XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Première séance plénière<br />
aider à faire face aux conséquences de ces problèmes<br />
d’ordre humanitaire, en se complétant, en utilisant au<br />
mieux les contributions de chacune pour prévenir et<br />
alléger les souffrances. Le slogan de cette Conférence,<br />
« Ensemble pour l’humanité », prend ici toute sa<br />
signification : une bonne coopération entre tous<br />
les participants – dont les États – est indispensable<br />
pour relever avec succès les défis mondiaux auxquels<br />
nous sommes confrontés. Pour y parvenir, il faut des<br />
moyens financiers et donc une solidarité à la mesure<br />
des ressources de chaque membre de la communauté<br />
internationale.<br />
Parmi ces sujets, il en est un qui – sans être<br />
totalement nouveau – apparaît pour la première fois<br />
en bonne place dans l’ordre du jour d’une Conférence<br />
internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-<br />
Rouge : la migration internationale. Le débat de<br />
demain devrait nous aider à mieux en distinguer<br />
les différents aspects. Il est en effet impossible de<br />
classer dans une seule catégorie la grande diversité<br />
des personnes qui veulent ou doivent quitter un<br />
pays pour aller dans un autre, et de leurs besoins. Les<br />
migrants ont toutefois certaines choses en commun :<br />
la souffrance, la séparation d’avec leur famille, la<br />
difficulté de s’adapter à un nouvel environnement,<br />
l’insécurité à bien des égards. Souvent, ils ne sont<br />
pas suffisamment protégés, bien que de nombreuses<br />
règles des droits de l’homme et du droit des réfugiés<br />
soient applicables. Il importe dès lors de faire en<br />
sorte qu’elles soient appliquées, avec humanité et<br />
créativité, et d’aider les migrants en difficulté, quel<br />
que soit leur statut juridique, surtout lorsqu’ils sont<br />
privés de liberté.<br />
Apporter protection et assistance aux personnes<br />
déplacées à l’intérieur de leur propre pays à cause<br />
d’un conflit armé préoccupe tout particulièrement le<br />
CICR. Pour reprendre le slogan qu’il a utilisé dans sa<br />
campagne afin d’attirer l’attention sur les personnes<br />
déplacées en Colombie : « Être déplacé, ce n’est pas<br />
seulement fuir, c’est tout perdre. » En Colombie,<br />
en Somalie, au Soudan et au Tchad, à Sri Lanka, au<br />
Népal, aux Philippines, au Liban et au Yémen, pour<br />
ne citer que quelques exemples, le CICR apporte une<br />
assistance indispensable aux personnes déplacées,<br />
souvent dans des régions où d’autres organisations<br />
ne se risquent pas pour des raisons de sécurité. Il<br />
est utile de rappeler ici que le droit international<br />
humanitaire, dans une large mesure, vise à protéger<br />
la population civile, dont font clairement partie les<br />
personnes déplacées dans les situations de conflit<br />
armé. Il n’y a pas de vide juridique dans ce domaine.<br />
D’ailleurs, si le droit international humanitaire était<br />
respecté, les civils seraient protégés et épargnés, et ils<br />
n’auraient pas, ou auraient moins, besoin de quitter<br />
leurs foyers pour fuir les conflits armés. C’est la raison<br />
pour laquelle le CICR tâche de s’attaquer au problème<br />
à sa source, à savoir, tout faire pour éviter leur<br />
déplacement, notamment en aidant les populations<br />
locales, y compris dans des régions difficiles d’accès.<br />
De même, chaque fois que les conditions de sécurité<br />
le permettent, il convient de favoriser le retour des<br />
déplacés dans leur village et leur communauté. Ici<br />
comme ailleurs, la priorité, en matière juridique et<br />
politique, réside dans la volonté d’obtenir le plein<br />
respect du droit international humanitaire et la prise<br />
des mesures nécessaires.<br />
Les déplacements de populations entraînent la<br />
dispersion des familles, grave motif de préoccupation<br />
humanitaire et une des conséquences les plus<br />
tragiques d’un conflit armé et de nombreuses autres<br />
situations de catastrophe. Le respect de l’unité<br />
familiale fait partie du respect de la dignité humaine :<br />
le bien-être d’une personne dépend largement de<br />
sa capacité de maintenir des liens avec ses proches<br />
ou, pour le moins, d’être informée sur leur sort. Le<br />
CICR intensifiera ses efforts pour venir en aide aux<br />
personnes sans nouvelles de leurs proches. Dans ce<br />
sens, il a lancé il y a quelques années une initiative<br />
mondiale dans le but de développer les capacités<br />
des composantes du Mouvement international de la<br />
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en matière de<br />
rétablissement des liens familiaux. Il a mis au point<br />
à cet effet une stratégie qui vient d’être adoptée par<br />
le Conseil des Délégués. Dans les années à venir, le<br />
CICR mettra en œuvre cette stratégie, à la fois en<br />
renforçant ses propres capacités opérationnelles dans<br />
les différentes tâches qu’implique le rétablissement<br />
des liens familiaux et en soutenant celles des Sociétés<br />
nationales. Il espère pouvoir compter aussi sur<br />
l’appui des gouvernements, qui ont d’importantes<br />
responsabilités dans ce domaine.<br />
Le CICR concentre ses efforts sur toutes les personnes<br />
touchées par un conflit armé, parmi lesquelles, outre<br />
les membres de familles dispersées, se trouvent les<br />
personnes restées dans des régions où les hostilités<br />
font rage, ainsi que les détenus de toutes catégories. Il<br />
poursuit aussi ses efforts pour répondre aux besoins,<br />
en matière d’assistance et de protection, spécifiques<br />
aux femmes victimes de la guerre. Ce ne sont là que<br />
quelques-unes des activités menées par le CICR à<br />
l’échelle de la planète et que vous connaissez bien.<br />
Nombre d’entre elles sont réalisées en partenariat<br />
avec les Sociétés nationales des pays confrontés à un<br />
conflit armé.<br />
Le CICR est déjà très actif dans le domaine de la<br />
santé – soins curatifs et soins préventifs, entre autres.<br />
Néanmoins, dans les prochaines années, il entend<br />
1 2345<br />
201