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CMJN de base

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place un cadre intégré au sein duquel l’OMC a <strong>de</strong>s relations<br />

<strong>de</strong> travail clairement défi nies avec d’autres organisations telles<br />

que la CNUCED, la Banque mondiale, l’ONUDI et la FAO. Les<br />

organisations intergouvernementales <strong>de</strong>vraient prendre une part<br />

active aux travaux <strong>de</strong>s divers comités <strong>de</strong> l’OMC compte tenu <strong>de</strong><br />

leurs compétences. Par exemple, la Convention sur la diversité<br />

biologique, qui est compétente dans le domaine <strong>de</strong>s ressources<br />

biologiques, n’a pas encore obtenu le statut d’observateur auprès<br />

du Conseil <strong>de</strong>s ADPIC. De ce fait, lorsque les questions relatives<br />

à la biodiversité sont examinées, les avis <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> la CDB<br />

ne sont pas pris en compte.<br />

L’assistance technique est un domaine clé dans lequel<br />

l’OMC, les autres organisations intergouvernementales et<br />

les organisations non gouvernementales <strong>de</strong>vraient améliorer<br />

leur coordination. L’assistance technique <strong>de</strong>vrait être plus<br />

responsable en ce sens que les organisations <strong>de</strong>vraient être<br />

obligées <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> l’assistance technique qu’elles<br />

fournissent. La plupart <strong>de</strong>s organisations ont tendance à fournir<br />

le même type d’assistance technique aux mêmes pays, sans<br />

gran<strong>de</strong> coordination. Par exemple, l’OMPI et l’OMC peuvent<br />

fournir une assistance technique à un pays sans se consulter<br />

sur la manière <strong>de</strong> coordonner leurs activités pour en accroître<br />

l’effet. Par contre, le Centre du commerce international (CCI),<br />

la CNUCED, l’OMC et le PNUD ont élaboré un cadre intégré<br />

pour ai<strong>de</strong>r les pays à faible revenu à s’intégrer dans l’économie<br />

mondiale. Il est important d’examiner ce cadre et <strong>de</strong> voir<br />

comment un tel cadre pourrait être adopté pour améliorer la<br />

coordination avec les autres organismes intergouvernementaux<br />

et avec les organisations non gouvernementales souhaitant faire<br />

en sorte que tous les pays participent pleinement au commerce<br />

mondial. L’objectif <strong>de</strong>vrait être <strong>de</strong> veiller à ce que tous les<br />

acteurs profi tent du commerce mondial et, s’il y a <strong>de</strong>s perdants,<br />

<strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>s mécanismes pour limiter les pertes.<br />

Le processus national d’élaboration <strong>de</strong> la politique<br />

commerciale <strong>de</strong>vrait être renforcé et institutionnalisé pour<br />

s’assurer que les parties prenantes font entendre leurs voix car<br />

c’est au niveau national que leurs vues peuvent être prises en<br />

compte dans la position du pays.<br />

(c) Atul Kaushik, Directeur, Consumer Unity Trust<br />

(CUTS) – Centre <strong>de</strong> ressources, Genève, Suisse<br />

M. Atul Kaushik a dit qu’il y avait peu d’étu<strong>de</strong>s sur le rôle<br />

<strong>de</strong>s parties prenantes dans la réalisation du libre-échange. Il est<br />

important d’étudier le rôle spécifi que <strong>de</strong>s différents acteurs et<br />

parties prenantes pour déterminer dans quelle mesure leurs rôles<br />

sont complémentaires ou contradictoires. Toutefois, l’interaction<br />

<strong>de</strong>s principaux acteurs et parties prenantes n’est qu’un aspect<br />

qui infl ue sur le libre-échange. Il est importait <strong>de</strong> dire clairement<br />

que le commerce est une composante du développement et<br />

non une fi n en soi. Les différentes parties prenantes ont un<br />

rôle différent à jouer dans le développement durable, notamment<br />

dans les domaines <strong>de</strong> la sécurité alimentaire, <strong>de</strong>s services<br />

fi nanciers, <strong>de</strong> la pauvreté et <strong>de</strong> la faim, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme<br />

et <strong>de</strong>s objectifs du Millénaire pour le développement. Ces rôles<br />

n’ont pas été pris en considération dans le cadre <strong>de</strong> l’OMC.<br />

