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durable. Certains gouvernements engagent <strong>de</strong>s consultations<br />

principalement avec les entreprises et les experts, au lieu<br />

d’associer au débat les organisations non gouvernementales<br />

(ONG) et les autres groupes représentant la société civile.<br />

Les ONG <strong>de</strong> la région participent très peu aux discussions<br />

internationales sur les questions commerciales et sont<br />

sous-représentées dans les grands forums mondiaux consacrés<br />

au commerce international, comme la Conférence ministérielle<br />

<strong>de</strong> l’OMC, les conférences <strong>de</strong> la CNUCED et le Forum public <strong>de</strong><br />

l’OMC. Cela tient principalement au manque <strong>de</strong> fi nancement:<br />

nombre d’organisations internationales et <strong>de</strong> fondations<br />

soutiennent la participation <strong>de</strong>s ONG <strong>de</strong>s pays en développement,<br />

mais ne considèrent pas que les ONG d’Europe orientale, du<br />

Caucase et d’Asie centrale aient droit à ce type d’assistance. Un<br />

autre obstacle est lié au problème <strong>de</strong>s visas. Mme Ponizova a<br />

souligné que, pour le présent Forum, trois participants du Réseau<br />

<strong>de</strong>s pays d’Europe orientale, du Caucase et d’Asie centrale<br />

(EOCAC) sur le commerce et le développement durable, dont<br />

un intervenant, n’avaient pas pu obtenir <strong>de</strong> visa suisse et, <strong>de</strong> ce<br />

fait, avaient dû renoncer à participer, alors qu’ils avaient obtenu<br />

un soutien fi nancier à cet effet.<br />

Mme Ponizova partageait la position du Réseau EOCAC<br />

sur le commerce et le développement durable au sujet <strong>de</strong>s<br />

conditions requises pour tirer le maximum d’avantages <strong>de</strong><br />

l’accession à l’OMC. À cette fi n, les pays doivent:<br />

obtenir <strong>de</strong>s modalités d’accession favorables (contribuant<br />

au développement durable mais ne limitant pas la marge <strong>de</strong><br />

manœuvre politique pour traiter les problèmes économiques,<br />

sociaux et environnementaux urgents);<br />

participer à l’élaboration <strong>de</strong>s règles commerciales<br />

multilatérales compte tenu <strong>de</strong>s intérêts nationaux;<br />

élaborer <strong>de</strong>s politiques nationales effi caces sur la <strong>base</strong><br />

d’un débat entre les multiples acteurs concernés.<br />

Le Réseau considère qu’il faut reconnaître les diffi cultés<br />

et les besoins <strong>de</strong> développement spécifi ques <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la<br />

région dans le processus d’accession à l’OMC et dans le Cycle<br />

<strong>de</strong> Doha. Il importe aussi d’améliorer la portée et la qualité <strong>de</strong>s<br />

programmes <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s capacités pour ces pays, qu’ils<br />

aient accédé récemment ou qu’ils soient en cours d’accession,<br />

y compris les programmes <strong>de</strong>stinés aux groupements <strong>de</strong> la<br />

société civile. Il faut promouvoir l’échange <strong>de</strong> compétences et<br />

<strong>de</strong> renseignements au sein <strong>de</strong> la région. En outre, la recherche<br />

sur le commerce et le développement durable <strong>de</strong>vrait être<br />

davantage centrée sur les pays. Il est essentiel <strong>de</strong> soutenir les<br />

initiatives <strong>de</strong>s ONG et <strong>de</strong> la société civile dans le domaine du<br />

commerce et du développement durable. Enfi n, il faudrait que<br />

les ONG participent plus largement aux débats internationaux.<br />

Forum public <strong>de</strong> l’OMC «Un commerce tourné vers l’avenir»<br />

(b) S.E. M. Muktar Djoumaliev, Ambassa<strong>de</strong>ur,<br />

Représentant permanent <strong>de</strong> la République kirghize<br />

auprès <strong>de</strong> l’ONU et <strong>de</strong> l’OMC<br />

M. Djoumaliev a présenté l’expérience <strong>de</strong> son pays comme<br />

Membre <strong>de</strong> l’OMC. Le Kirghizistan était le premier pays <strong>de</strong> la CEI<br />

