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CMJN de base

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192<br />

M. Ron Steenblik, <strong>de</strong> l’OCDE, s’est interrogé sur la<br />

place <strong>de</strong>s biocarburants dans ce débat et sur leur rôle dans<br />

la fl ambée <strong>de</strong>s prix alimentaires. Mme Glipo a répondu que<br />

le développement <strong>de</strong>s biocarburants en Asie avait clairement<br />

contribué à la crise en délogeant un plus grand nombre <strong>de</strong><br />

petits agriculteurs <strong>de</strong> leurs terres, mais qu’elle considérait que<br />

le ressort essentiel du développement <strong>de</strong>s biocarburants était la<br />

concentration du marché. M. De Schutter a également souligné<br />

que le développement <strong>de</strong>s biocarburants faisait intervenir <strong>de</strong><br />

nombreuses questions <strong>de</strong> propriété intellectuelle, ce qui risquait<br />

<strong>de</strong> compliquer la tâche <strong>de</strong>s pays en développement désireux<br />

<strong>de</strong> tirer parti <strong>de</strong> cette production. Il a affi rmé qu’avec l’essor<br />

du commerce <strong>de</strong> biocarburants <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> certifi cation<br />

allaient <strong>de</strong>venir nécessaires.<br />

Un participant japonais a évoqué le rôle <strong>de</strong>s restrictions à<br />

l’exportation dans la hausse <strong>de</strong>s prix.<br />

3.<br />

Conclusions et voie à suivre<br />

Cette séance avait pour objectif d’approfondir le débat sur<br />

le rôle <strong>de</strong> l’OMC dans la crise alimentaire en faisant intervenir<br />

certains déci<strong>de</strong>urs, qui voient dans l’achèvement du Cycle <strong>de</strong><br />

Doha et la poursuite <strong>de</strong> la libéralisation <strong>de</strong>s échanges mondiaux<br />

une partie <strong>de</strong> la solution, et d’autres personnes, à commencer<br />

par <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> la société civile, qui considèrent<br />

le modèle promu par le Cycle <strong>de</strong> Doha comme partiellement<br />

responsable <strong>de</strong> la crise alimentaire.<br />

Forum public <strong>de</strong> l’OMC «Un commerce tourné vers l’avenir»<br />

Nous avons réuni <strong>de</strong>s experts représentant <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue<br />

divergents et tenté <strong>de</strong> nous appuyer sur <strong>de</strong>s faits et <strong>de</strong>s chiffres<br />

pour i<strong>de</strong>ntifi er d’éventuelles passerelles entre les différentes<br />

approches. Il aurait été trop ambitieux d’espérer réconcilier<br />

<strong>de</strong>s conceptions aussi «schizophréniques» (pour reprendre les<br />

termes d’un <strong>de</strong>s intervenants) en l’espace <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures. La<br />

discussion a permis <strong>de</strong> dégager trois points principaux:<br />

Le mandat <strong>de</strong> Doha est bien trop limité pour permettre un<br />

traitement global <strong>de</strong> la crise alimentaire. Certains le jugent<br />

inadéquat, d’autres insuffi sant.<br />

Malgré l’extrême gravité <strong>de</strong> la crise à laquelle nous faisons<br />

face – la FAO estime qu’en 2007 l’insécurité alimentaire a<br />

concerné 75 millions <strong>de</strong> personnes supplémentaires – la<br />

dichotomie entre partisans du libre-échange et partisans<br />

<strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong>s marchés continue d’exister. Les<br />

experts ont argué qu’un dialogue <strong>de</strong>vait s’engager entre les<br />

<strong>de</strong>ux camps, fondé sur les faits plutôt que sur l’idéologie,<br />

et que la crise <strong>de</strong>vait être «mise à profi t» pour édifi er un<br />

système alimentaire fi able et durable.<br />

De nombreux intervenants se sont accordés sur la nécessité<br />

d’encourager l’investissement dans le secteur agricole <strong>de</strong>s<br />

pays en développement. Tous ont convenu que, pour ce faire,<br />

le Cycle <strong>de</strong> Doha <strong>de</strong>vrait laisser une marge <strong>de</strong> manœuvre à<br />

ces pays.

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