— 128 —Il convient que la libération conditionnelle soit soumise hdes règles précises et stables et non à un régime de faveur.On devrait exiger du libéré et de son patron des rapportsréguliers et détaillés. Il faut enseigner l'épargne à l'ouvrierlibéré conditionnellement. Une grande sollicitude doit être vouéeà sa famille et une fraction importante de son salaire affectéeà l'entretien de celle-ci. La période de surveillance devrait êtreasses longue pour assurer la bonne conduite habituelle dulibéré ; elle devrait être d'une année au inoins. Le service dela libération conditionnelle et de la surveillance des libérésrelève des autorités pénitentiaires et de surveillance ou peutêtre confié à une autorité spéciale, instituée par la loi et miseen contact direct avec les établissements d'ordre pénal. La surveillancede la police doit être évitée, comme humiliante etde nature à entourer de suspicion le libéré qui y est soumis.On ne devrait pas permettre à un libéré de changer de domicilesans l'autorisation des fonctionnaires pénitentiaires compétents,mais il ne faut pas le soumettre à des restrictions tropsévères quant aux localités où il peut trouver du travail rémunérateur.Il suffit de tenter deux fois la libération conditionnelle; après ces essais, la sentence prononcée sera intégralementexécutée.II. La libération conditionnelle doit être aussi appliquée auxpersonnes détenues dans une maison de travail.III. Les condamnés à la réclusion perpétuelle devraientpouvoir être mis au bénéfice de la libération conditionnelle aprèsune détention de vingt ans.M. le président fait observer que le texte de la questionne vise que la libération conditionnelle et non le sursis.M. Butler signale le fait que deux rapports ont traité lesdeux objets; mais il estime que la discussion doit être limitéeà la libération conditionnelle.M. Almquist. Je tiens à faire observer que la questiondemande notre avis sur les améliorations qui pourraient êtreapportées au système de la libération conditionnelle, mais quenous n'aurions pas à nous prononcer sur le principe lui-même.En conséquence, la Irrésolution proposée me paraît sortir de— 129 —la question. On pourrait, toutefois, me semble-t-il, exprimernotre avis sur le principe, sous la forme d'un préambule quiprécéderait les résolutions à voter sur la question telle qu'elleest posée par la commission.M. Rosenfeld expose qu'en Allemagne la libération conditionnelleest considérée comme une grâce et il serait trèsheureux que les décisions du Congrès eussent pour effet defaire admettre en Allemagne le principe de la libération conditionnellecomme mesure pénitentiaire.M. Scott (Ecosse). Il s'agit d'examiner aujourd'hui quellesaméliorations pourraient être apportées au système de la libérationconditionnelle. Or, pour éclairer la discussion, l'orateurdemande que M. Butler veuille bien exposer comment le systèmeest appliqué en Amérique.M. Butler se déclare tout disposé à déférer au désir quivient d'être exprimé et il s'acquitte de sa tâche dans les termessuivants :Autrefois, dit-il, la loi autorisait et elle permet encore dansplusieurs Etats de l'Union une commutation de sentence, désignéesous le nom de «good timei> (*bon temps»), lorsque laconduite du condamné a été bonne. Récemment, les Etats ontsuivi successivement l'exemple de celui de New-York en adoptantcomme lui une sorte de sentence indéterminée. Ce systèmerésultait des expériences faites depuis un demi-siècle sur lesenfants internés dans des institutions pour jeunes délinquants.Une libération conditionnelle de cette nature n'est ni une grâce,ni une faveur; mais elle résulte de règles auxquelles le détenus'est conformé. Celui qui est condamné pour la première foispeut être libéré à l'expiration du minimum de temps fixé parla sentence, s'il a fidèlement observé les règles de l'institutiondans laquelle il est interné, s'il a mérité la confiance de ladirection et si sa libération ne froisse pas l'opinion publiquedans la commune où il a été condamné. Toutefois, avant d'êtrelibéré, il doit prendre l'engagement de se conduire honorablementpendant qu'il sera sous surveillance; on doit préalablementaussi lui procurer un emploi. Après sa libération, il esttenu de faire une fois par mois un rapport écrit exposant ceActes du Congrès pénitentiaire <strong>international</strong> de Washington, vol. I. 9