à avoir accédé à l’OMC, en décembre 1998. Cette accession<br />

a été mal perçue par certains pays <strong>de</strong> la CEI. Le Kirghizistan a<br />

pris un certain nombre d’engagements assez libéraux qui ont<br />

été critiqués et qui ont aussi servi d’argument pour justifi er la<br />

longueur et la diffi culté du processus <strong>de</strong> négociation à l’OMC.<br />

Toutefois, la relative rapidité <strong>de</strong> l’accession du Kirghizistan<br />

à l’OMC était due principalement au fait qu’à l’époque, le pays<br />

avait un régime commercial libéral. Le niveau moyen <strong>de</strong>s<br />

droits d’importation était inférieur à 10 pour cent et il n’y avait<br />

aucune restriction à l’exportation. Les subventions à l’agriculture<br />

étaient insignifi antes. Le secteur <strong>de</strong>s services avait besoin d’une<br />

libéralisation rapi<strong>de</strong> pour attirer la technologie et les capitaux<br />

étrangers.<br />

Le processus d’accession à l’OMC a rendu le commerce<br />

extérieur du Kirghizistan conforme aux normes internationales.<br />

Le pays a obtenu un accès garanti aux marchés <strong>de</strong>s Membres<br />

<strong>de</strong> l’OMC et le statut d’économie <strong>de</strong> marché lui a été reconnu.<br />

En conséquence, les États-Unis ont levé l’Amen<strong>de</strong>ment<br />

Jackson-Vanik, qu’ils appliquaient à l’encontre du Kirghizistan<br />

lorsqu’il faisait partie <strong>de</strong> l’URSS.<br />

Aujourd’hui, les conditions d’accession à l’OMC sont<br />

beaucoup plus contraignantes. Les Membres <strong>de</strong> l’OMC<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aux candidats d’assumer <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> plus<br />

en plus libérales. Par exemple, dans le cas <strong>de</strong> l’Ukraine, plus<br />

<strong>de</strong> 50 pour cent <strong>de</strong>s produits importés sur son territoire seront<br />

soumis à un droit nul. Suite à leur accession à l’OMC, la moyenne<br />

pondérée <strong>de</strong>s droits d’importation <strong>de</strong> la Géorgie, <strong>de</strong> Moldova et<br />

<strong>de</strong> l’Arménie est inférieure à 10 pour cent. La Géorgie veut<br />

poursuivre unilatéralement ses efforts <strong>de</strong> libéralisation et refuse<br />

<strong>de</strong> se joindre à toute initiative visant à obtenir un traitement<br />

préférentiel.<br />

M. Djoumaliev a évoqué les obstacles au commerce dans<br />

les pays <strong>de</strong> la CEI. Après son accession à l’OMC, le Kirghizistan<br />

a été visé par <strong>de</strong>s mesures restrictives imposées <strong>de</strong> façon<br />

unilatérale et inamicale par ses partenaires commerciaux <strong>de</strong> la<br />

CEI. Les raisons <strong>de</strong> ces mesures étaient les suivantes:<br />

les pays <strong>de</strong> la CEI craignaient que les pays tiers n’inon<strong>de</strong>nt<br />

leurs marchés <strong>de</strong> marchandises par l’intermédiaire du<br />

Kirghizistan;<br />

ils craignaient que les conditions d’accession libérales<br />

du Kirghizistan ne <strong>de</strong>viennent une norme non offi cielle pour<br />

l’accession <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> la CEI;<br />

les partenaires commerciaux <strong>de</strong> la CEI s’attendaient à<br />

ce que le Kirghizistan, en tant que Membre <strong>de</strong> l’OMC, leur<br />

impose son propre niveau d’obligations dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

négociations bilatérales.

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