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CMJN de base

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Immédiatement après l’accession du Kirghizistan, le<br />

gouvernement du Kazakhstan a pris <strong>de</strong>s mesures pour<br />

renforcer ses postes <strong>de</strong> douane; il a imposé un droit <strong>de</strong><br />

200 pour cent sur les produits qui étaient sensibles pour<br />

le Kirghizistan et il a durci ses procédures douanières.<br />

L’Ouzbékistan, préoccupé par l’accession du Kirghizistan à<br />

l’OMC, a renforcé les formalités à la frontière et les contrôles<br />

douaniers. En 2001, l’Ukraine, avec laquelle le Kirghizistan<br />

pratiquait le libre-échange, a imposé <strong>de</strong>s mesures antidumping<br />

sur les produits <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s plus grands fabricants d’ampoules<br />

électriques <strong>de</strong> la CEI, ce qui a causé un tort considérable au<br />

fabricant et à l’économie nationale.<br />

Aujourd’hui, <strong>de</strong> nombreux problèmes apparus<br />

immédiatement après l’accession du Kirghizistan ont été réglés<br />

dans le cadre <strong>de</strong> consultations multilatérales et bilatérales. Le<br />

Kirghizistan a obtenu <strong>de</strong> l’Ukraine qu’elle supprime ses droits<br />

antidumping, en en faisant une condition <strong>de</strong> son accession à<br />

l’OMC. Aujourd’hui, le Kirghizistan a <strong>de</strong>s liens économiques<br />

avec une centaine <strong>de</strong> pays, dont 74 sont Membres <strong>de</strong> l’OMC.<br />

Malgré les quelques diffi cultés rencontrées après l’accession<br />

à l’OMC, entre 1998 et 2001, les échanges commerciaux du<br />

pays augmentent régulièrement <strong>de</strong>puis 2002.<br />

Les opposants à l’accession du Kirghizistan pensaient que<br />

les conditions libérales dans le secteur <strong>de</strong>s services allaient<br />

entraver le développement: cela n’a pas été le cas pendant<br />

les huit <strong>de</strong>rnières années. Le secteur <strong>de</strong>s services a même<br />

connu une croissance constante <strong>de</strong>puis 2004 et il représente<br />

maintenant plus <strong>de</strong> 35 pour cent du PIB. La prédiction selon<br />

laquelle un environnement commercial libéral ne favoriserait<br />

pas l’investissement étranger ne s’est pas davantage réalisée.<br />

Au contraire, les investissements n’ont cessé <strong>de</strong> croître <strong>de</strong>puis<br />

2001, avec un record en 2006-2007, lorsque le montant<br />

<strong>de</strong> l’investissement étranger direct a dépassé 200 millions<br />

<strong>de</strong> dollars EU. En outre, le Kirghizistan s’attend pour 2008<br />

à une augmentation considérable <strong>de</strong>s fl ux d’investissement,<br />

compte tenu <strong>de</strong>s progrès qui ont résulté <strong>de</strong>s arrangements<br />

politiques <strong>de</strong> haut niveau avec la Russie sur le fi nancement <strong>de</strong><br />

divers projets d’investissement au Kirghizistan, d’un montant<br />

<strong>de</strong> 1 milliard <strong>de</strong> dollars EU.<br />

Entre 2000 et 2005, la part <strong>de</strong>s recettes douanières<br />

a augmenté lentement mais sûrement (malgré une légère<br />

stagnation entre 2002 et 2004). Le produit <strong>de</strong>s droits<br />

<strong>de</strong> douane a considérablement augmenté en 2005. En<br />

2006-2007, les recettes douanières ont progressé <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 50 pour cent.<br />

Bien entendu, l’accession à l’OMC n’a pas automatiquement<br />

<strong>de</strong>s effets économiques positifs, et le Kirghizistan ne fait pas<br />

exception à cet égard. Après son accession à l’OMC, il est<br />

apparu que les producteurs nationaux n’étaient pas prêts<br />

à commercer avec l’étranger dans le cadre du système<br />

commercial multilatéral. Ayant obtenu l’accès aux marchés<br />

<strong>de</strong> jure, ils ont été confrontés <strong>de</strong> facto à <strong>de</strong>s normes et<br />

