XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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Deuxième séance plénière<br />
sa part, la Croix-Rouge monégasque contribue<br />
substantiellement à des projets visant à aider les<br />
populations victimes de catastrophes. Je pense en<br />
particulier à des opérations de reconstruction en<br />
Indonésie à la suite du tsunami de 2004.<br />
En ce qui concerne les pandémies représentant un<br />
défi pour la santé publique, la Principauté de Monaco<br />
est engagée plus particulièrement dans la lutte contre<br />
le VIH/SIDA. S.A.S. la princesse Stéphanie a choisi<br />
de placer sa détermination et sa notoriété médiatique<br />
au service de la lutte contre ce fléau en devenant<br />
représentante spéciale de l’ONUSIDA. La Principauté<br />
a également signé un accord de coopération avec<br />
ce programme des Nations Unies début 2007, tout<br />
en s’associant à la campagne lancée par l’UNICEF,<br />
l’ONUSIDA et l’OMS, « Unis pour les enfants contre<br />
le sida ».<br />
La Croix-Rouge monégasque a été fondée en 1948<br />
sous la présidence de S.A.S. le prince Rainier III.<br />
Depuis lors, elle bénéficie du soutien plein et entier<br />
de notre gouvernement. La présence de S.A.S. le<br />
prince Albert hier, lors de la cérémonie d’ouverture<br />
de nos travaux, vient confirmer cet engagement.<br />
Outre la réponse du gouvernement monégasque<br />
aux appels d’urgence en faveur de pays en crise,<br />
la Croix-Rouge monégasque s’implique dans des<br />
projets à l’étranger : missions d’aide ou activités de<br />
prévention et d’éducation aux catastrophes. C’est dans<br />
cet esprit d’amélioration de l’efficacité des secours<br />
que nous soutenons le projet de lignes directrices<br />
devant faciliter le déploiement des équipes de secours<br />
dans les pays frappés par des catastrophes, projet qui<br />
devrait être adopté lors de cette Conférence.<br />
Mais pour nous, les actions concrètes sur le terrain<br />
et l’élaboration d’un corpus de droit humanitaire<br />
ayant des objectifs concrets sont deux domaines<br />
complémentaires. Le Mouvement international de<br />
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a été, on le<br />
sait, à l’avant-garde du droit humanitaire ; ses actions<br />
sur le terrain, connues et reconnues par tous, lui ont<br />
donné pleine et entière légitimité pour jouer ce rôle<br />
sur le plan juridique. Les Conventions de Genève<br />
de 1949 et leurs Protocoles additionnels, auxquels<br />
la Principauté de Monaco est partie, constituent à<br />
cet égard des instruments internationaux essentiels.<br />
C’est pourquoi Monaco a tenu à reconnaître la<br />
Commission internationale d’établissement des<br />
faits, prévue par le Protocole additionnel I et qui a<br />
pour mission d’enquêter sur les violations du droit<br />
humanitaire et de favoriser ainsi sa mise en œuvre<br />
concrète. Bien peu d’États, à ce jour, ont accordé<br />
cette reconnaissance. Cela nous paraît extrêmement<br />
regrettable dans la perspective de la construction<br />
de ce droit humanitaire, dont nous appelons de<br />
toutes nos forces l’effectivité et le respect. Je tenais,<br />
en achevant mon propos, à vous soumettre cette<br />
réflexion.<br />
M. Nicholas Young, directeur général,<br />
Croix-Rouge britannique<br />
(Original anglais)<br />
La Croix-Rouge britannique a les mêmes<br />
préoccupations quant aux enjeux qui ont été mis<br />
en lumière à cette tribune. En tant qu’auxiliaires<br />
des pouvoirs publics, nous sommes heureux d’en<br />
débattre avec nos gouvernements. Je voudrais pour<br />
ma part me concentrer sur deux problèmes majeurs :<br />
le changement climatique et la migration.<br />
Nous avons assisté cette année aux inondations qui<br />
ont dévasté l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie et<br />
aussi le Royaume-Uni. Nous avons eu au Royaume-<br />
Uni d’énormes difficultés à récolter de l’argent auprès<br />
de nos donateurs, habituellement généreux, pour<br />
toutes ces catastrophes. L’ attention des médias a<br />
été de courte durée – à l’exception, je précise, des<br />
inondations sur nos propres terres –, tant et si bien<br />
qu’il n’est tout simplement pas rentré d’argent dans les<br />
caisses. Cela me fait penser qu’en tant que Mouvement<br />
international de la Croix-Rouge et du Croissant-<br />
Rouge, et avec nos gouvernements, nous devons<br />
donner la priorité au renforcement des capacités<br />
organisationnelles de toutes les Sociétés nationales,<br />
afin qu’elles puissent répondre elles-mêmes et autant<br />
que possible à ces catastrophes météorologiques.<br />
Cela signifie aussi que nous devons continuer à<br />
promouvoir activement et efficacement (et j’ajouterai,<br />
plus efficacement que nous ne le faisons actuellement)<br />
notre position comme première organisation<br />
mondiale d’intervention en cas de catastrophes. Nous<br />
devons faire face à la concurrence pour obtenir<br />
des financements, tant auprès des gouvernements<br />
que du public. Et cela veut dire qu’il faut être les<br />
meilleurs dans ce que nous faisons et en parler à tout<br />
le monde.<br />
Soit dit en passant, nous devons aussi être conscients<br />
de notre propre impact en tant que Mouvement<br />
sur l’environnement. La Croix-Rouge britannique a<br />
récemment procédé à un contrôle indépendant de<br />
nos émissions de carbone et découvert que l’unité<br />
logistique chargée des interventions d’urgence, qui<br />
utilise d’énormes avions-cargos, émettait plus de<br />
carbone que tout autre département. Nous devons<br />
y être attentifs et prendre nous-mêmes les mesures<br />
nécessaires pour protéger notre environnement.<br />
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