— 232 —(d'une à cinq années). Nous sommes malheureusement obligésde constater le fait que les établissements d'éducation pourjeunes délinquants de 14 à 17 ans sont encore fort peu répandusen Russie, où cette mesure est trop souvent remplacée de faitpar la détention dans une prison où le mineur est séparé desadultes. La loi du 19 mai 1909 a légèrement augmenté lesressources des établissements en question, ce qui permet d'espérerqu'ils se multiplieront plus rapidement.«La seconde mesure — la surveillance responsable — doitêtre notifiée dans la sentence. Cette surveillance est confiéeà quelque personne de confiance, choisie dans la parenté dumineur, avec le concours éclairé du curateur. A ce point devue se pose une question que la pratique russe n'a pas encorerésolue, à savoir celle de l'étendue de l'autorité des parentset des droits du curateur sur le mineur; il faut nécessairementadmettre que l'autorité des parents doit se prêter sous cerapport à quelques restrictions. La surveillance responsableest subordonnée parfois à des conditions spéciales (commel'envoi du mineur au village, le placement dans une école, larecherche d'une occupation, etc.), et, dans ce cas, le juge nerend pas de sentence définitive jusqu'à ce que cette clause soitexécutée.«A part ces mesures, on pratique encore l'emprisonnementet les arrêts. Cependant, la nécessité de ces mesures ne s'imposeque pour les récidivistes, les mineurs dépravés, pour lesquelsune intervention énergique est de rigueur. Le terme de ladétention en prison ne peut être que d'une durée relativementlongue : cinq ou six mois. Les amendes ne sont presque jamaisappliquées. Malgré tout, il faut reconnaître, que la justice depaix russe ne dispose pas encore d'une variété suffisante demesures de coercition. C'est ainsi qu'elle n'a pas le droit deprononcer une condamnation conditionnelle, qu'elle ne peutcontrôler la durée de la détention dans un établissement d'éducationcorrectionnelle, qu'elle ne peut limiter tel ou tel droitdu jeune délinquant, etc.«Voici la situation faite aux curateurs d'office. Les ressourcesaccordées par la municipalité permettent d'engager sixcurateurs (cinq hommes et une femme), choisis de préférence— 233 —parmi les maîtres d'écoles primaires, et qui touchent chacun1200 roubles par an. La ville est répartie entre eux en arrondissements.Le curateur est tenu d'avoir des registres de contrôledressés sous une forme spéciale, de procéder aux enquêtessur mandat du juge, et d'exercer la surveillance. Une quarantainede curateurs de bonne volonté facilitent le travail descurateurs d'office; ils ne touchent pas d'émoluments, maisjouissent en revanche du droit de choisir dans la masse descas qui s'offrent à l'activité du curateur. Les curateurs ontune conférence hebdomadaire pour délibérer sur les cas lesplus difficiles et arrêter les formes de leur activité. Ils fontpartie, en outre, à titre de membres, d'une section de la Sociétéde patronage qui, organisée près le tribunal pour jeunes délinquants,a pour mission d'entretenir des relations avec toutesles sociétés de bienfaisance et les sociétés de protection del'enfance, afin de pouvoir trouver du travail, des places, fairehospitaliser les enfants ayant besoin de soins médicaux, lesplacer dans des écoles, etc. Cette section est destinée, pourainsi dire, à centraliser la bienfaisance à l'usage des enfants.«Pour plus de brièveté, nous nous abstenons de citer touteune série d'exemples qui pourraient illustrer le fonctionnementdu nouveau tribunal pour mineurs et donner la caractéristiquedes avantages que la ville en obtient. Il nous suffira de direque, dans un laps de temps de quatre mois, ce tribunal adéfinitivement statué sur plus de 1000 affaires, et que la nécessitéde recourir à l'emprisonnement ne s'est présentée pas plusde vingt fois.«L'exemple des justices de paix de St-Pétersbourg est suividans les autres grandes villes de Russie (Moscou, Odessa,Tiflis), où il existe une justice de paix. Cependant, le travailà faire encore dans ce domaine est immense. Il s'agit, toutparticulièrement, de réaliser la spécialisation dans le domainedes affaires qui rentrent dans la compétence des jurés et dontle nombre est très grand en Russie. Sous ce rapport, ce quiserait à désirer, c'est la publication, par le ministre de la justice,d'une circulaire qui ordonnerait la spécialisation des audiencesdes assises, créerait les fonctions spéciales de juge d'instructionpour les affaires concernant les jeunes délinquants — comme
