XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

Deuxième séance plénière
multiformes des déplacements de population. À cette
fin, nous saluons l’engagement pris par le Mouvement
de fournir une aide humanitaire à ces personnes, qui
se retrouvent parfois dans des situations vulnérables
parce qu’elles ont migré.
Nous nous félicitons en particulier que le Mouvement
ait décidé de mettre l’accent sur la question spécifique
de la violence dans les zones urbaines, puisque plus de
50 % de la population mondiale y vit actuellement.
Les conséquences de la violence urbaine sont
particulièrement pernicieuses pour les enfants,
qui sont souvent recrutés par des milices et des
gangs urbains bien organisés et bien armés. À cette
Conférence, le Canada a présenté un engagement
concernant les enfants et la violence armée organisée,
montrant ainsi sa volonté de jouer un rôle dans la
prévention de la violence dirigée contre les enfants en
milieu urbain. Le gouvernement canadien organise
aussi, en partenariat avec la Société canadienne de la
Croix-Rouge et les gouvernements suisse et brésilien,
un atelier sur la violence armée dans les villes, où
l’accent sera surtout mis sur les enfants.
Le Canada reconnaît la valeur de l’engagement actif
de la société civile – engagement qu’il prône – dans
la conception et la mise en œuvre de politiques et
de programmes de santé qui tiennent compte des
personnes exposées aux maladies émergentes et
réémergentes, et de celles qui sont contaminées et
atteintes par ces maladies. Compte tenu des menaces
qui mettent à rude épreuve les systèmes de soins de
santé, la gouvernance et les réseaux socioéconomiques,
il est impératif d’établir des partenariats.
Madame la Présidente,
Je dirai pour conclure que le Canada est prêt à former
des partenariats efficaces pour tenter de résoudre ces
problèmes de fond complexes, aux aspects multiples
et en constante évolution. Nous attendons avec intérêt
le moment de pouvoir en discuter au cours de la
Conférence. Ensemble, nous pouvons mettre au point
des stratégies durables qui nous permettront de
relever de nouveaux défis et, surtout, d’aider celles et
ceux qui ont besoin d’aide.
Mme Nomsa Mbere, présidente,
Société de la Croix-Rouge de Botswana
(Original anglais)
Je parle au nom d’une Société nationale qui accorde
une grande importance à l’action et au partenariat mis
sur pied en collaboration avec notre gouvernement.
Si même parfois nous ne sommes pas d’accord avec la
politique du gouvernement sur certains points, nous
avons toujours su garder la porte ouverte au dialogue
et trouver au bout du compte des solutions acceptables
aux problèmes humanitaires auxquels nous sommes
confrontés, gardant ainsi notre indépendance, notre
neutralité et notre impartialité.
Dans la recherche des solutions, nous avons insisté
sur le fait que, si nous réussissions, notre succès
serait aussi le succès du gouvernement et, si nous
échouions, notre échec serait également le sien.
Nous lui avons donc demandé de partager avec
nous, Société nationale, la responsabilité collective
de fournir des services humanitaires, que ce soit
dans les domaines de la santé, du climat ou de la
migration. Cette façon de procéder incite les États à
transcender tout ce qui nous divise et fait obstacle,
afin que nous puissions unir nos efforts dans un esprit
d’humanité.
Nous tous qui avons peut-être des cultures, des
traditions, des religions et des systèmes politiques
différents, nous sommes foncièrement unis par un
lien très fort qui nous enjoint de travailler ensemble
pour le bien de l’humanité. Quelqu’un a dit qu’on
ne peut pas résoudre un problème avec le niveau
de conscience qui l’a créé. Par conséquent, nous
devons tous, en conscience, revenir à cette conception
fondamentale de notre action, afin de travailler
ensemble pour trouver les moyens de relever les
défis qui s’imposent à nous.
Je demande aux gouvernements ici présents et les
supplie de répondre à cet appel et de nous aider,
nous Sociétés nationales, à atteindre nos objectifs.
Cela peut même impliquer que, dans les milieux
diplomatiques où ils évoluent et sans qu’il soit
question pour eux de transgresser la souveraineté
nationale due à chaque État, nos gouvernements
nous aident à trouver les moyens de sortir de
l’impasse qui empêche nos Sociétés nationales sœurs
d’agir conformément à leur mandat et aux Principes
fondamentaux du Mouvement. Je suis heureuse
d’avoir entendu les interventions de plusieurs
gouvernements aujourd’hui, interventions qui me
donnent à penser que nous sommes bien sur la
même longueur d’onde.
Les personnes vulnérables, les enfants et les jeunes
attendent de nous que nous travaillions ensemble
pour résoudre avec sagesse et avec un raisonnement
plus élaboré les problèmes d’ordre social, politique et
environnemental dont ils subissent jour après jour les
conséquences dévastatrices.
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