04.03.2013 Views

CMJN de base

CMJN de base

CMJN de base

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

226<br />

sur le virus <strong>de</strong> l’immunodéfi cience humaine chez l’enfant en<br />

vertu du mandat <strong>de</strong> l’UNITAID.<br />

(e) Roger Kampf, Division <strong>de</strong> la propriété<br />

intellectuelle, Secrétariat <strong>de</strong> l’OMC, Genève<br />

M. Roger Kampf a souligné que le système indiqué au<br />

paragraphe 6 était loin d’être le seul mécanisme <strong>de</strong> l’Accord sur<br />

les ADPIC permettant d’améliorer l’accès aux médicaments, mais<br />

qu’il constituait une fl exibilité supplémentaire par rapport aux<br />

autres fl exibilités déjà prévues dans l’Accord, dont la Déclaration<br />

<strong>de</strong> Doha était peut-être l’expression la plus pertinente. On ne<br />

pouvait évi<strong>de</strong>mment pas s’attendre à ce que ce système règle à<br />

lui seul les problèmes d’accès aux médicaments. Les Membres<br />

<strong>de</strong> l’OMC ne pourraient évaluer correctement l’inci<strong>de</strong>nce du<br />

système mentionné au paragraphe 6 que lorsque les fl exibilités<br />

<strong>de</strong> l’Accord sur les ADPIC seraient pleinement comprises et, si<br />

les gouvernements en décidaient ainsi, mises en œuvre dans<br />

les législations nationales. Au niveau international, le système<br />

était conçu pour que les contraintes <strong>de</strong>s pays en développement<br />

importateurs restent minimes. Le régime canadien n’était qu’un<br />

exemple <strong>de</strong> la manière dont la législation nationale pouvait être<br />

établie; d’autres pays avaient adopté <strong>de</strong>s modèles différents.<br />

Les leçons tirées <strong>de</strong> l’utilisation d’un système dans un pays ne<br />

pouvaient donc pas être transposées facilement dans un autre<br />

contexte. Le mécanisme d’examen annuel faisait partie du<br />

système indiqué au paragraphe 6 et permettait aux Membres <strong>de</strong><br />

l’OMC <strong>de</strong> partager leurs expériences. En conclusion, M. Kampf<br />

a rappelé que <strong>de</strong>s progrès remarquables avaient été accomplis<br />

<strong>de</strong>puis 2001, parmi lesquels <strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong> prix notables,<br />

l’amélioration <strong>de</strong>s fi nancements internationaux, une plus gran<strong>de</strong><br />

reconnaissance <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> trouver un équilibre pour le<br />

système <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la propriété intellectuelle, etc.<br />

(f) Gianluca Susta, membre italien du<br />

Parlement européen<br />

M. Gianluca Susta a rappelé les travaux effectués par le<br />

Parlement européen concernant l’accès aux médicaments et<br />

l’Accord sur les ADPIC. Les principales questions soulevées<br />

par le Parlement européen en 2006 avaient été les suivantes:<br />

pourquoi modifi er l’Accord sur les ADPIC en adoptant un<br />

mécanisme (la Décision du 30 août) qui, jusqu’à présent, n’a<br />

pas été effi cace et certainement pas aussi rapi<strong>de</strong> qu’il aurait<br />

dû l’être? Et, surtout, que fait l’UE au sujet <strong>de</strong>s autres solutions<br />

disponibles pour améliorer l’accès aux médicaments?<br />

L’une <strong>de</strong>s principales préoccupations exprimées par le<br />

Parlement européen concernait le fait que l’UE mettait fortement<br />

l’accent sur la Décision du 30 août 2003 et insistait sur sa<br />

ratifi cation à tout prix, alors que, parallèlement, elle n’accordait<br />

aucun soutien proactif aux pays qui utilisaient ou souhaitaient<br />

utiliser les fl exibilités prévues dans l’Accord sur les ADPIC, comme<br />

il était souligné dans la Déclaration <strong>de</strong> Doha sur les ADPIC et<br />

la santé publique (référence: lettres <strong>de</strong> M. Peter Man<strong>de</strong>lson<br />

au gouvernement thaïlandais). Le Parlement européen avait<br />

<strong>de</strong>mandé à l’UE <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures concrètes dans la<br />

Résolution parlementaire du 12 juillet 2007, en insistant sur le<br />

fait que si l’UE répondait positivement à ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et agissait<br />

