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congrès pénitentiaire international

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— 252 —raie, physique et mentale, chez lesquels toute activité est pénibleet amène une fatigue.L'arriéré tranquille n'a aucune tendance à se pervertir,mais il est souvent la proie des mauvais sujets. L'arriéré instableest entraîné par sa propre nature à commettre de mauvaisesactions et il peut devenir rapidement vicieux. L'arriéré impulsifnon maîtrisé se livre à l'alcool, s'excite, devient dangereux.Les conclusions de l'auteur peuvent être interprétées ence sens que, selon lui, les seuls enfants dont il puisse être iciquestion sont ceux qui doivent être envisagés comme étantsusceptibles de se pervertir, qui ont commis des actes inspirantde l'inquiétude, mais qui ne rentrent certainement pas encoredans la catégorie des délinquants profondément pervertis.Le traitement doit être médical et pédagogique, et il importede sortir l'enfant de son milieu habituel. Pratiquement, tousles arriérés peuvent être reçus dans un même établissementaménagé pour une classification nécessaire. Des établissementsspéciaux pour les diverses catégories sont trop coûteux et nesont pas nécessaires. Pour obtenir les meilleurs résultats, ily a lieu de sélectionner préalablement les élèves qui doiventêtre placés dans un internat et ceux qui peuvent recevoir uneinstruction spéciale à domicile.M. le D 1 ' Rypperda Wierdsma n'est pas un partisan enthousiastede la création d'établissements spéciaux. Pour une quantitéd'autres délinquants, on a besoin d'institutions pour une instructionspéciale, mais pour les enfants dont il s'agit ici, la questionse résume simplement en celle d'une instruction générale etsociale. En matière d'éducation spécialisée, on peut passer d'unemanière superficielle sur certains points, mais la chose absolumentnécessaire clans l'éducation de délinquants anormaux, c'estle développement du caractère social ; toute l'éducation est sansvaleur, si elle n'aboutit pas à la formation d'individus sociaux.Sous la dénomination générale de faiblesse d'esprit, on désigneplusieurs états différant surtout en importance sociale. Il estdes sujets chez lesquels l'instruction donne de pauvres résultats,mais ces mêmes individus peuvent recevoir une éducationmorale qui leur permette de s'acquitter convenablement d'unemodeste tâche dans la société.— 253 —En ce qui concerne les établissements spéciaux, l'auteurse demande s'il est vrai que les enfants arriérés soient unbstacle à l'éducation des enfants normaux. Le rapport seréfère ici à la pratique. En quatre ans, sur 400 pensionnairesde l'école de correction de Nimègue, il y en a eu deux dontl'anormalité fut cause qu'il fallut les éliminer plusieurs fois oupour longtemps (voir, à titre de comparaison, le rapport deM. llagen). D'un autre côté, une vingtaine de garçons de peud'intelligence et de sens moral, à leur entrée dans l'internatcorrectionnel, et desquels on désespérait au début, se sontbeaucoup plus développés qu'on ne l'avait cru. Il arrive, detemps à autre, que l'un des établissements de l'Etat reçoit desarriérés qui le sont réellement au point de vue scientifique,mais qui ne sont pas là à leur place au point de vue pédagogique.La classification doit être faite avec le plus grand soin. S'ilest démontré, à la suite d'une sérieuse enquête, qu'il vaut mieuxcréer des institutions spéciales pour la catégorie d'enfants enquestion, il importe en tout cas de procéder avec une extrêmeprudence à la sélection de ceux qui doivent être éliminés desétablissements ordinaires. Les institutions correctionnelles ontle devoir d'éduquer avec les enfants normaux le plus grandnombre possible d'élèves arriérés.Il y a lieu de tenir compte aussi du fait qu'un enfant seracertainement peiné d'une décision de laquelle il ressort qu'ondoute de la possibilité de faire de lui un être sociable, et l'on doitd'autant plus hésiter à le placer dans une institution exclusivementaffectée à ceux que l'on considère comme étant incapablesde vivre en société.M. Henri Goddard, à Vineland (New Jersey), estime que laquestion de savoir ce qu'il faut faire des enfants anormauxaux tendances criminelles est un problème dont il importe toutd'abord de définir les termes. Un enfant normal, au point devue de la moralité, est celui qui est susceptible de vivre avecses semblables, dans les conditions arrêtées par la sociétémoderne. Il en est qui ne se conforment pas aux lois de lasociété et ne répriment pas leurs mauvais instincts et leurspassions, parce qu'ils n'en ont pas le pouvoir. Ils ne sont pascriminels, mais faibles d'esprit.

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