- 130 —qu'il a fait et comment il a employé son temps et son argent;ce rapport doit être confirmé par un certificat de son patron.Au bout d'un certain temps, le prisonnier peut être définitivementlibéré si sa conduite est satisfaisante, ou bien il estmaintenu sous surveillance, dans le cas contraire, jusqu'à l'expirationdu maximum de la peine prononcée contre lui.On m'a demandé de parler du système en usage dans l'Etatque j'habite (l'Indiana). Là, le jury est appelé à déclarer si leprévenu est coupable du délit dont il est accusé. Si oui, le jugedit au délinquant: «Vous êtes condamné en vertu de la loi.»S'agit-il d'un petit vol, la loi dispose que la peine de l'emprisonnementne pourra être inférieure à une année ni dépasserhuit ans. Si le délinquant n'a pas encore subi d'autre condamnation,il peut être libéré par la commission administrative del'établissement pénitentiaire, agissant en qualité de commissionde la libération conditionnelle, d'après les règles que j'ai mentionnéestout à l'heure. On procure alors une place au condamné,on lui désigne un patron et on lui fait signer un engagementavant qu'il puisse être libéré sur parole. Après salibération, un agent, spécialement chargé par l'établissementpénitentiaire de veiller sur les libérés conditionnellement, visiterégulièrement le condamné, l'encourage à se bien conduire etl'assiste de ses conseils.Les prisonniers, d'autre part, sont divisés en trois classes.A leur entrée au réformatoire, ils sont placés dans la secondeclasse ou dans la moyenne. Ils sont soumis à un régime sévèreet, s'ils se conduisent bien, ils peuvent être promus au bout desix mois dans la l re classe, où, à l'expiration d'une nouvellepériode de six mois d'excellente conduite, c'est-à-dire aprèsavoir purgé le minimum de la peine, ils comparaissent devantla commission de la libération conditionnelle. Durant leur emprisonnement,les condamnés sont soumis à un traitement spécial;on s'efforce de les développer sous tous les rapports parune éducation physique, manuelle, mentale et morale, en unmot par tous les moyens de nature à les mettre à même dedevenir de bons et utiles citoyens après leur libération.Le système dont je viens de parler est loin de fonctionnerautomatiquement et d'après des règles absolues. Son application— 131 —varie suivant les sujets et elle tend ainsi de plus en plus à untraitement individuel. On s'efforce d'obtenir sur la personnalitéet sur la famille du détenu toutes les informations qui peuventêtre recueillies. Les jeunes délinquants et ceux qui le sontdevenus accidentellement jouissent de plus d'indulgence. Enrevanche, les criminels endurcis sont internés plus longtemps.M. le D 1 ' Gilmour (Canada) remercie M. Butler de son intéressantexposé et il exprime le désir que celui-ci soit publiéin extenso dans le Bulletin journalier du Congrès, car il renfermenon seulement la quintessence de ce qui peut être ditsur l'importante question discutée, mais il permettra en outreaux législateurs d'élaborer sur la matière une loi qui convienneà leurs pays respectifs.M. le président fait observer que la place dans le Bulletinest malheureusement très limitée, mais il promet à M. Gilmourqu'il lui sera remis une copie de l'exposé de M. Butler.En vue de simplifier la discussion, M. le président proposed'examiner successivement les quatre points suivants :1° Dans quels cas peut être accordée la libération conditionnelle?2° Quelles sont les autorités compétentes pour en décider?3° Quel doit être le genre de vie du libéré?4" Dans quels cas la libération doit-elle être révoquée?M. Constantin. Je demande à présenter une très courteobservation sur les conditions dans lesquelles est accordée lalibération conditionnelle.Un premier système consiste à faire racheter par le condamnélui-même une période plus ou moins longue de la duréede sa peine, au moyen de bons points de travail et deconduite.Un autre système est celui qui, en fait, est pratiqué dansplusieurs Etats de l'Europe; il consiste à tenir compte nonseulement de la conduite et du travail du condamné, mais ausside ses antécédents judiciaires, de la nature du fait pour lequelil a été condamné, de l'amendement que son attitude dans laprison a pu faire prévoir, de la situation qu'il pourra avoir àsa sortie de prison.
- Page 1 and 2:
DEA LA DEMANDE DE LA COMMISSION PÉ
- Page 3 and 4:
IVMalheureusement cette fois-ci ce
- Page 5 and 6:
VIIIIXII 0 section. Questions péni
- Page 7 and 8:
CONGRÈS PÉNITENTIAIRE INTERNATION
- Page 9 and 10:
XVIAutres délégués officiels:MM.