Forum public <strong>de</strong> l’OMC «Un commerce tourné vers l’avenir»<br />

en conséquence, il approuverait la ratifi cation <strong>de</strong> la modifi cation<br />

concernant l’Accord sur les ADPIC. Après que le Conseil <strong>de</strong><br />

l’UE se soit engagé publiquement à accé<strong>de</strong>r à ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s,<br />

le Parlement avait accepté <strong>de</strong> ratifi er la modifi cation permanente<br />

<strong>de</strong> l’Accord sur les ADPIC. Néanmoins, il attendait toujours<br />

que le Conseil passe à l’action et tienne ses engagements. La<br />

question <strong>de</strong> l’accès aux médicaments et <strong>de</strong> l’Accord sur les<br />

ADPIC <strong>de</strong>vrait être considérée dans son ensemble, et non limitée<br />

à un mécanisme unique ou à une seule solution.<br />

M. Susta a <strong>de</strong>mandé à l’UE <strong>de</strong> participer activement à la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong> la stratégie et du plan d’action mondiaux<br />

pour la santé publique, l’innovation et la propriété intellectuelle<br />

<strong>de</strong> l’OMS, et il a félicité l’UNITAID pour sa décision d’étudier le<br />

mécanisme <strong>de</strong> mise en commun <strong>de</strong>s brevets; il a rappelé que<br />

les États Membres ayant <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> fabrication avaient le<br />

droit <strong>de</strong> recourir à l’article 30 <strong>de</strong> l’Accord sur les ADPIC, et il a<br />

souligné l’importance <strong>de</strong> soutenir effi cacement les pays utilisant<br />

et/ou voulant utiliser les fl exibilités prévues dans cet accord pour<br />

fabriquer et/ou importer <strong>de</strong>s versions génériques <strong>de</strong> médicaments<br />

faisant encore l’objet d’un brevet (article 31 <strong>de</strong> l’Accord sur les<br />

ADPIC), comme il était rappelé dans la Déclaration <strong>de</strong> Doha sur<br />

les ADPIC et la santé publique (article 5).<br />

(g) Greg Perry, Directeur général <strong>de</strong> l’Association<br />

européenne <strong>de</strong>s médicaments génériques<br />

Dans l’exposé fi nal <strong>de</strong> cette séance, M. Perry a dit que<br />

la Décision <strong>de</strong> l’OMC du 30 août 2003 relative aux licences<br />

obligatoires était compliquée et diffi cile à mettre en œuvre et<br />

qu’elle ne permettait pas d’améliorer sensiblement l’accès aux<br />

médicaments. Les déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>vraient réformer sensiblement la<br />

disposition et s’efforcer principalement <strong>de</strong> réduire ce qui risquait<br />

d’entraver l’accès aux médicaments génériques dans les accords<br />

commerciaux bilatéraux. L’intervenant a expliqué qu’il n’avait pas<br />

l’intention <strong>de</strong> compromettre la Décision du 30 août, mais qu’il<br />

souhaitait «la replacer dans le contexte <strong>de</strong> la réalité économique<br />

et commerciale». Selon lui, cette disposition «agissait davantage<br />

comme un carcan que comme une incitation», car les<br />

prescriptions juridiques et administratives étaient extrêmement<br />

compliquées et contraignantes. En outre, il était peu probable<br />

qu’une entreprise effectue <strong>de</strong>s investissements importants<br />

pour élaborer, fabriquer et commercialiser <strong>de</strong>s médicaments<br />

qui ne pourraient être utilisés que dans un seul pays, dont les<br />

volumes et les ventes seraient limités, qui n’offriraient aucune<br />

sécurité <strong>de</strong> paiement et dont les débouchés à long terme ne<br />

seraient pas évi<strong>de</strong>nts. Ceux qui élaboraient <strong>de</strong>s médicaments<br />

avaient au moins la possibilité <strong>de</strong> subventionner leurs ventes<br />

aux pays les moins avancés en vendant ces mêmes produits<br />

dans d’autres régions, contrairement aux titulaires <strong>de</strong> licences<br />

obligatoires. À ce jour, aucune entreprise n’avait eu recours<br />

à ce système dans l’UE, et la seule entreprise au Canada à<br />

l’avoir utilisé avait jugé le processus extrêmement contrariant et<br />

restrictif. Dans ce contexte, et pour créer une réelle incitation en<br />

vue d’améliorer l’accès aux médicaments, M. Perry a proposé<br />

<strong>de</strong> lier l’octroi <strong>de</strong> licences obligatoires à <strong>de</strong>s appels d’offres et<br />

à <strong>de</strong>s programmes/ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fi nancement pour les entreprises<br />

souhaitant utiliser le système. Dans le cadre <strong>de</strong> la réforme, les<br />

engagements à long terme seraient pris sur une <strong>base</strong> régionale,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!