XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

Quatrième séance plénière
Cinquième atelier : « Les avantages de la coopération
entre gouvernements et Sociétés nationales ».
Il s’agissait essentiellement, après les débats de la
Commission A, d’examiner le rôle des Sociétés
nationales en tant qu’auxiliaires des pouvoirs
publics. La discussion a abordé plusieurs points,
notamment l’application du rôle d’auxiliaire aux
communautés aborigènes et éloignées et aux divers
niveaux des gouvernements, le rôle joué par les
Sociétés nationales pour inciter les gouvernements
à renforcer les activités de réduction des risques de
catastrophe, la difficulté pour les Sociétés nationales
de préserver leur neutralité et leur indépendance
dans leurs relations avec leur gouvernement, l’utilité
d’une reconnaissance du rôle d’auxiliaire dans la
législation nationale. Un résultat important de cet
atelier a été l’élaboration d’un projet d’engagement
type considéré comme un outil pratique destiné à
aider les Sociétés nationales et les États à prendre
des mesures pour redéfinir la relation d’auxiliarité.
Cet engagement type a été mis à la disposition des
participants à la Conférence.
Sixième atelier : « Les conséquences de l’abus de
substances considérées d’un point de vue humanitaire
et de santé publique ». Les participants ont examiné
le rôle des Sociétés nationales dans la lutte contre
la drogue. Ils ont signalé les limites de l’approche
répressive. La majeure partie de la discussion a porté
sur la situation des personnes touchées, notamment
des familles et des communautés qui subissent la
discrimination et la stigmatisation. Un consensus s’est
dégagé concernant la nécessité de promouvoir et de
mettre en œuvre des politiques humanitaires axées sur
le soulagement de la souffrance, la nécessité de mettre
au point des programmes de prévention et d’éducation
destinés en particulier aux jeunes (le Mouvement
pourrait s’en occuper, avec la collaboration des
autorités nationales), la nécessité d’accéder librement
à des programmes intégrés de lutte antidrogue – ces
programmes devraient être fournis par les services de
santé publique et cibler en priorité les personnes les
plus vulnérables telles que celles vivant avec le VIH.
Le Consensus de Rome et la campagne menée avec le
Conseil de l’Europe pour une nouvelle convention sur
la promotion des politiques de santé publique comme
moyen de lutter contre la drogue ont été cités comme
étant des exemples de réponse efficace que les Sociétés
nationales peuvent apporter à ce problème d’ordre
humanitaire. Les participants étaient d’accord pour dire
qu’il faudrait renforcer la coopération et les alliances
entre les organisations non gouvernementales, les
fondations et les organisations internationales.
Septième atelier : « Faire face aux conséquences
humanitaires du changement climatique ». Les
conclusions étaient les suivantes. Dans de nombreux
pays, les gouvernements et les Sociétés nationales
commencent à s’attaquer à ces problèmes. Les
participants ont noté que le Red Cross/Red Crescent
Climate Guide (Guide Croix-Rouge et Croissant-
Rouge sur le climat), publié la semaine dernière,
indique de quelle manière commencer. Les
partenariats sont essentiels. La Croix-Rouge et le
Croissant-Rouge peuvent faciliter le dialogue entre les
différents acteurs. Il est urgent de chercher à résoudre
le problème de l’inégalité dans le financement. On
dispose de peu pour aider les personnes vulnérables
dans les pays les plus pauvres. Il faut trouver un
financement pour les programmes dont ces pays ont
besoin.
Huitième atelier : « Une action humanitaire neutre et
indépendante : défis contemporains et réflexion sur
l’efficacité de l’action humanitaire dans le contexte
des conflits armés modernes ». La valeur essentielle
de l’action humanitaire neutre et indépendante
bénéficie d’une reconnaissance croissante de la part
des gouvernements. Toutefois, une enquête auprès
des parlementaires des pays nordiques a révélé que
les décideurs doivent avoir plus d’informations sur
les principes de cette action humanitaire neutre et
indépendante. Les participants ont dit pour conclure
que les discussions en cours avec les différentes parties
prenantes sont nécessaires pour que cette question
soit mieux comprise. La neutralité et l’indépendance
sont cruciales si l’on veut fournir une assistance aux
victimes des conflits armés et assurer leur protection.
L’action du Croissant-Rouge afghan a été citée
comme un exemple des meilleures pratiques dans ce
domaine. Le rôle du CICR en tant qu’intermédiaire
neutre a lui aussi été réaffirmé. Les participants ont
été encouragés à adhérer à l’engagement conjoint des
pays nordiques pour une action humanitaire neutre
et indépendante.
Neuvième atelier : « Promouvoir le respect de la
diversité et la non-discrimination ». Les intervenants
ont apporté des témoignages personnels et exposé
les bonnes pratiques de Sociétés nationales et de
gouvernements. Au niveau individuel, nous devons
respecter nos différences et chercher les similitudes
qui nous unissent. Le Mouvement international de
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge peut montrer
l’exemple en garantissant la diversité parmi ses
volontaires, son personnel et ses dirigeants, et en
élaborant des programmes de promotion du respect
de la diversité et de la non-discrimination. Les
gouvernements doivent honorer leur engagement, au
titre du droit international, de garantir l’élaboration
et la mise en œuvre de politiques et de lois nationales
de lutte contre la discrimination. Nous ne pouvons
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