— 120 —commande, pour la Russie surtout, que ce genre particulierd'occupations soit introduit dans les lieux où l'on puisse mettreà la disposition du labeur pénitentiaire de vastes étendues deterrain en friche. Un pas dans la bonne voie a déjà été fait par laville de Cleveland, en Ohio, qui a loué aux portes de la citéun domaine où elle a installé une colonie agricole remplaçantavantageusement la maison de travail (workhouse) surannéepour les détenus condamnés à de courtes peines. De nos jours,grâce à la rapidité que donne aux communications l'électricité,rien n'empêche une ville qui soit dans les mêmes dispositionsd'acquérir une colonie agricole de ce genre. C'est le travailen plein air, sous ses formes multiples, qui peut fournir auxdétenus les occupations à la fois les plus favorables à leursanté physique et morale et les plus variées; il présente enoutre l'avantage de ne pas nécessiter d'apprentissage spécial.Une autre difficulté qui se rencontre dans les petites prisonsprovient du manque de fonctionnaires capables de dirigeret de surveiller le travail. M. Thrap, de Norvège, s'est longuementétendu sur ce côté de la question. Quelques-unes desprisons les moins importantes des divers pays ne nécessitentqu'un ou deux gardiens, nommés souvent pour des raisonspolitiques. M. Thrap recommande que, dans les pays où laconcentration des plus petites prisons est impossible, les grandesprisons centrales servent d'écoles techniques, où se formentdes fonctionnaires destinés aux petites institutions pénales. EnSuède, on résout cette difficulté en confiant la direction detoute prison où s'exerce une industrie spéciale à un hommeversé dans cette industrie. La plupart des rapports des payseuropéens recommandent le travail cellulaire. Il semble toutefoisque c'est là un côté de la question auquel on ne peutespérer assurer quelque uniformité, et qui, dans tous les cas,est subordonné aux fins générales de cette discussion.Parmi nos rapports, il en est un qui se place à un pointde vue si entièrement différent des autres qu'il faudrait peutêtrel'examiner séparément. C'est celui de M. Brùck-Faber, deLuxembourg. Comme, selon lui, aucune détention de duréeinférieure à une année ne peut avoir un caractère régénérateur,il estime que les condamnations de brève durée devraient être— 121 —infligées dans un but d'intimidation, et, par conséquent, appliquéesavec une certaine rigueur. Il recommande que l'on n'infligepas de condamnation entre trois et douze mois; il trouveque tous les prisonniers condamnés à trois mois ou moinsdevraient être détenus en cellule, privés de tout plaisir et detravail. Il considère le travail comme un privilège pour le prisonnier.Il pense que le condamné devrait employer le tempsde sa détention à lire des ouvrages propres à lui inculquerdes leçons de morale; que l'on tacherait de fixer dans sonesprit en exigeant qu'il en fît des résumés et des répétitions.Les illettrés auraient sous les yeux des tableaux de scènesmorales tapissant les murs de leurs cellules. Il propose aussique l'on varie la discipline, en imposant des pénalités additionnellesaux récidivistes, et aussi selon la conduite du prisonnier.D'après le caractère général des rapports présentés, lerapporteur considère que, pratiquement, l'opinion est unanimeà désirer qu'il y ait une contrainte légale assurant du travailà tous les prisonniers, et il constate assez d'unanimité de sentimentsur les questions subordonnées pour justifier la propositiondes résolutions suivantes :Résolutions.L'opinion de ce Congrès est que:1° Toutes les institutions pénales, y compris les maisonsde détention cl les geôles, devraient être sous le contrôle d'uneautorité centrale.2° Tous les détenus, quelle que soit la durée de leur peineet qu'ils soient incarcérés dans une petite prison ou dans unegrande, devraient être occupés à un travail utile.3° En tant que le permettent les conditions locales, tous lescondamnés devraient être concentrés dans des institutions assezgrandes pour qu'il soit possible d'y organiser un travail effectif;on n'emploierait les prisons et les maisons de détention localesque pour ks prévenus.4° Dans les pays où cette concentration est impossible, ilJaudrait introduire divers genres de travail, suivant les conditionséconomiques d'une localité donnée.
