XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Aujourd’hui, par la magie de la mondialisation, la
planète Terre est réduite aux proportions d’un village.
La gestion des catastrophes induit alors une plus
grande responsabilité internationale, un surcroît de
solidarité et de partage avec les populations fragilisées,
que nous soutenons activement.
Ce problème de catastrophes pose en filigrane
la question de la dignité humaine, qui est une
préoccupation constante de la Croix-Rouge
congolaise. Le non-respect de la dignité humaine peut
prendre plusieurs formes qu’il n’est pas nécessaire de
rappeler ici. Nous demandons cependant à notre
communauté de se pencher avec plus d’attention sur
ces questions et d’apporter des réponses encore plus
concertées, encore plus affinées, visant un meilleur
sens de l’humain. La Croix-Rouge congolaise s’inscrit
dans cette perspective de travail.
Enfin, nous appelons l’attention de cette auguste
assemblée sur la nécessité, pour toutes sortes de
raisons d’équilibre, de voir un membre africain siéger
à la Commission permanente.
S.E. M. Clodoaldo Hugueney, représentant
permanent, Mission permanente du Brésil,
Genève
(Original anglais)
Le Brésil est convaincu que cette réunion est une
occasion privilégiée de dialoguer, de coopérer et
de discuter des priorités internationales de l’action
humanitaire. Le rôle joué par le Mouvement
international de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge est unique de par son importance et son
universalité. Tandis que les besoins humanitaires ne
font que croître, que les conflits armés deviennent
de plus en plus compliqués, comme le sont aussi
les nouveaux défis causés par les catastrophes
naturelles, le Mouvement catalyse les initiatives à
l’échelon mondial. Nous avons par conséquent besoin
d’une coopération renforcée et amplifiée entre le
CICR, les Sociétés nationales et leurs gouvernements
respectifs.
Madame la Présidente,
En tant que partie aux Conventions de Genève et à
leurs Protocoles additionnels, le Brésil poursuit ses
principaux objectifs que sont la promotion du respect
et la mise en œuvre du droit international humanitaire.
Cet engagement s’est notamment concrétisé par la
création, en 2003, de la Commissão Nacional para
Difusão e Implementação do Direito Internacional
Humanitário no Brasil. Cette Commission est
composée de représentants du gouvernement, du
Parlement, du CICR et de la Croix-Rouge brésilienne.
Outre la diffusion du droit humanitaire, elle a
plusieurs priorités : la mise en œuvre du Statut de
Rome de la Cour pénale internationale, l’adoption
d’une législation s’y rapportant et la fin des procédures
parlementaires visant à intégrer le droit humanitaire
dans la législation brésilienne.
Madame la Présidente,
Comme on nous l’a constamment rappelé, notre
planète est de plus en plus touchée par les déséquilibres
de l’environnement. À cet égard, la XXIX e Conférence
internationale avait fait date en mettant en évidence
les préoccupations causées par les menaces que
fait peser la dégradation de l’environnement sur
le développement durable au niveau mondial. Le
Brésil est favorable à une démarche qui résoudrait ce
problème en tenant compte de ses multiples aspects
tels que la relation entre le climat, l’énergie et la crise
humanitaire.
Il nous semble que ce problème devrait être traité
dans des forums internationaux où la représentation
est universelle. Mon gouvernement appuie les efforts
faits pour en réduire l’impact sur la sécurité et l’action
humanitaire. Cela exige une détermination et une
volonté politique, et nous demandons instamment
aux gouvernements de se montrer à la hauteur des
engagements qu’ils ont pris dans le cadre du régime
international sur le changement climatique.
Madame la Présidente,
Les conséquences sur le plan humanitaire de la
migration internationale et du déplacement des
populations méritent elles aussi toute notre attention.
Depuis 1991, le Brésil, avec ses partenaires du
Mercosur, essaye d’élaborer des politiques permettant
de venir à bout de ce problème collectivement.
Entre autres initiatives, il est utile de mentionner
la Déclaration de Santiago de 2004, l’Accord sur la
résidence pour les ressortissants des États parties
au Mercosur et les conférences de l’Amérique du
Sud sur la migration, ainsi que d’autres instruments
juridiques relatifs au renforcement de la coopération
et à la lutte contre le trafic illicite de migrants.
Concernant les interventions en cas de catastrophe,
je voudrais évoquer ici les efforts résolus déployés par
le gouvernement brésilien pour répondre aux appels
à l’aide lancés par les régions qui ont des besoins
urgents. Nous soutenons les opérations humanitaires
conduites dans de nombreux pays de notre région
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