XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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Cérémonie d’ouverture<br />
Lors de la I re Conférence de la Croix-Rouge en 1867,<br />
seuls 16 Sociétés nationales et 9 gouvernements<br />
étaient représentés. Aujourd’hui, 140 ans plus tard,<br />
ce ne sont pas moins de 186 Sociétés nationales et<br />
194 gouvernements qui sont présents dans cette<br />
salle. Cela démontre que les principes humanitaires<br />
promus à l’origine par une poignée de visionnaires<br />
sont désormais universellement acceptés. Il ne tient<br />
qu’à nous toutes et tous ici présents de perpétuer et<br />
renforcer cette attention continue envers les plus<br />
vulnérables, qui constitue la base de l’action du<br />
Mouvement.<br />
Cette Conférence est la dixième à se dérouler à<br />
Genève, berceau des Conventions du même nom<br />
et du Mouvement, siège du CICR, de la Fédération<br />
internationale et lieu privilégié du dialogue<br />
humanitaire. L’ esprit de Genève, cet esprit humaniste<br />
et progressiste qui caractérise cette ville, saura, j’en<br />
suis persuadée, nous inspirer tout au long de cette<br />
semaine.<br />
L’engagement humanitaire de la Suisse tire une<br />
grande partie de sa force et de son rayonnement de<br />
ses liens étroits avec le Mouvement. Ces liens sont<br />
toujours d’une grande actualité. En tant que Haute<br />
Partie contractante et dépositaire des Conventions<br />
de Genève et de leurs Protocoles additionnels, la<br />
Suisse continuera à s’engager sans relâche au service<br />
du droit international humanitaire et de sa mise en<br />
œuvre concrète ainsi qu’en faveur des différentes<br />
composantes du Mouvement.<br />
Dans le contexte actuel, caractérisé notamment<br />
par une diversification accrue des acteurs dans<br />
les conflits armés et par des défis humanitaires<br />
croissants, le Mouvement apporte une contribution<br />
essentielle, unique et complémentaire. Il opère sur<br />
tous les continents, selon des principes universels<br />
transcendant les particularismes en faveur de la<br />
dignité humaine. Ses différentes composantes<br />
bénéficient d’une identité et de mandats clairs.<br />
La pertinence de ses actions provient aussi de sa<br />
capacité d’engager des programmes répondant en<br />
priorité aux besoins de protection et d’assistance<br />
de leurs bénéficiaires. Cette proximité vis-à-vis des<br />
personnes les plus vulnérables est un atout pour le<br />
positionnement présent et futur du Mouvement dans<br />
un contexte incertain.<br />
Cet environnement imprévisible et instable nécessite<br />
pour les États d’adopter une approche intégrée de la<br />
sécurité humaine. Seule une application concertée<br />
de la réponse d’urgence et de la promotion du<br />
développement durable, du droit international public<br />
et en particulier du droit international humanitaire,<br />
de la promotion de la paix et de la prévention des<br />
conflits permettra d’éviter, ou du moins de limiter,<br />
les souffrances des populations civiles affectées par la<br />
guerre et les catastrophes. La Déclaration de Genève<br />
sur la violence armée et le développement de juin<br />
2006, adoptée par 69 États à ce jour, représente une<br />
bonne illustration de cette approche. Reconnaissant le<br />
lien étroit entre la violence armée et les perspectives<br />
d’un développement durable, les participants se sont<br />
engagés à renforcer leurs efforts pour intégrer la<br />
réduction de la violence armée et la prévention des<br />
conflits dans les stratégies de développement et de<br />
gestion des crises.<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
Qu’il s’agisse de conflits armés ou de catastrophes, les<br />
volontaires des Sociétés nationales sont souvent les<br />
premiers arrivés et les derniers présents. J’aimerais<br />
saisir cette occasion pour remercier et exprimer mon<br />
profond respect à toutes les collaboratrices et tous les<br />
collaborateurs des Sociétés nationales, qui entourent<br />
ces volontaires et mobilisent leurs énergies. J’associe<br />
à ces remerciements le personnel de la Fédération<br />
internationale et du CICR œuvrant également sur le<br />
terrain. Il me tient particulièrement à cœur de rendre<br />
un hommage sincère aux femmes et aux hommes qui<br />
ont perdu leur vie au service des plus vulnérables.<br />
C’est en perpétuant inlassablement leur œuvre que<br />
nous honorerons au mieux leur souvenir.<br />
Cela doit également nous interpeller sur les dangers<br />
accrus encourus par les acteurs humanitaires dans<br />
les situations de crise et de guerre. Cette réalité rend<br />
indispensable l’amélioration des capacités de gestion<br />
des risques et de la sécurité des acteurs humanitaires.<br />
La Suisse s’engage depuis plusieurs années dans ce<br />
sens.<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
Je suis fermement convaincue de l’importance et de<br />
la pertinence des sept Principes fondamentaux qui<br />
guident votre action.<br />
Il y a quatre ans, lors de la XXVIII e Conférence,<br />
j’affirmais la volonté de la Suisse de renforcer le<br />
principe de l’universalité en amenant à son<br />
terme le processus conduisant à l’adoption d’un<br />
troisième Protocole additionnel aux Conventions<br />
de Genève. Grâce à nos efforts communs lors de la<br />
Conférence diplomatique de décembre 2005 et de<br />
la XXIX e Conférence internationale de juin 2006,<br />
ayant conduit à l’adoption du Troisième Protocole<br />
et à l’amendement des Statuts du Mouvement, nous<br />
sommes parvenus à une solution globale et durable de<br />
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