- Page 11 and 12:
XXEspagne.MM. *Cadalso, Fernando, D
- Page 13 and 14:
XXIVMM. Tyrrolls, Frank P., Capt. W
- Page 15 and 16:
XXVIIIMr. Ne al, L. B., M. D., Phys
- Page 17 and 18:
XXXIIMM. Melville, Henry, Présiden
- Page 19 and 20:
XXXVIMr. Johnson, E. M., Petersburg
- Page 21 and 22:
XLXLIMM.*le D r R. Vambery, procure
- Page 23 and 24:
PROGRAMME DES QUESTIONS.LQuestions
- Page 25 and 26:
■',XLVIIItransition entre la pén
- Page 27 and 28:
1,11DEUXIÈME QUESTION.Quelles amé
- Page 29 and 30:
LVIles pays où les ivrognes crimin
- Page 31 and 32:
LX1. La peine de mort existe-t-elle
- Page 34 and 35:
SÉANCE SOLENNELLE D'OUVERTUREDIMAN
- Page 36 and 37:
— 6 —tion of the Suprême Being
- Page 38 and 39:
— 10 —Ail human expérience sho
- Page 40 and 41:
— 14 —milieu et, cette vérité
- Page 42 and 43:
— 18 —— 19 —Mr. Président,
- Page 44 and 45:
— 21 —Professor Henderson, gree
- Page 46 and 47:
— 24 —and uncertain, the capric
- Page 48 and 49:
— 27 —nous envoie, vous, l'avan
- Page 50: — 30 — — 31 -Mais, chers et h
- Page 53 and 54: — 34 —— 35 —Il propose enfi
- Page 55 and 56: — 38 —d'oindre les pieds du Chr
- Page 57 and 58: — 43very often forgées that; and
- Page 59 and 60: — 46 —of need and the présence
- Page 61 and 62: PREMIÈRE SECTIONLÉGISLATION PÉNA
- Page 63 and 64: — 54 —a) Pour quelle catégorie
- Page 65 and 66: 'I— 58 —Un tel système de dét
- Page 67 and 68: — 62 —M. Engelen (Hollande). La
- Page 69 and 70: — 66 -être d'exercer une influen
- Page 71 and 72: — 71 —préventive et pleine de
- Page 73 and 74: — 74 —but pratique de l'institu
- Page 75 and 76: — 79 —Séance du 4 octobre 1910
- Page 77 and 78: — 82 — 83 —qui suppose involo
- Page 79 and 80: — 86 —degré du besoin et la pr
- Page 81 and 82: - 91 —L'on ne maintiendra des rè
- Page 83 and 84: — 94pénalité qu'une place plus
- Page 85 and 86: - 98 —M. le prof. Vambéry. M. le
- Page 87 and 88: — 102 —échéant, comme motivan
- Page 89 and 90: — 106 —paternelle. Pour la pein
- Page 91 and 92: - 110 —tion de malfaiteurs, pour
- Page 93 and 94: DEUXIÈME SECTION.Questions pénite
- Page 95 and 96: — 118 —En Russie, les grandes p
- Page 97 and 98: — 122 —5° Le travail qui convi
- Page 99: — 126 —Cette observation est ap
- Page 103 and 104: — 134 —tème de la libération
- Page 105 and 106: — 138 —Des chefs de police sont
- Page 107 and 108: 142 —se faire par voie de grâce.
- Page 109 and 110: — 146 —M. Vidal (France). En Fr
- Page 111 and 112: 150 —qui auront été condamnés
- Page 113 and 114: — 154 —par la Commission pénit
- Page 115 and 116: TROISIÈME SECTIONMOYENS PRÉVENTIF
- Page 117 and 118: Sikabony et le sien l ).— 162 —
- Page 119 and 120: — 166 —mière résolution, le m
- Page 121 and 122: — 170 —M. Thomas Holmes tient
- Page 123 and 124: — 174 —et sévère. Il y a main
- Page 125 and 126: — 178 —la nécessité d'établi
- Page 127 and 128: - 182 —M. Edwin Mulready. Nous ne
- Page 129 and 130: - 186 —nécessaire dans l'intér
- Page 131 and 132: - 190 —séparément. Dès que cet
- Page 133 and 134: — 194 —3° les vagabonds profes
- Page 135 and 136: — 198 —libération. La l re cla
- Page 137 and 138: — 202 —4. Monopole des métiers
- Page 139 and 140: — 206 —M. le D 1 ' Cooke décla
- Page 141 and 142: — 210 —dans la plupart des Etat
- Page 143 and 144: — 214 —sans l'organisation d'un
- Page 145 and 146: — 218IL Il est difficile, sinon i
- Page 147 and 148: - 222 -Miss Rosa-M. Barrett, à Kin
- Page 149 and 150: — 227 —«3. La défense (par d
- Page 151 and 152:
— 230 —préventive. Le mineur n
- Page 153 and 154:
— 234 —il en existe au tribunal
- Page 155 and 156:
— 238 —2. Il y aurait lieu de s
- Page 157 and 158:
— 242 —que désirent souvent r
- Page 159 and 160:
5— 246 —Séance du 4 octobre 19
- Page 161 and 162:
— 250 —M. William Healey, direc
- Page 163 and 164:
- 254 —Les enfants faibles d'espr
- Page 165 and 166:
— 258 —peut être qu'affirmativ
- Page 167 and 168:
— 262 —«Après examen de la qu
- Page 169 and 170:
- 266 -«5. Dans tous les cas où i
- Page 171 and 172:
— 270 —M me Marie Hofstcde, à
- Page 173 and 174:
— 274 —enfants sont trop enclin
- Page 175 and 176:
— 278 —se conforment à la loi
- Page 177 and 178:
- 282 —classes de travaux manuels
- Page 179 and 180:
— 286 —M. Néander estime que l
- Page 181 and 182:
— 290 —au bénéfice d'une pens
- Page 183 and 184:
— 294 —dans le monde et elle lu
- Page 185 and 186:
— 298 — — 299 —sur leur sor