XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge<br />
la tuberculose et le paludisme continue de nuire au<br />
continent africain.<br />
Les tâches qui nous attendent exigent toutes de<br />
développer des partenariats et de relancer les initiatives<br />
prises conjointement par les gouvernements et les<br />
Sociétés nationales, et avec d’autres institutions et<br />
organisations. Ce faisant, il est nécessaire de prendre<br />
en compte la capacité, variable selon les États et<br />
les Sociétés nationales, d’accomplir ces tâches. Par<br />
conséquent, nous réaffirmons qu’il est primordial<br />
de mobiliser les ressources financières et techniques<br />
indispensables au niveau international, outre le fait<br />
de renforcer la capacité locale de relever des défis<br />
humanitaires, dans les pays africains surtout.<br />
Je profite de cette occasion pour dire combien le<br />
Groupe africain est sensible aux efforts soutenus<br />
et accrus déployés par le CICR et la Fédération<br />
internationale pour améliorer la situation des<br />
personnes victimes des conflits armés, des<br />
catastrophes et des maladies en Afrique. J’insiste<br />
sur le fait qu’il faut une réponse ferme et efficace si<br />
l’on veut résister à l’émergence de nouvelles formes<br />
de mercenarisme dans les conflits armés, cause<br />
d’immenses souffrances, et qu’il est indispensable<br />
de rejeter toute tentative visant à légitimer de telles<br />
activités. L’histoire moderne du continent africain<br />
en est entachée et ne cessera de s’opposer à leur<br />
réémergence sur la scène internationale.<br />
Afin d’améliorer la réponse de la communauté<br />
internationale aux défis humanitaires, nous devons<br />
mieux tirer parti du rôle des Sociétés nationales<br />
en tant qu’auxiliaires des pouvoirs publics dans le<br />
domaine humanitaire.<br />
Les organisations humanitaires non gouvernementales,<br />
quand elles agissent en conformité avec les normes<br />
et les principes établis, peuvent elles aussi rendre<br />
des services utiles en fournissant une assistance<br />
humanitaire. En raison de la nature de ces organisations<br />
et du champ de leurs activités, il leur incombe de<br />
respecter au plus haut degré le droit humanitaire et les<br />
droits de l’homme. Toute violation grave de ces règles,<br />
comme récemment dans le cas de l’enlèvement et du<br />
trafic international d’enfants originaires du Tchad<br />
et du Soudan, nuit à l’image et à la réputation de la<br />
grande majorité des ONG qui respectent les lois et<br />
sont authentiquement humanitaires, et les empêche de<br />
fournir une aide et de remplir leurs obligations. Nous<br />
appelons la communauté humanitaire internationale<br />
à condamner cet acte, condamnation attendue et<br />
méritée depuis longtemps.<br />
Le Groupe africain appuie fermement l’intention<br />
déclarée dans les documents de la Conférence de<br />
réaffirmer la pertinence et la validité permanentes<br />
des principes et des règles du droit international<br />
humanitaire, ainsi que des principes et des valeurs<br />
humanitaires. Nous demandons également que<br />
soient examinés les moyens et les méthodes visant<br />
à faire respecter le droit international humanitaire,<br />
y compris ses règles coutumières, conformément à<br />
nos obligations collectives qui découlent de l’article<br />
premier commun aux quatre Conventions de Genève.<br />
À cet égard, le Groupe africain estime qu’il est temps<br />
que cette Conférence s’inspire des propositions<br />
faites lors des séminaires régionaux du CICR de<br />
2003 (propositions qui portaient sur l’amélioration<br />
du respect du droit international humanitaire) et<br />
des rapports pertinents du CICR, notamment son<br />
étude récente sur le droit international humanitaire<br />
coutumier. Le Groupe propose par conséquent que,<br />
dans le projet de résolution sur le droit humanitaire<br />
que nous avons sous les yeux, il soit demandé au CICR,<br />
sur la base des documents mentionnés ci-dessus, de<br />
présenter un rapport consolidé qui comprendrait,<br />
entre autres, des recommandations spécifiques –<br />
à soumettre aux États parties et au Mouvement<br />
international de la Croix-Rouge et du Croissant-<br />
Rouge – sur les options éventuelles destinées à<br />
améliorer le suivi du respect des Conventions de<br />
Genève et d’autres obligations imposées par le droit<br />
international humanitaire.<br />
Dans le contexte du suivi de la mise en œuvre des<br />
décisions précédentes de la Conférence internationale<br />
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous<br />
exprimons notre ferme conviction que tous les<br />
États parties aux Conventions de Genève, toutes<br />
les Sociétés nationales, la Fédération internationale<br />
et le CICR doivent assumer leurs responsabilités,<br />
et s’en acquitter, afin de garantir le plein respect<br />
de la disposition relative au consentement de la<br />
résolution XI de 1921, ainsi que la mise en œuvre<br />
fidèle du Protocole d’accord signé en 2005 par le<br />
Croissant-Rouge palestinien et le Magen David<br />
Adom d’Israël, Protocole qui a servi de base à la<br />
tenue de la Conférence diplomatique de 2005 et aux<br />
amendements apportés par la suite aux Statuts du<br />
Mouvement. Nous attendons avec intérêt le suivi<br />
approprié et approfondi de cette question et appuyons<br />
sans réserve l’adoption durant cette Conférence d’une<br />
résolution qui assurerait un suivi minutieux du<br />
Protocole d’accord à la prochaine session du Conseil<br />
des Délégués et de la Conférence internationale. Une<br />
telle mesure permettrait de garantir la crédibilité du<br />
mouvement humanitaire et respecterait ses Principes<br />
fondamentaux.<br />
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