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CMJN de base

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accès au mécanisme <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s différends<br />

commerciaux;<br />

possibilité <strong>de</strong> participer à l’élaboration <strong>de</strong>s nouvelles<br />

règles commerciales internationales;<br />

amélioration <strong>de</strong> la législation nationale et création<br />

d’un environnement favorable au commerce et à<br />

l’investissement, contribuant au développement <strong>de</strong>s<br />

économies nationales;<br />

création <strong>de</strong> conditions permettant un meilleur<br />

accès aux marchés mondiaux pour les machines, les<br />

équipements, la technologie, l’information, les produits<br />

miniers et les matières premières, les transports et les<br />

communications;<br />

création <strong>de</strong> conditions permettant d’améliorer la qualité<br />

<strong>de</strong>s biens et services nationaux grâce à <strong>de</strong>s normes plus<br />

élevées et à l’effet <strong>de</strong> la concurrence;<br />

création <strong>de</strong> conditions plus favorables au développement<br />

économique et à l’amélioration <strong>de</strong> la situation sociale et<br />

environnementale;<br />

amélioration <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> gestion, y compris pour<br />

la gestion <strong>de</strong> l’environnement;<br />

avantages politiques résultant <strong>de</strong> la volonté affi chée<br />

d’intégrer le pays dans le système économique mondial.<br />

Cependant, nombre d’experts et d’acteurs s’inquiètent du<br />

prix que le pays et la société <strong>de</strong>vraient payer pour accé<strong>de</strong>r à<br />

l’OMC. Cette question suscite un large intérêt dans le public<br />

dans la région. Les préoccupations couramment exprimées<br />

dans les pays <strong>de</strong> la CEI sont les suivantes:<br />

Dans une certaine mesure, l’appartenance à l’OMC<br />

limite la possibilité pour les États d’instaurer une politique<br />

économique nationale.<br />

On risque d’assister à la faillite <strong>de</strong> certaines industries<br />

et <strong>de</strong> certaines entreprises nationales et à la montée<br />

du chômage et <strong>de</strong>s tensions sociales. Les producteurs<br />

nationaux ne sont guère en mesure <strong>de</strong> concurrencer<br />

les producteurs internationaux à moins <strong>de</strong> recevoir un<br />

soutien essentiel <strong>de</strong>s pouvoirs publics et <strong>de</strong> disposer<br />

<strong>de</strong> ressources fi nancières et <strong>de</strong> capacités <strong>de</strong> gestion<br />

suffi santes pour se développer. Des pans entiers <strong>de</strong>s<br />

économies <strong>de</strong> la région pourraient être plongés dans la<br />

crise, en particulier les petites et moyennes entreprises et<br />

le secteur agricole.<br />

Les pays <strong>de</strong> la CEI manquent encore <strong>de</strong> capacités, <strong>de</strong><br />

compétences et <strong>de</strong> main-d’œuvre qualifi ée pour participer<br />

effectivement aux travaux <strong>de</strong> l’OMC et protéger leurs<br />

intérêts dans le commerce international.<br />

La libéralisation <strong>de</strong>s échanges peut avoir un effet<br />

défavorable sur l’environnement en encourageant<br />

l’importation <strong>de</strong> technologies et <strong>de</strong> produits nuisibles<br />

à l’environnement ainsi que la surexploitation <strong>de</strong> la<br />

biodiversité, l’augmentation <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> déchets,<br />

la croissance <strong>de</strong>s industries extractives et l’épuisement<br />

<strong>de</strong>s ressources naturelles.<br />

Mme Ponizova a parlé <strong>de</strong>s problèmes rencontrés par<br />

les pays <strong>de</strong> la CEI pour accé<strong>de</strong>r à l’OMC. L’OMC ne prévoit<br />

pas <strong>de</strong> régime spécial pour les économies en transition –<br />

contrairement à la plupart <strong>de</strong>s organisations internationales,<br />

qui reconnaissent la catégorie <strong>de</strong>s pays en transition en plus<br />

<strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s pays développés et <strong>de</strong>s pays en développement.<br />

C’est pourquoi, pour la plupart <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la CEI, les modalités<br />

d’accession correspon<strong>de</strong>nt davantage à celles qui conviennent<br />

pour les pays développés et ne répon<strong>de</strong>nt pas aux besoins <strong>de</strong><br />

développement propres aux pays <strong>de</strong> la CEI. Par exemple, les<br />

engagements pris par les pays du sud <strong>de</strong> la région, comme<br />

l’Arménie, le Kirghizistan, la Géorgie et Moldova, qui ont<br />

accédé récemment à l’OMC, sont plus proches <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s<br />

pays développés que <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s pays en développement.<br />

En outre, les pays <strong>de</strong> la CEI ne bénéfi cient pas <strong>de</strong>s privilèges<br />

accordés aux pays qui ont accédé à l’OMC pendant le Cycle<br />

d’Uruguay. Ils se voient souvent imposer <strong>de</strong>s obligations<br />

«OMC+». Dans certains cas, le processus d’accession est<br />

dominé par les questions politiques; et parfois, les modalités<br />

proposées n’ont pas <strong>de</strong> rapport avec le commerce.<br />

Un autre problème est la faible capacité <strong>de</strong>s<br />

gouvernements <strong>de</strong> négocier l’accession. Il leur fait d’abord<br />

du personnel capable <strong>de</strong> négocier effi cacement avec les<br />

États qui sont déjà Membres. Les négociateurs doivent<br />

comprendre les textes juridiques et les intérêts commerciaux<br />

et économiques <strong>de</strong> leur pays. L’élaboration <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>-mémoire<br />

initial décrivant l’environnement commercial du pays exige une<br />

analyse économique approfondie. Et les États doivent être en<br />

mesure d’élaborer et d’administrer les lois et les procédures<br />

nécessaires pour remplir leurs obligations commerciales. Tout<br />

cela nécessite <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s moyens considérables.<br />

Les problèmes linguistiques aggravent les choses: tous les<br />

documents <strong>de</strong> travail sont rédigés en anglais, langue dont la<br />

connaissance progresse dans la région, mais pas assez vite<br />

jusqu’à présent. Le russe y est encore largement employé<br />

mais, contrairement au système <strong>de</strong>s Nations Unies, l’OMC ne<br />

l’utilise pas comme langue <strong>de</strong> travail.<br />

Il a été signalé <strong>de</strong>s diffi cultés supplémentaires, dues au<br />

fait que les pays <strong>de</strong> la région ne sont pas enclins à former<br />

<strong>de</strong>s coalitions. L’assistance internationale ne répond pas<br />

toujours à leurs besoins spécifi ques et porte avant tout sur<br />

les questions techniques. Il y a peu <strong>de</strong> compétences et <strong>de</strong><br />

travaux <strong>de</strong> recherche concernant les principales questions<br />

intéressant l’OMC, en particulier celles qui se posent à la suite<br />

<strong>de</strong> l’accession.<br />

En général, les acteurs concernés connaissent mal les<br />

enjeux liés à l’accession et à l’appartenance à l’OMC, et<br />

l’infl uence que celle-ci peut avoir sur le développement<br />

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