XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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Deuxième séance plénière<br />
Pr Stephen Adei, président,<br />
Croix-Rouge du Ghana<br />
(Original anglais)<br />
Au nom du gouvernement ghanéen et de la Croix-<br />
Rouge du Ghana, je tiens à remercier la Fédération<br />
internationale et les Sociétés nationales membres<br />
qui sont venues aider le Ghana lors des récentes<br />
inondations. Nous tenons à vous assurer que cela a<br />
été un immense encouragement pour la Croix-Rouge<br />
du Ghana et que nous continuerons à apprécier à sa<br />
juste valeur votre soutien sans faille.<br />
Permettez-moi d’utiliser le temps qui m’ est imparti<br />
pour faire quelques remarques sur des questions<br />
touchant à la migration internationale. À l’exception<br />
du fugitif, qui veut échapper au bras de la justice, la<br />
plupart des gens, dans des circonstances normales,<br />
veulent rester dans leur communauté et à l’intérieur<br />
de leurs frontières nationales. Il faut de très graves<br />
facteurs pour qu’ils se sentent contraints de rompre ce<br />
type de lien qui les rattache à leur pays et de franchir<br />
leurs frontières nationales. Il ne serait pas inutile<br />
d’examiner ces facteurs, parmi lesquels figurent les<br />
catastrophes nationales et les conflits armés, quoique,<br />
parfois, ce soit l’attrait de meilleures conditions<br />
économiques qui les pousse à partir à l’aventure<br />
à l’étranger. Cela peut être le cas pour les gens qui<br />
sont chassés de chez eux par une catastrophe ou un<br />
conflit armé, si leur vie est menacée, si leurs moyens<br />
de subsistance sont compromis, et s’il ne leur reste<br />
que leur seule dignité. Dans d’autres situations, ce<br />
sont des jeunes gens heureux, responsables et pour la<br />
plupart d’un bon niveau d’études qui partent en quête<br />
de meilleures conditions sociales et économiques<br />
et pour réaliser leurs rêves. Ils prennent tous des<br />
risques, ont recours à des méthodes peu orthodoxes<br />
et empruntent des routes dangereuses, par mer ou par<br />
la route, pour atteindre leur destination. Les migrants<br />
économiques sont quant à eux parfois tentés de partir,<br />
motivés par le style de vie plus attrayant de ceux qui<br />
reviennent chez eux et par les histoires que ceux-ci<br />
leur racontent. Leur imagination les pousse alors à<br />
tenter l’aventure.<br />
Madame la Présidente,<br />
Il est intéressant de noter que la majorité des migrants<br />
économiques n’auraient pas mis leur vie en danger<br />
s’ils n’avaient pas été trompés par des agents sans<br />
scrupules, dont le seul but est de bien gagner leur vie<br />
sur le dos de ces jeunes peu méfiants, pour ensuite les<br />
abandonner à mi-parcours dans des pays de transit.<br />
Ces malheureuses victimes se retrouvent alors en<br />
rade, à la merci de bandits et des fonctionnaires de<br />
l’immigration et des douanes aux frontières. En outre,<br />
ils sont parfois en butte à l’hostilité des communautés<br />
du pays d’accueil.<br />
La plupart de ces malheureux migrants souhaiteraient<br />
pouvoir rentrer chez eux s’ils en avaient les moyens. Il<br />
arrive souvent qu’ils soient tellement traumatisés par<br />
la peur et la détresse dans laquelle ils vivent qu’ils se<br />
résignent et deviennent généralement des fauteurs de<br />
troubles dans la communauté qui les accueille.<br />
Oui c’est vrai, ces migrants ont peut-être utilisé des<br />
méthodes irrégulières et illégales, mais je pense qu’il<br />
est important que les pays d’accueil les traitent avec<br />
dignité. Nous avons au moins une chose en commun,<br />
notre humanité. Nous pensons que la Croix-Rouge<br />
doit s’efforcer de réduire les facteurs d’incitation, en<br />
prévenant et en résolvant les conflits, et en améliorant<br />
les conditions de vie des personnes dans leur pays<br />
d’origine grâce au développement durable. En outre,<br />
notre sentiment commun d’humanité exige que<br />
les pays d’accueil respectent la dignité et les droits<br />
fondamentaux des réfugiés. Il est intéressant de voir<br />
que, si la situation dans le pays d’origine s’améliore,<br />
un nombre élevé de personnes déplacées souhaitera y<br />
retourner. Au Ghana, nous avons accueilli des réfugiés<br />
venus des pays voisins qui étaient en conflit. À la fin<br />
du conflit, nous avons constaté qu’ils souhaitaient<br />
rentrer chez eux et beaucoup ont pour cela bénéficié<br />
de l’aide de la Croix-Rouge et du gouvernement.<br />
Compte tenu de ce qui précède, nous appuyons la<br />
résolution qui nous est proposée.<br />
S.E. M. Guy-Alain Emmanuel Gauze,<br />
représentant permanent, Mission<br />
permanente de la Côte d’Ivoire, Genève<br />
(Original français)<br />
La Côte d’Ivoire, que j’ai l’honneur de représenter à<br />
cette importante Conférence internationale, à la tête<br />
d’une forte délégation, se réjouit de faire partie de<br />
cette grande famille de l’humanitaire ici rassemblée<br />
avec comme sacerdoce de « protéger la dignité de<br />
l’être humain ». « Ensemble pour l’humanité », le<br />
thème de la présente Conférence, emporte notre<br />
totale adhésion, parce qu’il est mobilisateur, porteur<br />
d’espérance et fédérateur des consciences.<br />
Il ne pouvait en être autrement pour nous, au<br />
regard des valeurs d’humanisme qui ont inspiré<br />
et guidé la formation de la nation ivoirienne. La<br />
paix, mais par-dessus tout la quête perpétuelle du<br />
bonheur de tous et de chacun dans une Côte d’Ivoire<br />
diverse mais une et indivisible, a toujours été la<br />
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