— 234 —il en existe au tribunal de police correctionnelle à Paris —accorderait aux juges d'instruction le droit de recourir auxbons services des curateurs d'office ou de bonne volonté,simplifierait les formalités de l'instruction judiciaire, etc.Actuellement, le ministère de la justice travaille dans ce sens,et il est permis d'espérer que les résultats de ce travail ne seferont pas trop attendre.« Je terminerai en me permettant de signaler, dans ledomaine de la juridiction spéciale pour jeunes délinquants, lesaméliorations dont la réalisation est de toute nécessité. Il estdifficile de recommander ces améliorations à tous les pays,considérant la diversité des conditions et des législations qu'ilsprésentent. J'aurai principalement en vue les mesures quipeuvent avoir une importance générale. Elles se réduisent auxsuivantes :«1. Application, aux mineurs, de la condamnation conditionnelleet nomination, pour chacun d'eux, d'un curateurspécial; la condamnation conditionnelle doit être organiséed'après le système américain — autrement dit, l'expiration dela peine ne doit pas seulement avoir lieu dans le cas de perpétrationd'un nouveau délit, mais aussi dans le cas d'inconduitedu mineur condamné conditionnellement. La condamnationconditionnelle doit être applicable à tous les crimes (quelleque soit la sanction pénale) commis par les mineurs.«2. Extension des pouvoirs du ministère public concernantl'ouverture des poursuites en matière d'infractions commisespar des mineurs. Ce ministère doit posséder le droit de n'intenterdes poursuites que dans le cas où la conduite du jeune délinquantprésente un danger social, ou quand ce délinquant setrouve lui-même dans des conditions qui peuvent compromettresa moralité.«3. Délimitation des droits et devoirs entre les parents etles curateurs d'office, dans l'exercice, par ces derniers, de leursfonctions, et réglementation législative de l'institution de latutelle publique.«4. Concentration de toutes les affaires concernant lesmineurs, indépendamment de leur gravité, dans des tribunauxuniformes, au lieu de leur répartition entre les tribunaux de— 235 —différente instance, comme cela se pratique partout en Europe.Le choix du type de tribunal dépendant des particularités dusystème judiciaire de chaque pays respectif, il est cependantà désirer, en tout cas, que l'on ne nomme ou n'élise aux fonctionsde juge que des personnes expertes en pédagogie, et quele juge soit revêtu d'un pouvoir très étendu, quant au choixde la peine ou de la mesure éducative.«5. Il faut souhaiter que les gouvernements prêtent leurappui matériel pour bien organiser et suffisamment rémunérerle labeur des curateurs d'office.«La série de ces vœux fondamentaux peut être prolongéepar toute une théorie de vœux secondaires, notamment : l'extensiondes compétences des tribunaux locaux, concernant lesaffaires intéressant les mineurs (faculté de faire juger le mineurnon dans la localité où le délit a été perpétré, mais au lieude domicile ou d'origine) ; prélèvement sur les parents des fraisd'entretien du jeune délinquant à l'établissement d'éducationcorrectionnelle; renforcement de la responsabilité des adultesen ce qui concerne la dépravation morale des mineurs, etc.«Il y a lieu d'espérer que, lorsqu'on aura réalisé cesdesiderata, l'organisation et l'activité des tribunaux pour jeunesdélinquants se trouvera basée sur des fondements solides. Ilne faut pas oublier, toutefois, que la législation ne peut, sousce rapport, créer et consolider que la charpente de l'œuvre.Celle-ci ne sera pleinement réalisée que par la collaborationactive de la société, qui lui voue ses soins et ses efforts enutilisant les formes existantes. L'organisation de cette collaborationest à elle seule un indice suffisant du degré de culturedes forces sociales. Il est permis d'espérer que la sociétémoderne est suffisamment mûre pour s'acquitter de ce devoirsur une large échelle.» (Applaudissements.)* *La parole est donnée au rapporteur général.M. le professeur Parmelee, professeur à l'université deLawrence (Kansas), rapporteur général, résume les travauxprésentés sur la première question à l'ordre du jour et en terminant,il propose l'adoption des thèses suivantes :
- Page 1 and 2:
DEA LA DEMANDE DE LA COMMISSION PÉ
- Page 3 and 4:
IVMalheureusement cette fois-ci ce
- Page 5 and 6:
VIIIIXII 0 section. Questions péni
- Page 7 and 8:
CONGRÈS PÉNITENTIAIRE INTERNATION
- Page 9 and 10:
XVIAutres délégués officiels:MM.