— 122 —5° Le travail qui convient le mieux dans les petites prisonsest le travail manuel, plutôt que le travail à la machine, carle premier peut-être organisé avec un minimum de dépense etun apprentissage de très courte durée.6° Il serait à désirer que les grandes prisons ayant desindustries bien organisées et une installation industrielle effectiveservissent d'écoles spéciales préparatoires aux hommes destinésà diriger un jour les plus petites institutions pénales.7° Ll devrait se trouver parmi les fonctionnaires des petitesprisons un homme au moins asscs compétent pour diriger letravail industriel.La discussion est ouverte.M. Constantin demande si la question s'applique aux prévenusaussi bien qu'aux condamnés.Miss Davis répond qu'en rédigeant les résolutions proposées,on n'a eu en vue que les condamnés; en anglais, le mot«prisoner» s'applique exclusivement aux condamnés. On n'avaitdonc nullement l'idée de recommander le travail obligatoirepour les prévenus.M. le président confirme le fait que «prisoner» doit setraduire par un mot qui implique l'idée d'une condamnation.Il est dès lors entendu, pour éviter toute confusion dansla présente discussion, que le terme «détenus» sera toujourssynonyme de «condamnés» et ne s'appliquera pas aux individusen prison préventive.Au surplus il remarque que s'il se trouve des prévenusdans les petites prisons dont il est question, on ne refuseracertainement pas du travail à ceux qui en demanderont.M. Scott (Ecosse) expose qu'en Ecosse toutes les prisonssont sous la surveillance d'une administration centrale, mêmeles cellules de police, où des individus peuvent être incarcérésplusieurs jours et soumis au contrôle des inspecteurs de prisons,qui peuvent proposer du travail si c'est nécessaire. La loidispose que les prisonniers doivent être occupés à un travailutile et nous nous appuyons toujours sur cette prescriptionquand son application soulève quelque difficulté. C'est auxfonctionnaires des prisons qu'incombe la tâche de procurer— 123 —aux détenus un travail convenable et rémunérateur. Les courtespeines constituent notre plus grande difficulté; on en fait unabus et il vaudrait mieux leur substituer d'autres mesures.Dans les prisons où l'on subit des peines de longue durée, ilest possible d'occuper des condamnés à de courtes peines; ilspeuvent s'aider à la confection de nattes, de paillassons, oùchacun fait une partie différente du travail. Nous avons dansnos prisons trois méthodes de travail: 1° le travail aux pièces;2° le travail pour l'Etat, qui vend les produits ; 3° le travailpour l'Etat employeur. L'orateur préconise partout où fairese peut les travaux horticoles et agricoles. Les prévenusreçoivent également du travail, s'ils en désirent, mais ce travailn'est pas pour eux obligatoire.M. Henderson. Les inconvénients des petites prisons et lesdifficultés de procurer de l'ouvrage aux détenus peuvent êtrenotablement atténués: 1° en établissant dans les districts desmaisons de travail ou des colonies agricoles sous la surveillancede l'Etat; 2° en plaçant dans ces colonies et sous cecontrôle les détenus faibles, malades, vicieux ou alcooliques.M. le président déclare appuyer par sa propre expériencedans son pays ce qui vient d'être dit. Avant 1886, date de lamise en vigueur du nouveau code pénal, il existait plusieurspetites prisons qui dépendaient des communes. Il était impossibled'y faire exécuter du travail convenable. On a supprimépeu à peu ces prisons et les détenus sont incarcérés dans lesprisons ordinaires de l'Etat. Ce changement a entraîné unegrande amélioration et a facilité surtout une organisationrationnelle du travail.M. Almquist (Suède). En ce qui concerne les idées émisespar M. Scott et les allusions faites par Miss Davis au systèmepratiqué en Suède, je tiens à expliquer que dans mon paysles détenus sont transférés dans les prisons où l'on peut leurprocurer le travail qui leur convient le mieux; il en est demême aussi lorsqu'il s'agit d'une condamnation à deux moisde servitude pénale ; chaque jour les trains passent entre lesprisons avec des wagons pour détenus et quel que soit lenombre de ceux-ci, les frais de transport sont les mêmes.
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