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CMJN de base

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l’AMNA, M. Razzaque a souligné que les PMA et les autres<br />

pays vulnérables sont confrontés à l’érosion <strong>de</strong>s préférences.<br />

Néanmoins, une véritable libéralisation <strong>de</strong>s échanges peut être<br />

bénéfi que aux PMA, et l’ai<strong>de</strong> pour le commerce pourrait ai<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> nombreux PMA et pays à faible revenu à développer leurs<br />

exportations.<br />

En conclusion, M. Razzaque a dit qu’il fallait s’attaquer aux<br />

problèmes d’un groupe hétérogène <strong>de</strong> pays en fonction <strong>de</strong>s<br />

besoins et non <strong>de</strong> manière générale. Une autre diffi culté est<br />

d’appliquer les décisions <strong>de</strong> l’OMC <strong>de</strong> manière souple pour<br />

répondre aux inquiétu<strong>de</strong>s diverses <strong>de</strong>s pays pauvres. Une<br />

troisième diffi culté est <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s moyens d’orienter les<br />

négociations vers le développement. Les PMA sont dispensés<br />

<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> nouveaux engagements dans les domaines<br />

<strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> l’AMNA, etc., mais ils sont aussi tenus à<br />

l’écart <strong>de</strong>s négociations à l’OMC et leurs préoccupations ne<br />

sont pas prises en considération. Si l’OMC veut encourager le<br />

développement, le processus <strong>de</strong> négociation doit être remanié<br />

<strong>de</strong> manière à ce que les problèmes <strong>de</strong>s PMA Membres<br />

soient effectivement pris en compte et à ce que ces pays<br />

participent activement aux négociations. Enfi n, il faut donner<br />

aux dispositions relatives au traitement spécial et différencié<br />

un caractère exécutoire et contraignant. Il en existe 155 qui<br />

ne sont pas applicables et qui n’apportent rien à la plupart <strong>de</strong>s<br />

PMA. Il est important <strong>de</strong> favoriser la participation effective<br />

<strong>de</strong> tous les pays Membres aux discussions, car sans cela,<br />

on risque <strong>de</strong> passer à côté <strong>de</strong>s problèmes réels ayant une<br />

inci<strong>de</strong>nce sur la pauvreté et <strong>de</strong> ne pas trouver <strong>de</strong> nouvelles<br />

façons <strong>de</strong> traiter sérieusement les relations entre le commerce,<br />

la pauvreté et le développement.<br />

2. Questions et observations <strong>de</strong><br />

l’assistance<br />

Le débat a mis en évi<strong>de</strong>nce les avis divergents <strong>de</strong>s<br />

experts et <strong>de</strong> l’assistance. Il y avait plusieurs écoles <strong>de</strong> pensée<br />

sur les réformes <strong>de</strong> la politique commerciale appliquées par<br />

les pays, qui aboutissent souvent à <strong>de</strong>s résultats différents.<br />

Des questions pertinentes ont été soulevées par l’assistance:<br />

si le commerce ne contribue pas en soi à la réduction <strong>de</strong><br />

la pauvreté, la pauvreté peut-elle reculer sans le commerce?<br />

De quelle manière un pays doit-il traiter les problèmes <strong>de</strong><br />

répartition inégale <strong>de</strong>s richesses liés à l’IED et à l’ouverture<br />

commerciale? Quelle est l’inci<strong>de</strong>nce probable du commerce<br />

sur la balance <strong>de</strong>s paiements d’un pays et quelles sont les<br />

dispositions permettant d’y faire face? Les experts ont<br />

aussi donné leur avis sur le genre d’activités économiques<br />

susceptibles ou non <strong>de</strong> contribuer au développement et à<br />

la croissance.<br />

Les experts ont répondu aux questions et ont formulé<br />

leurs observations fi nales, comme suit.<br />

Mme Veena Jha a répondu à la question au sujet <strong>de</strong> l’effet<br />

du commerce sur la balance <strong>de</strong>s paiements. Elle a expliqué<br />

que, si un pays n’est pas compétitif à l’exportation et si ses<br />

recettes d’exportation ne suffi sent pas à couvrir le coût <strong>de</strong><br />

ses importations, il risque <strong>de</strong> connaître une crise permanente<br />

<strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s paiements. Dans ce cas, il peut adopter<br />

plusieurs mesures pour limiter ces problèmes. Par ailleurs,<br />

l’OMC autorise les pays à recourir à différents mécanismes<br />

provisoires tels que <strong>de</strong>s restrictions quantitatives ou <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> spéciale (MSS) en cas <strong>de</strong> crise<br />

persistante <strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s paiements. Ces mesures peuvent<br />

les ai<strong>de</strong>r à sortir <strong>de</strong> la crise. Abordant la question du rôle <strong>de</strong><br />

la libéralisation <strong>de</strong>s échanges dans la réduction <strong>de</strong> la pauvreté,<br />

Mme Jha a déclaré que si certaines données indiquent que<br />

la libéralisation peut accroître la pauvreté, d’autres, moins<br />

nombreuses, indiquent qu’elle ne stimule pas la croissance.<br />

Le rapport <strong>de</strong> 2006 <strong>de</strong> la CNUCED sur les PMA signale que<br />

sur 43 PMA, une quinzaine ont vu leur croissance diminuer<br />

sous l’effet <strong>de</strong> la libéralisation du commerce. Celle-ci semble<br />

donc pouvoir entraîner effectivement une augmentation <strong>de</strong> la<br />

pauvreté.<br />

En ce qui concerne la question sur le type d’activité<br />

économique susceptible d’avoir <strong>de</strong>s effets positifs dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la libéralisation, Mme Jha a signalé que, si l’ouverture<br />

commerciale entraîne la création <strong>de</strong> capacités nationales et<br />

renforce les liens en amont et en aval, l’activité économique<br />

concernée aura très probablement <strong>de</strong>s effets positifs sur la<br />

réduction <strong>de</strong> la pauvreté. Le lien avec l’investissement est<br />

également crucial. Autrement dit, si l’ouverture accroît<br />

l’investissement dans <strong>de</strong>s domaines où <strong>de</strong>s liens en amont et<br />

en aval peuvent être établis, elle contribuera plus effi cacement<br />

à la réduction <strong>de</strong> la pauvreté. Cette stratégie <strong>de</strong> libéralisation<br />

<strong>de</strong>s échanges pourrait aussi résoudre le problème <strong>de</strong>s pays<br />

africains en mettant le commerce au service <strong>de</strong> leur économie,<br />

c’est-à-dire en renforçant les secteurs isolés qui ont <strong>de</strong>s liens<br />

en amont et en aval et en utilisant <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> promotion<br />

<strong>de</strong>s exportations pour que ces liens favorisent la croissance.<br />

M. Richard S. Newfarmer a exprimé un avis différent sur<br />

la question <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> balance <strong>de</strong>s paiements liés au<br />

commerce, affi rmant qu’un pays pouvait se permettre d’avoir<br />

un défi cit commercial pendant un certain temps. Un défi cit<br />

commercial élevé n’entraîne pas nécessairement une crise<br />

<strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s paiements, et il est supportable tant que<br />

le compte <strong>de</strong> capital est excé<strong>de</strong>ntaire. En d’autres termes,<br />

dès lors que l’équilibre macro-économique se maintient,<br />

<strong>de</strong>s entrées massives <strong>de</strong> capitaux peuvent entraîner une<br />

augmentation <strong>de</strong> l’investissement et du taux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment<br />

social. Ce même équilibre peut aussi servir à fi nancer les<br />

fl ux commerciaux. De plus, recourir à l’IED pour fi nancer<br />

le défi cit commercial national équivaut à l’engagement <strong>de</strong><br />

capital-risque et, dans ce cas, le secteur public n’a rien à<br />

craindre puisque les échanges sont fi nancés par l’IED. Les<br />

défi cits commerciaux ne doivent pas être interprétés comme<br />

une crise <strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s paiements car ils dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

situation macro-économique du pays. Sur le point <strong>de</strong> savoir<br />

si la pauvreté peut reculer sans le commerce, M. Newfarmer<br />

a expliqué que sur une longue pério<strong>de</strong>, la pauvreté ne peut<br />

diminuer sans le commerce, comme on l’a constaté dans le<br />

passé. Par exemple, la pauvreté a fortement reculé en Chine,<br />

en 1978 et <strong>de</strong> nouveau en 1992, malgré <strong>de</strong> très faibles<br />

coeffi cients d’échanges. Mais le pays a engagé un processus<br />

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