le<br />
« maintien du statu quo » (business as usual – BAU) ne<br />
suffira pas, car si nous continuons comme ceci, sans<br />
prendre de mesures spéciales, alors d’ici à la fin de ce<br />
siècle, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental<br />
sur l’évolution du climat) a prédit que la température<br />
mondiale moyenne augmentera de 6°C. Si nous<br />
comparons cette augmentation avec l’augmentation<br />
de 1°C pendant les 10 000 dernières années, il s’agit là<br />
d’une augmentation tout à fait plausible. Nous devons<br />
donc être très prudents.<br />
Parce qu’il s’agit d’un problème mondial, nous avons<br />
besoin d’un engagement mondial. Le secrétaire<br />
général des Nations Unies a défini le changement<br />
climatique comme une de ses priorités absolues et<br />
il est pleinement résolu à jouer un rôle directeur en<br />
contribuant à accélérer la résolution de ce problème<br />
au niveau mondial. C’est dans cet esprit qu’il a ouvert,<br />
le 24 septembre, une réunion de haut niveau sur les<br />
changements climatiques, en marge du débat général de<br />
l’Assemblée générale des Nations Unies. À ce momentlà,<br />
plus de 80 chefs d’État et de gouvernement étaient<br />
réunis à New York pour débattre de ce problème et<br />
ils sont maintenant conscients que c’est aussi leur<br />
problème. C’est un problème à l’échelle mondiale qui<br />
demande une solution mondiale.<br />
Fin 2012, l’actuel Protocole de Kyoto arrivera à<br />
expiration. Nous devrons alors le remplacer, et pour<br />
cela, nous ne disposons que de deux ans. Fin 2009,<br />
les négociations entre gouvernements devront être<br />
terminées, parce que les pays respectifs ont besoin<br />
d’une période de deux ou trois ans pour ratifier<br />
le nouveau Protocole. Nous allons donc avoir une<br />
13 e Conférence des parties à la Convention-cadre<br />
des Nations Unies sur les changements climatiques<br />
(CCNUCC), qui aura lieu à Bali à partir du<br />
3 décembre de cette année. Ce sera une conférence très<br />
importante, et nous espérons que les gouvernements<br />
seront en mesure de se mettre d’accord sur une<br />
feuille de route des négociations. Je ne sais pas ce<br />
1 2345<br />
219