XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
matière de partage et de collaboration, à la fois
entre les gouvernements et les Sociétés nationales
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et parmi
des sociétés partenaires donatrices et les Sociétés
nationales qui ont généralement du mal à obtenir le
moindre soutien. Il y en a encore beaucoup parmi
nous qui ne reçoivent aucune subvention ni aucune
forme d’aide de leur gouvernement, qu’elles servent
pourtant en tant qu’auxiliaires. Il faut donc que le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge s’intéresse en priorité aux personnes
les plus vulnérables, où qu’elles soient, plutôt que de
se focaliser uniquement et toujours sur les mêmes
noms de pays, qui sont devenus des clichés quand
on parle de l’assistance internationale.
Madame la Présidente,
Les personnes les plus vulnérables se trouvent dans
la plupart des pays, que ces pays aient des revenus
importants, intermédiaires ou insuffisants. Dans son
discours liminaire à la cérémonie d’ouverture de la
présente Conférence, le président de la Fédération
internationale, M. Juan Manuel del Toro ne déclarait-il
pas : « Être citoyen du monde signifie que le combat
engagé contre la vulnérabilité extrême relève, et doit
relever, de notre responsabilité à tous. »
En ce qui concerne les catastrophes, les problèmes
de santé et le changement climatique, la Croix-
Rouge, qui est en compétition avec d’autres agences
internationales pour l’obtention de financements
importants, doit assumer le rôle directeur dans
certains domaines, la gestion de l’hébergement
notamment. Si elle ne le fait pas, des organisations
plus récentes reprendront, comme par le passé, les
plans de la Croix-Rouge, prendront la direction des
opérations et recevront l’essentiel des financements
internationaux.
À propos de la migration, j’ai déjà parlé des problèmes
qui doivent être résolus : les gouvernements et le
secteur privé se servent de la migration légale comme
d’une source de main-d’œuvre bon marché, ce qui
fait baisser le niveau des salaires dans le monde
entier et plonge la masse des ouvriers dans une
extrême pauvreté, tout en fragilisant la viabilité du
mouvement syndical international.
Je voudrais également aborder la question des
migrants illégaux pris au piège dans les situations
de catastrophe, et je me félicite des efforts produits
par la Croix-Rouge américaine à ce sujet, forte de
son expérience après l’ouragan Katrina. Dans de
nombreuses parties du monde, les migrants illégaux
ont peur de se faire connaître pour bénéficier d’une
aide pendant les catastrophes, même s’ils ont tout
perdu, car ils ont peur d’être poursuivis devant un
tribunal ou déportés.
M. John Hannaford, directeur général et
conseiller juridique adjoint, Bureau des affaires
juridiques, ministère des Affaires étrangères,
Canada
(Original français)
Le Canada est fier d’être associé au Mouvement
international de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge. Comptant parmi les plus anciennes institutions
humanitaires au monde, le Mouvement est une pierre
angulaire de l’action humanitaire. Compte tenu de
sa capacité d’atteindre rapidement les populations
dans le besoin et de son engagement à dispenser
une aide humanitaire neutre et impartiale, il est plus
indispensable que jamais.
(Original anglais)
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et
du Croissant-Rouge a un rayon d’action mondial : il
dispose en effet d’un vaste réseau de collaborateurs et
d’une capacité prodigieuse de mobiliser les énergies
pour répondre aux situations de crise. Les Conventions
de Genève, qui ont été ratifiées universellement, sont
le fondement essentiel de la protection des civils dans
les conflits armés. Le Canada est heureux de ratifier le
Protocole III additionnel aux quatre Conventions de
Genève, ratification qui contribuera ainsi aux efforts
faits par le Mouvement pour devenir plus universel.
Le Canada est préoccupé par la fréquence et les
effets croissants des catastrophes naturelles dans le
monde, notamment les phénomènes météorologiques
extrêmes. Les conséquences sur le plan humanitaire
des tempêtes, inondations et tremblements de terre
qui se sont produits récemment nous rappellent
avec force la nécessité d’appliquer le Cadre d’action
de Hyogo de 2005. Pour cela, le Canada continue de
s’investir dans la réduction des risques de catastrophe,
tant dans le pays qu’à l’étranger, considérant qu’il s’agit
là d’un facteur essentiel de la bonne gestion des
affaires publiques. En outre, nous devons continuer
à essayer de résoudre de manière concertée la longue
série de problèmes qui peuvent aggraver les effets des
catastrophes naturelles.
Nous sommes conscients de la nature complexe et
transversale du problème de la migration dans notre
monde globalisé. Le Canada est déterminé à conclure
des partenariats pour s’attaquer aux conséquences
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