- Page 11 and 12:
XXEspagne.MM. *Cadalso, Fernando, D
- Page 13 and 14:
XXIVMM. Tyrrolls, Frank P., Capt. W
- Page 15 and 16:
XXVIIIMr. Ne al, L. B., M. D., Phys
- Page 17 and 18:
XXXIIMM. Melville, Henry, Présiden
- Page 19 and 20:
XXXVIMr. Johnson, E. M., Petersburg
- Page 21 and 22:
XLXLIMM.*le D r R. Vambery, procure
- Page 23 and 24:
PROGRAMME DES QUESTIONS.LQuestions
- Page 25 and 26:
■',XLVIIItransition entre la pén
- Page 27 and 28:
1,11DEUXIÈME QUESTION.Quelles amé
- Page 29 and 30:
LVIles pays où les ivrognes crimin
- Page 31 and 32:
LX1. La peine de mort existe-t-elle
- Page 34 and 35:
SÉANCE SOLENNELLE D'OUVERTUREDIMAN
- Page 36 and 37:
— 6 —tion of the Suprême Being
- Page 38 and 39:
— 10 —Ail human expérience sho
- Page 40 and 41:
— 14 —milieu et, cette vérité
- Page 42 and 43:
— 18 —— 19 —Mr. Président,
- Page 44 and 45:
— 21 —Professor Henderson, gree
- Page 46 and 47:
— 24 —and uncertain, the capric
- Page 48 and 49:
— 27 —nous envoie, vous, l'avan
- Page 50:
— 30 — — 31 -Mais, chers et h
- Page 53 and 54:
— 34 —— 35 —Il propose enfi
- Page 55 and 56:
— 38 —d'oindre les pieds du Chr
- Page 57 and 58:
— 43very often forgées that; and
- Page 59 and 60:
— 46 —of need and the présence
- Page 61 and 62:
PREMIÈRE SECTIONLÉGISLATION PÉNA
- Page 63 and 64:
— 54 —a) Pour quelle catégorie
- Page 65 and 66:
'I— 58 —Un tel système de dét
- Page 67 and 68:
— 62 —M. Engelen (Hollande). La
- Page 69 and 70:
— 66 -être d'exercer une influen
- Page 71 and 72:
— 71 —préventive et pleine de
- Page 73 and 74:
— 74 —but pratique de l'institu
- Page 75 and 76:
— 79 —Séance du 4 octobre 1910
- Page 77 and 78:
— 82 — 83 —qui suppose involo
- Page 79 and 80:
— 86 —degré du besoin et la pr
- Page 81 and 82:
- 91 —L'on ne maintiendra des rè
- Page 83 and 84:
— 94pénalité qu'une place plus
- Page 85 and 86:
- 98 —M. le prof. Vambéry. M. le
- Page 87 and 88:
— 102 —échéant, comme motivan
- Page 89 and 90:
— 106 —paternelle. Pour la pein
- Page 91 and 92:
- 110 —tion de malfaiteurs, pour
- Page 93 and 94:
DEUXIÈME SECTION.Questions pénite
- Page 95 and 96:
— 118 —En Russie, les grandes p
- Page 97 and 98:
— 122 —5° Le travail qui convi
- Page 99 and 100:
— 126 —Cette observation est ap
- Page 101 and 102: - 130 —qu'il a fait et comment il
- Page 103 and 104: — 134 —tème de la libération
- Page 105 and 106: — 138 —Des chefs de police sont
- Page 107 and 108: 142 —se faire par voie de grâce.
- Page 109 and 110: — 146 —M. Vidal (France). En Fr
- Page 111 and 112: 150 —qui auront été condamnés
- Page 113 and 114: — 154 —par la Commission pénit
- Page 115 and 116: TROISIÈME SECTIONMOYENS PRÉVENTIF
- Page 117 and 118: Sikabony et le sien l ).— 162 —
- Page 119 and 120: — 166 —mière résolution, le m
- Page 121 and 122: — 170 —M. Thomas Holmes tient
- Page 123 and 124: — 174 —et sévère. Il y a main
- Page 125 and 126: — 178 —la nécessité d'établi
- Page 127 and 128: - 182 —M. Edwin Mulready. Nous ne
- Page 129 and 130: - 186 —nécessaire dans l'intér
- Page 131 and 132: - 190 —séparément. Dès que cet
- Page 133 and 134: — 194 —3° les vagabonds profes
- Page 135 and 136: — 198 —libération. La l re cla
- Page 137 and 138: — 202 —4. Monopole des métiers
- Page 139 and 140: — 206 —M. le D 1 ' Cooke décla
- Page 141 and 142: — 210 —dans la plupart des Etat
- Page 143 and 144: — 214 —sans l'organisation d'un
- Page 145 and 146: — 218IL Il est difficile, sinon i
- Page 147 and 148: - 222 -Miss Rosa-M. Barrett, à Kin
- Page 149 and 150: — 227 —«3. La défense (par d
- Page 151: — 230 —préventive. Le mineur n
- Page 155 and 156: — 238 —2. Il y aurait lieu de s
- Page 157 and 158: — 242 —que désirent souvent r
- Page 159 and 160: 5— 246 —Séance du 4 octobre 19
- Page 161 and 162: — 250 —M. William Healey, direc
- Page 163 and 164: - 254 —Les enfants faibles d'espr
- Page 165 and 166: — 258 —peut être qu'affirmativ
- Page 167 and 168: — 262 —«Après examen de la qu
- Page 169 and 170: - 266 -«5. Dans tous les cas où i
- Page 171 and 172: — 270 —M me Marie Hofstcde, à
- Page 173 and 174: — 274 —enfants sont trop enclin
- Page 175 and 176: — 278 —se conforment à la loi
- Page 177 and 178: - 282 —classes de travaux manuels
- Page 179 and 180: — 286 —M. Néander estime que l
- Page 181 and 182: — 290 —au bénéfice d'une pens
- Page 183 and 184: — 294 —dans le monde et elle lu
- Page 185 and 186: — 298 — — 299 —sur leur sor