12.07.2015 Views

congrès pénitentiaire international

congrès pénitentiaire international

congrès pénitentiaire international

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 290 —au bénéfice d'une pension égale à celle qui revient aux enfantslégitimes.L'action en paternité est en même temps une actiond'état civil. La reconnaissance de la paternité n'a pas de valeurlégale, mais elle est consignée dans l'état civil de l'enfant.Le père doit payer une pension pour l'entretien et l'éducationde l'enfant, jusqu'à ce que celui-ci soit en état de gagnersa vie. Les héritiers du père décédé sont tenus de payer cettepension, mais cette obligation ne se transmet pas aux ascendantsdu père naturel. La mère est la tutrice légale de sonenfant illégitime.M. Szilàgyi regrette que la tutelle professionnelle, adoptéeen Allemagne et en France, n'ait pas été adoptée en Hongrie.Les vices de la tutelle individuelle sont multiples et il est urgentde la remplacer par un meilleur système qui protège mieuxles enfants abandonnés et notamment ceux qui sont nés horsmariage. En attendant que la législation y ait pourvu, ilestime que l'on doit saluer avec joie les efforts de la Liguenationale pour la protection de l'enfance.Le projet de code civil hongrois introduit l'enfant natureldans la famille du père et le met sur le même pied quel'enfant légitime. Il facilite la transmission du nom du père àl'enfant né hors mariage. Le père doit entretenir et élevercelui-ci jusqu'à l'âge de 16 ans ou jusqu'à la majorité, si l'enfantest incapable de travailler. Il est tenu de payer les frais decouches de la mère et d'entretien de cette dernière durantles six semaines qui suivent l'accouchement. Le chiffre de lapension est proportionné à la position sociale de la mère et àla situation de fortune du père; mais il augmente au fur età mesure que l'enfant devient plus âgé et que les fraisd'entretien et d'éducation sont plus élevés.La loi hongroise prévoit pour les enfants trouvés l'admissiondans un asile de l'Etat. Le médecin en chef peut autoriserle placement de l'enfant dans une famille; on cherche toujoursà ce que la mère puisse garder son enfant et l'allaiterelle-même.M. Szilàgyi proteste contre l'idée que la morale publiqueest compromise par le fait que Ton protège les enfants nés— 291 —hors mariage. A l'appui de sa thèse, il allègue les raisonssuivantes:1. Il y a plus d'enfants illégitimes dans les grandes villesqu'ailleurs. Il y en a davantage dans les races germaniquesque dans les latines. Cette proportion dépend moins de lamorale du peuple que de son régime matrimonial. Le nombredes naissances illégitimes varie sous l'influence de diverseséventualités. La moitié à peu près des légitimations ont lieudans la période de 0 à 2 ans; il y en a très peu après l'âgede 14 ans. La moitié des mères d'enfants naturels ne se marientpas avec le père de l'enfant.2. La natalité tend à décroître, mais cette diminution neporte que sur les enfants légitimes.3. Dans les Etats civilisés, le nombre des mariages diminue;les divorces augmentent et les instances en divorce émanenten majeure partie de la femme.4. La mortalité est plus forte chez les enfants illégitimeset l'avortement est plus fréquent chez les mères d'enfants néshors mariage. La mortalité infantile est en sérieuse progression.Les conditions hygiéniques sont plus défavorables dans lesvillages. Elles sont meilleures dans les grandes villes, bien quela vie des enfants nés hors mariage soit plus menacée quecelle des enfants légitimes.Parmi les mères d'enfants naturels, il y en a une moitiéenviron qui sont en service, un quart qui travaillent dans lesfabriques et un autre quart qui sont occupées à une professionindustrielle. Les enfants légitimes ont une plus forte constitutionque les illégitimes. Il est rare que ces derniers embrassentune profession libérale; la majeure partie deviennentouvriers. Un grand nombre deviennent délinquants.5. En Hongrie, les mères d'enfants nés hors mariage sontproportionnellement beaucoup plus jeunes que les mères mariées.La proportion des naissances illégitimes est plus forte chezles jeunes filles au-dessous de 17 ans et de 17 à 25 ans.M. Szilàgyi envisage que l'on ne saurait établir une règleuniforme pour résoudre le problème. Il résume comme suit lesidées qui pourraient être prises comme bases de discussion:

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!