XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

Troisième séance plénière
internationales, notamment les Nations Unies et le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge, d’autre part.
Premièrement, la dégradation de l’environnement, y
compris le changement climatique. Il a été souligné
que les changements climatiques frappent les pays
les plus pauvres parmi les plus pauvres, c’est-à-dire
ceux qui contribuent le moins au réchauffement
de la planète. Plusieurs délégations ont encouragé
les Sociétés nationales à continuer de développer
certaines activités telles que la sensibilisation du public
aux risques environnementaux, le renforcement au
niveau national de la préparation aux catastrophes et
le renforcement du facteur « réduction des risques »
dans la gestion des catastrophes. L’accent a été mis sur
le fait que les États devraient eux aussi concevoir des
plans détaillés d’intervention en cas de catastrophe
qui intégreraient les Sociétés nationales et d’autres
partenaires.
Deuxièmement, la migration internationale. Les
points suivants ont été mis en évidence. Le problème
de la migration ne devrait pas être traité en tant que
tel seulement. Il est important d’en examiner les
causes essentielles comme la pauvreté, le chômage,
l’exclusion sociale et les conflits armés. La coopération
transfrontalière est considérée comme un facteur clé.
Les migrants, surtout les femmes et les enfants, sont
extrêmement vulnérables, car exposés à la violence
et à l’exploitation, entre autres. Le respect du droit
international humanitaire, des droits humains et du
droit des réfugiés est crucial. Certaines délégations
ont fait observer que le Mouvement international de
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a un rôle clé
à jouer dans l’atténuation des effets de la migration
sur le plan humanitaire, et que les Sociétés nationales
ont donc le devoir d’aider les migrants, quel que
soit leur statut. Les migrants en situation irrégulière
ne devraient pas être privés d’assistance médicale.
Plusieurs délégations ont reconnu le rôle des Sociétés
nationales dans le développement des activités
suivantes : informer sur les risques de la migration
irrégulière ; fournir une assistance matérielle
et médicale ; aider les migrants à s’enregistrer et
dans d’autres procédures administratives ; aider
les membres de familles dispersées à rétablir des
liens entre eux ; visiter les migrants dans les centres
d’internement administratif ou de surveillance ;
prôner la tolérance et le respect de la diversité.
Troisièmement, la violence urbaine. Plusieurs
délégations ont souligné le rôle crucial que
peuvent jouer les États et les Sociétés nationales
dans la prévention et la réduction de la violence
urbaine, que celle-ci soit associée à un conflit armé
ou à des troubles sociaux. Elles ont à ce propos
mentionné des initiatives concrètes telles que la
Déclaration de Genève de 2006 sur la violence
armée et le développement. Un certain nombre de
délégations ont soulevé les points suivants quant au
rôle du Mouvement, à savoir, renforcer la solidarité
sociale, car cela donnera des possibilités aux jeunes,
assurer l’éducation, diffuser le droit international
humanitaire et les droits humains, et mettre au
point des programmes de réinsertion sociale dans
la communauté pour les anciens enfants-soldats et
les enfants des rues. Dans toutes ces activités, les
volontaires, les jeunes surtout, peuvent jouer un rôle
capital. La valeur de l’éducation entre pairs a elle aussi
été mise en avant.
Quatrièmement, la santé. Les délégations ont exprimé
plusieurs préoccupations quant à l’augmentation
du nombre des victimes de maladies transmissibles
émergentes et réémergentes. Elles ont plus
particulièrement mentionné le VIH/SIDA, la
tuberculose, le paludisme, la grippe et la lèpre. Le
Mouvement peut jouer un rôle de premier plan à
plusieurs égards : en contribuant aux soins de santé
primaires, en assurant une éducation sanitaire et la
formation aux premiers soins, en donnant l’accès à
du sang sécurisé, en luttant contre la discrimination
et l’exclusion, en prônant la protection des missions
médicales en temps de guerre, en étant prêt à affronter
les menaces non prévues en matière de santé. Une fois
encore, de nombreuses délégations ont souligné le
rôle des volontaires, surtout des jeunes volontaires,
et la nécessité de leur donner plus de responsabilités
et de préserver leur motivation. L’accent a également
été mis sur l’importance de la solidarité dans le
renforcement de la capacité des Sociétés nationales de
mieux prévenir et mieux combattre les épidémies.
Enfin, les conclusions. Les discussions ont porté sur
trois thèmes distincts, comme j’ai pu le constater.
Primo, tous les représentants étaient d’avis que
les problèmes ne peuvent pas être résolus par
un seul acteur, mais qu’ils doivent être réglés à
plusieurs, ensemble. Cette idée ne doit toutefois
pas être considérée comme une incitation à fuir
ses responsabilités individuelles. Absolument pas.
À ce sujet, le fait que de nombreuses délégations
aient été favorables aux projets de résolutions, aux
Lignes directrices notamment, et qu’elles aient déclaré
qu’elles étaient déterminées à les mettre en œuvre une
fois adoptées a été un signe fort d’encouragement.
Secundo, de nombreux représentants qui avaient
connu des temps difficiles – guerres, troubles
intérieurs ou catastrophes naturelles – étaient prêts
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