Forum public <strong>de</strong> l’OMC «Un commerce tourné vers l’avenir»<br />

Les diverses parties prenantes ne peuvent pas participer<br />

effi cacement aux travaux <strong>de</strong> l’OMC parce que, premièrement,<br />

l’OMC est un club <strong>de</strong> gouvernements; ce sont donc les<br />

gouvernements qui déci<strong>de</strong>nt ce qui peut être abordé à l’OMC.<br />

Les autres acteurs et parties prenantes ne peuvent se faire<br />

entendre à l’OMC que par l’entremise <strong>de</strong> leur gouvernement.<br />

Deuxièmement, les Membres <strong>de</strong> l’OMC se sont imposé une<br />

entrave supplémentaire en concluant un accord selon lequel ils<br />

ne peuvent négocier que dans <strong>de</strong>s domaines où ils sont convenus<br />

<strong>de</strong> négocier, par exemple l’Accord sur l’agriculture, l’accès aux<br />

marchés dans le cadre du GATT et les indications géographiques<br />

au titre <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle. Pour abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

nouvelles questions telles que l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits<br />

alimentaires, le changement climatique, les droits <strong>de</strong> l’homme<br />

ou la participation <strong>de</strong> l’OMC au processus <strong>de</strong> développement,<br />

les gouvernements Membres doivent engager <strong>de</strong> nouvelles<br />

négociations. Enfi n, l’OMC a maintenu la tradition du consensus,<br />

dans la lettre et dans l’esprit, et il n’y a eu aucun vote <strong>de</strong>puis<br />

le GATT. L’OMC doit donc s’en tenir à ce qui est convenu.<br />

Elle a conclu différents accords avec d’autres organismes tels<br />

que l’ONU, la Banque mondiale, la CNUCED et l’OMPI. Il s’agit<br />

généralement d’accords <strong>de</strong> coopération. Ces organisations ne<br />

peuvent s’exprimer en <strong>de</strong>hors du mécanisme <strong>de</strong> coopération<br />

convenu. L’interaction <strong>de</strong> l’OMC avec ces organisations est<br />

limitée au partage d’informations et à la coopération en matière<br />

d’assistance technique.<br />

Pour pouvoir participer effectivement, les autres acteurs et<br />

parties prenantes doivent tout d’abord prendre part aux processus<br />

nationaux et se faire entendre au sein <strong>de</strong> leur gouvernement qui<br />

communique ensuite leurs vues à l’OMC. Les parties prenantes<br />

peuvent aussi faire entendre leur voix <strong>de</strong> l’extérieur <strong>de</strong> manière<br />

à ce que cela se répercute sur les décisions <strong>de</strong>s gouvernements<br />

et <strong>de</strong> l’OMC. Par exemple, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s effectuées par la FAO<br />

sur la crise alimentaire actuelle ont alimenté les discussions<br />

<strong>de</strong>s gouvernements et ont fi nalement été prises en compte par<br />

l’OMC.<br />

2. Questions et observations <strong>de</strong><br />

l’assistance<br />

À la suite <strong>de</strong>s exposés et <strong>de</strong>s discussions, plusieurs<br />

questions ont été posées par l’assistance.<br />

Un représentant <strong>de</strong> l’industrie chimique française a<br />

<strong>de</strong>mandé comment les petites et moyennes entreprises (PME)<br />

pouvaient faire entendre leur voix à l’OMC et tirer réellement<br />

parti <strong>de</strong>s résultats obtenus à l’OMC. Tous les intervenants ont<br />

répondu à cette question. En résumé, ils ont dit que les défi cits<br />

<strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s PME ne pouvaient trouver <strong>de</strong> réponse sur<br />

le plan horizontal dans la mesure où la défi nition d’une PME<br />

différait en fonction du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> développement. Dans un pays<br />

développé comme la France, une PME est défi nie en fonction du<br />

nombre d’employés. Dans un pays en développement comme le<br />

Kenya, il y a la catégorie <strong>de</strong>s «micro et petites entreprises». Les<br />

PME ou les micro et petites entreprises infl uent plus ou moins<br />

effi cacement sur les négociations commerciales en fonction <strong>de</strong><br />

leur <strong>de</strong>gré d’organisation au niveau national et <strong>de</strong> la force <strong>de</strong>s

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