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CMJN de base

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4. Les pays exportent les produits et les services<br />

qui utilisent <strong>de</strong> manière intensive les facteurs <strong>de</strong><br />

production abondants.<br />

Le GATT et l’OMC étaient fondés sur la théorie<br />

néoclassique du commerce international qui suppose que<br />

tous les pays tirent <strong>de</strong>s gains du commerce et que, plus le<br />

commerce est important, plus les gains sont élevés.<br />

Plusieurs organisations s’occupent <strong>de</strong> commerce<br />

international, les principales étant l’OMC, la Banque mondiale,<br />

le Fonds monétaire international (FMI) et la Conférence<br />

<strong>de</strong>s Nations Unies pour le commerce et le développement<br />

(CNUCED). L’OMC, qui est le plus grand bloc commercial du<br />

mon<strong>de</strong>, constitue le fon<strong>de</strong>ment juridique et institutionnel du<br />

système commercial multilatéral. Son fonctionnement repose<br />

sur cinq principes fondamentaux: la non-discrimination, la<br />

réciprocité, le respect <strong>de</strong>s engagements, la transparence et<br />

l’existence <strong>de</strong> soupapes <strong>de</strong> sécurité. L’article III <strong>de</strong> l’Accord<br />

sur l’OMC énonce les fonctions <strong>de</strong> l’Organisation.<br />

La Banque mondiale, aussi appelée Banque internationale<br />

pour la reconstruction et le développement (BIRD), a été créée<br />

pour fi nancer la reconstruction <strong>de</strong>s économies dévastées<br />

par la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale. La fonction première <strong>de</strong><br />

la BIRD était <strong>de</strong> prêter, d’effectuer <strong>de</strong>s recherches sur le<br />

développement et <strong>de</strong> fournir une ai<strong>de</strong> au développement.<br />

La politique commerciale et la libéralisation du commerce<br />

étaient un domaine essentiel pour la Banque mondiale dans<br />

les années 80, pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s prêts à l’ajustement<br />

structurel. La priorité <strong>de</strong> la Banque était d’ai<strong>de</strong>r les pays<br />

à remédier aux insuffi sances <strong>de</strong> leur infrastructure pour<br />

promouvoir la croissance économique. Mais en 1982,<br />

l’économiste principal <strong>de</strong> la Banque a réorienté la réfl exion en<br />

mettant l’accent sur le rôle <strong>de</strong>s marchés dans le processus <strong>de</strong><br />

croissance économique.<br />

Le FMI est l’organisation multilatérale qui administre le<br />

système monétaire international; il s’intéresse principalement<br />

aux cadres macro-économiques et aux déséquilibres <strong>de</strong> la<br />

balance <strong>de</strong>s paiements.<br />

Enfi n, la CNUCED s’intéresse à la place <strong>de</strong>s pays<br />

en développement dans le commerce international. Les<br />

pays en développement ont <strong>de</strong>mandé l’organisation d’une<br />

conférence pour recenser les problèmes et proposer<br />

<strong>de</strong>s actions internationales spécifi quement axées sur ces<br />

<strong>de</strong>rniers. La CNUCED a été créée en 1964 dans le but<br />

<strong>de</strong> faciliter l’intégration <strong>de</strong>s pays en développement dans<br />

l’économie mondiale en tenant compte <strong>de</strong> leurs besoins <strong>de</strong><br />

développement.<br />

Mme Omolo a parlé <strong>de</strong> trois facteurs pouvant servir à<br />

déterminer l’effi cacité d’une organisation, tirés <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong><br />

Vines intitulé «The WTO in Relation to the Fund and the Bank:<br />

Competencies, Agendas and Linkages». Ces trois facteurs<br />

sont les suivants:<br />

1. compétences en matière <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> conseil<br />

sur les politiques permettant à une institution d’effectuer<br />

<strong>de</strong>s recherches et <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s orientations tout en<br />

dispensant <strong>de</strong>s conseils sur les politiques et en veillant à<br />

ce qu’ils soient mis en application;<br />

2. capacité <strong>de</strong> surveiller l’application <strong>de</strong>s solutions<br />

convenues et <strong>de</strong> les faire appliquer, en cas <strong>de</strong> besoin;<br />

3. ressources adéquates pour s’acquitter <strong>de</strong><br />

son mandat.<br />

À partir <strong>de</strong>s critères susmentionnés, Mme Omolo a dit<br />

que l’OMC pouvait être considérée comme une organisation<br />

effi cace étant donné qu’elle avait un mandat clairement défi ni<br />

et les moyens <strong>de</strong> faire respecter les engagements. Mais<br />

elle n’avait pas d’autorité intellectuelle. Les ressources <strong>de</strong><br />

l’OMC restent problématiques car les capitales et les missions<br />

permanentes à Genève ne sont pas à même <strong>de</strong> lui apporter<br />

le soutien nécessaire pour assurer son fonctionnement au<br />

quotidien.<br />

La Banque mondiale, quant à elle, lorsqu’elle a réorienté son<br />

attention vers les marchés en tant que piliers du libre-échange,<br />

a augmenté ses ressources à la fois fi nancières et humaines<br />

pour étudier les conséquences d’une libéralisation unilatérale<br />

et non discriminatoire du commerce. En conséquence,<br />

entre 1988 et 1996, elle a produit environ 300 articles sur<br />

l’économie internationale ou les politiques commerciales. Elle<br />

a donc donné une impulsion intellectuelle à la recherche sur<br />

les politiques commerciales.<br />

Le FMI joue un rôle bien défi ni concernant les politiques<br />

macro-économiques <strong>de</strong>s pays membres mais il n’a pas <strong>de</strong><br />

rôle précis dans le domaine du libre-échange. Du point<br />

<strong>de</strong> vue macro-économique, il effectue <strong>de</strong>s recherches<br />

(analyse macro-économique) et propose à ses membres<br />

<strong>de</strong>s prescriptions sur les politiques à suivre. Il jouit donc<br />

d’une autorité intellectuelle. En outre, le FMI donne <strong>de</strong>s<br />

conseils aux pays membres sur les mesures à prendre en<br />

matière <strong>de</strong> politique macro-économique. Ses prêts sont<br />

assortis <strong>de</strong> conditions que les pays <strong>de</strong>vaient respecter, sous<br />

peine <strong>de</strong> sanctions. De ce point <strong>de</strong> vue, le FMI peut être<br />

considéré comme une organisation effi cace. Mais en matière<br />

<strong>de</strong> libre-échange, il n’a pas <strong>de</strong> mandat précis, même si les<br />

politiques macro-économiques adoptées ont souvent pour<br />

effet secondaire <strong>de</strong> libéraliser le commerce.<br />

Enfi n, la CNUCED a un mandat bien défi ni et a pu infl uer<br />

sur plusieurs questions d’ordre commercial concernant<br />

les pays en développement. Elle dispose <strong>de</strong> capacités <strong>de</strong><br />

recherche et <strong>de</strong> moyens très importants pour les négociations<br />

en cours dans le cadre du Programme <strong>de</strong> Doha pour le<br />

développement. Mais elle n’est pas à même <strong>de</strong> préconiser<br />

la mise en œuvre <strong>de</strong> telle ou telle politique, ni d’en assurer<br />

le suivi et/ou d’imposer <strong>de</strong>s sanctions. En effet, en tant<br />

qu’organisation intergouvernementale, la CNUCED dépend<br />

du fi nancement <strong>de</strong>s gouvernements membres; elle doit donc<br />

veiller à ne pas «mordre la main qui la nourrit», et elle a du<br />

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