<strong>de</strong>s prescriptions internationales très strictes concernant la<br />

certifi cation et la qualité <strong>de</strong>s marchandises et les mesures<br />

sanitaires et phytosanitaires.<br />

Pour le Kirghizistan, l’un <strong>de</strong>s principaux avantages<br />

découlant <strong>de</strong> son appartenance à l’OMC est qu’il participe<br />

désormais pleinement aux négociations du Cycle <strong>de</strong> Doha,<br />

qui vont établir <strong>de</strong> nouvelles règles et procédures pour la<br />

libéralisation du commerce.<br />

M. Djoumaliev a parlé <strong>de</strong>s Membres ayant accédé<br />

récemment à l’OMC. Au cours <strong>de</strong> leur processus d’accession,<br />

ces pays ont pris une série d’engagements contraignants qu’ils<br />

ne sont pas toujours en mesure <strong>de</strong> respecter. Ils sont donc<br />

en train <strong>de</strong> négocier une réduction <strong>de</strong> leurs engagements<br />

dans le cadre du Cycle <strong>de</strong> Doha. Leur objectif est <strong>de</strong> ne<br />

pas prendre <strong>de</strong> nouveaux engagements <strong>de</strong> réduction tarifaire<br />

pour l’agriculture et l’AMNA. Pour l’AMNA, il est proposé <strong>de</strong><br />

réduire les droits suivant une «formule suisse», préconisée par<br />

les États-Unis avec le soutien <strong>de</strong> l’UE, métho<strong>de</strong> qui permettrait<br />

<strong>de</strong> calculer séparément le taux <strong>de</strong> réduction tarifaire pour les<br />

pays développés et pour les pays en développement.<br />

L’amélioration <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>s articles VIII et X du<br />

GATT relatives à la promotion du commerce est aussi l’un<br />

<strong>de</strong>s principaux points abordés dans les négociations. Ces<br />

dispositions traitent <strong>de</strong> la simplifi cation, <strong>de</strong> l’harmonisation et<br />

<strong>de</strong> la transparence <strong>de</strong>s procédures douanières et du transit.<br />

Les discussions portent aussi sur l’assistance technique pour<br />

la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s systèmes douaniers et sur l’utilisation<br />

<strong>de</strong> règles et procédures communes pour le dédouanement<br />

<strong>de</strong>s marchandises.<br />

Au cours <strong>de</strong>s négociations du Cycle <strong>de</strong> Doha, le<br />

Kirghizistan, Moldova et l’Arménie ont pu créer leur propre<br />

groupe <strong>de</strong> petits pays à faible revenu. Ils sont parvenus à un<br />

accord préliminaire avec les Membres <strong>de</strong> l’OMC selon lequel<br />

les engagements <strong>de</strong> réduction tarifaire (pour les produits<br />

agricoles et pour les produits industriels) qui résulteront du<br />

Cycle ne s’appliqueront pas à leur groupe. Le groupe <strong>de</strong>s<br />

Membres ayant accédé récemment à l’OMC tente lui aussi<br />

d’obtenir les mêmes conditions, ce qui s’annonce diffi cile<br />

étant donné que la liste <strong>de</strong>s nouveaux Membres ne cesse<br />

<strong>de</strong> s’allonger.<br />

M. Djoumaliev a conclu que l’appartenance à l’OMC<br />

favorisait mais ne garantissait pas l’essor <strong>de</strong>s exportations,<br />

l’industrialisation rapi<strong>de</strong>, le développement technologique, la<br />

croissance économique ou l’amélioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />

vie. Pour réaliser ces objectifs, un pays doit avoir une politique<br />

macro-économique nationale effi cace et <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

marché développés. Il ne fait aucun doute, cependant, que<br />

le Kirghizistan tire déjà <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> son appartenance<br />

à l’OMC et pourra continuer à en bénéfi cier dans l’avenir.<br />

Le pays n’est plus confronté à <strong>de</strong>s pratiques commerciales<br />

déloyales <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s Membres <strong>de</strong> l’OMC et la plupart <strong>de</strong>s<br />

questions litigieuses en suspens sont résolues dans le cadre<br />

<strong>de</strong> consultations bilatérales informelles. Le secteur privé a<br />

un rôle à jouer en participant d’une manière proactive, et ses<br />

acteurs <strong>de</strong>vraient connaître leurs droits dans le cadre <strong>de</strong> l’OMC<br />

et être prêts à informer le gouvernement en temps voulu en<br />

cas <strong>de</strong> violation <strong>de</strong> leurs droits.<br />

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