XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

Deuxième séance plénière
touchent chaque région et chaque pays ; les personnes
les plus pauvres et les plus vulnérables sont les plus
touchées. Cependant, des signes encourageants
donnent à penser que la communauté internationale
est enfin disposée à agir. Mais cela demande que l’on
se penche à fond et à l’échelle planétaire sur toute une
série de problèmes liés au changement climatique. Le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge a un rôle crucial à jouer dans cette
entreprise. Les Nations Unies étant la seule structure
dans laquelle un accord véritablement mondial peut
voir le jour, l’Autriche, tant sur le plan national que
dans le cadre défini par l’Union européenne, appuie
pleinement le processus entamé par les Nations Unies
et conçu pour traiter tous les aspects de la lutte contre
le changement climatique, à savoir l’atténuation des
effets, l’adaptation, le financement et l’innovation
technologique.
Les conséquences du changement climatique sur le
plan humanitaire, telles que l’élévation du niveau des
mers, la désertification, la perte de la biodiversité
et l’incidence accrue des catastrophes, sont déjà
devenues une terrible réalité à l’échelle du globe. Nous
devons donc unir nos forces pour nous adapter à cette
réalité mouvante et intégrer le changement climatique
dans la sphère humanitaire.
L’ Autriche attache une grande importance à toutes
les initiatives destinées à résoudre les problèmes
environnementaux dans leur intégralité et à un stade
précoce. Elle met plus particulièrement l’accent sur
le soutien aux pays les plus vulnérables dans la phase
d’adaptation – surtout les petits États insulaires en
développement, les pays les moins avancés et les
pays en développement sans littoral – comme le
soutien à la Caribbean disaster response agency, à un
projet conduit par l’Organisation des Nations Unies
pour le développement industriel (ONUDI) relatif
au renouvellement des énergies dans les petits États
insulaires en développement, ou encore au Fonds pour
les pays les moins avancés, établi par la Conventioncadre
sur les changements climatiques. L’ Autriche
appuie en outre l’Initiative Environnement et Sécurité
(ENVSEC), exemple parfait de l’action préventive
intégrée qui rassemble des organisations telles que le
Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUE), le Programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD) ou l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Les difficultés posées par le changement climatique sur
le plan humanitaire nécessitent une approche globale
de la sécurité humaine : « Vivre à l’abri du besoin ; vivre
à l’abri de la peur ». En tant que membre du Réseau de
la sécurité humaine, l’Autriche salue l’initiative grecque
d’attirer l’attention de la Présidence du Réseau de la
sécurité humaine sur les conséquences du changement
climatique pour les groupes vulnérables, comme les
enfants, les femmes et les personnes contraintes de
quitter leurs foyers. Chacun de ces groupes fera l’objet
d’une série de conférences, dont une sera organisée
début 2008 en Autriche.
Enfin, permettez-moi de souligner que l’ Autriche
s’est toujours employée à renforcer ses engagements
humanitaires, et c’est la raison pour laquelle elle
présente à cette Conférence aussi, comme lors
des précédentes, plusieurs engagements. Je n’en
citerai qu’un, portant sur les mêmes sujets que
ceux de notre débat général. L’ Autriche s’engage à
consolider davantage l’assistance à l’enseignement
pour les migrants, afin qu’ils soient mieux intégrés
dans le système éducatif autrichien. Cela sera fait,
entre autres, par l’amélioration des compétences
interculturelles du personnel enseignant et la mise
au point d’un nouvel outil de formation.
M. Khaled Erksoussi, membre du Conseil de
direction, Croissant-Rouge arabe syrien
(Original arabe)
Madame la Présidente,
Les discussions qui ont eu lieu et à l’Assemblée générale,
au Conseil des Délégués et à cette XXX e Conférence, à
laquelle je souhaite plein succès sous votre présidence,
tournent autour de quatre questions générales. Je
voudrais aborder avec vous la question de la migration,
qui, dans mon pays, la Syrie, recouvre une réalité
différente des autres pays. En fait, depuis plus de
50 ans, la Syrie a accueilli plus de 450 000 réfugiés
palestiniens. Ces dernières années, ce nombre a grossi
à cause d’un autre type de migration où l’on a vu
arriver plus d’un million et demi de réfugiés irakiens
fuyant l’insécurité et la guerre en Irak ; ils représentent
aujourd’hui plus de 10 % de la population syrienne et
ont besoin de toute urgence d’une aide humanitaire.
Le gouvernement syrien a joué un rôle de premier
plan en fournissant cette aide par l’intermédiaire du
Croissant-Rouge arabe syrien, qui coordonne toute
l’aide envoyée à nos frères irakiens par l’entremise
de la Fédération internationale des Sociétés de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du Comité
international de la Croix-Rouge, d’associations amies
et d’organisations internationales. Toutefois, cette aide
n’a pas été suffisante, compte tenu du nombre élevé
de réfugiés irakiens, dont l’arrivée a eu un impact
considérable sur les infrastructures de la Syrie. Pour
vous citer un exemple, bien que le gouvernement
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