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congrès pénitentiaire international

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— 256 —M. le D 1 ' Daniel Phelan, médecin du pénitencier d'Etat, àKingston (Canada), se prononce catégoriquement pour le principedes institutions spéciales. A son avis, les enfants anormauxaux tendances criminelles ne peuvent trouver en prison oudans un réformatoire ce qui leur est nécessaire pour remplacerleurs penchants vicieux par de meilleures et plus saines inclinations;ils ne peuvent profiter, dans ces établissements, del'éducation qui y est donnée. Des institutions spéciales permettentseules de leur appliquer un traitement individuel, à lafois physique et moral.Une autre raison qui milite en faveur d'établissementsspéciaux, c'est la nécessité, pour la société, de protéger lesinnocents, qui peuvent se corrompre au contact des sujets àtendances criminelles prononcées.Des mesures correctionnelles, comprenant même un systèmede peines modérées, peuvent mieux être appliquées dans desétablissements de cette nature, qui sont mieux outillées aussipour étudier les causes de dégénérescence.M. T.-Chr. Hagen, directeur de l'internat correctionnel deFalstad (Norvège), fait observer que lorsqu'il est question d'unenfant aux tendances ou dispositions criminelles, la limite esttrès vague entre ce qui est malade et sain, anormal et normal;mais lorsqu'on est en présence d'individus moralement dégénérés,chez lesquels il y a manque d'équilibre au point de vue dusentiment, de l'intelligence ou de la volonté, il est nécessairede leur appliquer un traitement individuel auquel on ne peutpourvoir dans un asile. D'un autre côté, l'expérience démontreque leur présence à l'internat correctionnel est nuisible à l'applicationdu régime qui convient aux enfants dont la perversitéest due à l'influence momentanée de circonstances extérieures.Ils causent de plusieurs manières une perturbation dans l'établissement.Un comité, qui a étudié la question en Norvège l'annéedernière, a proposé d'annexer à l'une des écoles de réformedéjà existantes une section spéciale où l'on pourrait appliquerun traitement individuel, médico-psychologique, et dans laquelleles enfants seraient protégés contre les vexations et les taquineries,qui exercent sur eux une influence déprimante et font— 257 —de ces déshérités les souffre-douleur du milieu où ils vivent.Ces annexes à d'autres institutions sont proposées par raisond'économie, mais l'idéal serait un établissement spécial.Une enquête a démontré que 30 % et plus des élèves d'uninternat correctionnel reçoivent un traitement qui ne convientpas à leur état anormal (voir, à titre de comparaison, ce qu'endit M. Wierdsma). Une si forte proportion justifie la créationd'établissements spéciaux, a) correctionnels, b) médico-pédagogiques.MM. Decroly et Gunsburg (Belgique) ont présenté un rapportsi circonstancié et rédigé avec tant de clarté avec ses titreset ses sous-titres qu'il est presque impossible de le résumer.Il faut le lire pour l'apprécier à sa valeur. Il ne contient,toutefois, aucune preuve d'une étude de première main surtous les points de la question qui nous occupe. Les raisonsinvoquées en particulier pour la création d'établissements spéciauxsont celles qui concernent l'enfant lui-même et le milieudans lequel il vit. Les rapporteurs parlent ensuite des mesuresà préconiser pour réaliser une intervention efficace et le placementdans les établissements spéciaux. Ces mesures sont classéessous le titre de mesures légales, comprenant l'interventiondirecte et indirecte du pouvoir judiciaire, et sous celui d'organismesprivés. Les auteurs étudient, dans un dernier chapitre,l'organisation des écoles spéciales pour enfants anormaux àtendances morales dangereuses. Ils préconisent le principe despetits groupements en colonies familiales sous la directiond'éducateurs mariés ; les enfants y recevront l'éducation nécessaireet seront groupés d'après leurs besoins et leur âge.Les établissements proposés devront développer l'activitépratique; ils devront être installés à la campagne et créergraduellement des contacts de plus en plus intimes entre l'enfantet la société. Les rapporteurs préconisent nettement l'organisationde petits groupes ou familles pour l'éducation de cesenfants et, comme je l'ai déjà dit plus haut, le rapport estécrit dans un style si concis que l'on en jugera mieux en lelisant que par un compte-rendu.M. Paul Néander, directeur de l'asile Roukavichnikoff, àMoscou, constate que la réponse à faire à notre question neActes du Congrès pénitentiaire <strong>international</strong> de Washington, vol. I. 17

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