XXXe CONFÃRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...
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Deuxième séance plénière<br />
La Convention sur les disparitions forcées, adoptée<br />
en 2006 par l’Assemblée générale des Nations Unies,<br />
qualifie de crimes les disparitions forcées en temps de<br />
guerre comme en temps de paix. Cette Convention<br />
interdit notamment les lieux de détention secrets et<br />
reconnaît les droits des victimes. La France, qui a<br />
accueilli à Paris la cérémonie de signature de cette<br />
Convention, en appelle à une ratification rapide et la<br />
plus large possible.<br />
Le Protocole V à la Convention de 1980 sur certaines<br />
armes classiques, relatif aux restes explosifs de<br />
guerre, a été ratifié par la France et beaucoup d’autres<br />
États, ce qui a permis son entrée en vigueur en<br />
novembre 2006. Ce Protocole est le seul instrument<br />
juridiquement contraignant négocié dans le domaine<br />
du désarmement au cours des dernières années. La<br />
France est naturellement favorable à une ratification<br />
universelle de ce Protocole.<br />
La France s’est engagée dans le processus d’adhésion à<br />
la Convention de Tampere sur les télécommunications<br />
d’urgence, dont l’objet est de mobiliser des ressources<br />
de télécommunications en cas de catastrophe naturelle.<br />
Cette Convention définit un cadre de coopération<br />
entre les États parties et le Mouvement international<br />
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, mais<br />
également avec d’autres partenaires comme les<br />
ONG. L’adhésion à cette Convention fait partie de<br />
l’engagement souscrit lors de la XXVIII e Conférence,<br />
visant à prévenir les catastrophes et à réduire leurs<br />
conséquences humaines et économiques.<br />
J’en viens maintenant à la XXX e Conférence, qui nous<br />
réunit aujourd’hui. Cette Conférence met en exergue,<br />
dans son Objectif 1, les défis communs de l’humanité,<br />
afin que l’ensemble des États, ainsi que des Sociétés<br />
nationales, puissent s’accorder sur des priorités d’action.<br />
Face à des défis aussi essentiels que les maladies<br />
émergentes ou la dégradation de l’environnement,<br />
les États ne peuvent agir seuls. L’action des acteurs<br />
du Mouvement international de la Croix-Rouge et<br />
du Croissant-Rouge est indispensable, en partenariat<br />
avec les États, pour y faire face. Elle doit s’inscrire<br />
dans le cadre des mandats prévus par les Conventions<br />
de Genève. À cet égard, je voudrais souligner notre<br />
grande satisfaction quant à la coopération entre l’État<br />
français et la Croix-Rouge française, respectueuse du<br />
principe d’indépendance des Sociétés nationales prévu<br />
par les Statuts du Mouvement.<br />
La France et la Croix-Rouge française vont, pendant<br />
cette Conférence, prendre des engagements communs<br />
pour les quatre années à venir : un engagement pour<br />
le renforcement de la protection des emblèmes<br />
du Mouvement international de la Croix-Rouge<br />
et du Croissant-Rouge dans le droit français ; un<br />
engagement dans le secteur de la santé, dans le cadre<br />
des moyens du ministère des Affaires étrangères et de<br />
l’Agence française de développement, en faveur des<br />
pays les moins avancés et des pays en développement,<br />
pour renforcer les structures médicales et la qualité<br />
des soins ; un engagement en faveur de la protection<br />
des journalistes.<br />
Madame la Présidente,<br />
La France s’associe pleinement à l’objectif que<br />
s’assigne cette Conférence de renforcer le respect<br />
du droit international humanitaire, qui est trop<br />
souvent bafoué sur les théâtres de conflits. Nous<br />
sommes particulièrement attachés au respect des<br />
normes fondamentales du droit international<br />
humanitaire, parmi lesquelles figurent la protection<br />
des personnels humanitaires et des journalistes,<br />
le principe de proportionnalité des attaques ou<br />
les garanties fondamentales quant au traitement<br />
des populations civiles. S’agissant des prisonniers<br />
de guerre, la France prend l’engagement lors de<br />
cette Conférence de créer un bureau national de<br />
renseignements, opérationnel dès les premières<br />
heures d’un conflit. En matière d’emploi des armes,<br />
la France soutient les préoccupations du CICR quant<br />
aux effets indiscriminés des armes à dispersion et se<br />
félicite de l’engagement pris par l’Union européenne<br />
de mettre en place d’ici la fin de l’année 2008 un<br />
instrument juridique contraignant relatif aux armes<br />
à sous-munitions.<br />
Madame la Présidente,<br />
J’évoquais tout à l’heure l’engagement pris par la<br />
France lors de la XXVIII e Conférence en matière de<br />
catastrophes naturelles. Je voudrais marquer notre<br />
attachement au travail de la Fédération internationale<br />
qui a abouti, avec la participation active des États<br />
et des Sociétés nationales, à la rédaction d’un<br />
document important : les Lignes directrices relatives<br />
à la facilitation et à la réglementation nationales des<br />
opérations internationales de secours et d’assistance au<br />
relèvement initial en cas de catastrophe (International<br />
Disaster Response Law, dites « Lignes IDRL »).<br />
Madame la Présidente,<br />
En conclusion, je voudrais vous assurer que la France<br />
apportera une contribution active aux travaux de cette<br />
Conférence. Je suis sûr que la pertinence et l’actualité<br />
des thèmes retenus comme la qualité des débats des<br />
jours à venir nous permettront de renforcer encore<br />
nos actions communes au service des populations<br />
victimes de conflits et de catastrophes naturelles<br />
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