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congrès pénitentiaire international

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— 270 —M me Marie Hofstcde, à La Haye;MM. E. Holtan, juge et président du conseil de tutelle, àChristiania ;Georges Honnorat, chef de la division de la préfecturede police, membre du Conseil de direction de la Sociétégénérale des prisons, à Paris;Paul Néander, directeur de l'asile Roukavichnikoff, à Moscou;D. Widmer, directeur du pénitencier de Bâle (Suisse).M me Isabelle C. Barroios, à Croton-on-Hudson (New York),chargée de résumer ces travaux, présente le rapport généralsuivant :«La même tendance prédomine dans les dix rapports quinous ont été soumis, parce qu'ils sont tous inspirés du mêmeesprit de réforme. Les causes premières de l'oisiveté et duvagabondage des enfants sont analogues, sinon identiques, dansles sept pays d'où émanent les rapports. Les remèdes proposéset les moyens préventifs diffèrent plutôt dans les détails qu'enprincipe. Pour que nous puissions nous faire une idée plusconcise de la manière dont chacun des rapporteurs a réponduà la question et comment il entend combattre l'oisiveté et levagabondage des enfants, nous résumerons brièvement lescauses de ces vices et les moyens d'y remédier, tels qu'ils sontindiqués pour les divers pays des rapporteurs.M. Godin, substitut du procureur de la République françaiseen Algérie, énumère plusieurs. causes du vagabondage chezles enfants et il fait ressortir en premier lieu l'indifférence desparents et la désorganisation de la famille par l'alcoolisme oud'autres facteurs. Il envisage que l'absence d'un apprentissageest l'une des causes directes de l'oisiveté chez les jeunes gens.Le vagabondage, la pauvreté et le fait que la société négligesouvent d'employer les moyens préventifs dont elle disposesont également des raisons pour lesquelles les enfants se rassemblentet deviennent les vagabonds oisifs de la rue. Lescauses étant connues, les remèdes sont faciles à prescrire. Lerapporteur voudrait tout d'abord que la loi rendît les parentsresponsables des actes répréhensibles de leurs enfants. Il vou-— 271 —drait en outre que l'on eût des écoles de réforme, des établissementsd'éducation correctionnelle, des sociétés s'occupant dela garde des enfants, des écoles professionnelles, des centresde récréation et des places de jeux. Il voudrait, enfin, que desconférences fussent organisées pour les parents, que les ruesfussent rigoureusement surveillées par la police et qu'il existâtdes colonies agricoles pour les mineurs qui doivent être internés.Il insiste sur le fait que pour combattre l'oisiveté et la paressechez l'enfant, il importe qu'on lui apprenne à aimer le travail.Il ajoute, au sujet des écoles professionnelles, que celles-cireprésentent certainement une grande dépense pour l'Etat,mais qu'il vaut pourtant mieux créer des écoles pour la jeunesseque des prisons pour les adultes. Il a la conviction que toutce qu'on fera pour améliorer la situation matérielle de la familleet donner une meilleure éducation à l'enfant constituera lesmeilleurs remèdes contre l'oisiveté et le vagabondage.M. Godin est, seul à proposer le fouet comme moyen répressifet il regrette que l'emploi n'en soit plus de mode denos jours.Il est arrivé de la Belgique un rapport circonstancié etde grande valeur, émanant de M. Ernest Bertrand, directeurde prison et secrétaire du comité pour la protection de l'enfance,à Namur. Cet auteur attache une grande importance aux effetspernicieux de la dislocation des familles par le divorce et ladépravation, aux mauvais exemples de parents semblables, àl'indifférence avec laquelle les parents laissent souvent leursenfants vaguer dans les rues et peut-être mendier, faisant ainsileurs premiers pas dans la voie du crime. Les exigences dela vie, qui obligent la mère à s'en aller à la fabrique et às'absenter ainsi de la maison exercent, à son avis, une influencenéfaste sur les enfants, au point de vue du vagabondage. Ilen trouve une autre cause dans le relâchement de la loi. Ladésorganisation du foyer domestique étant l'une des principalescauses du vice que nous voulons combattre, l'auteur a peud'espoir de guérir le mal dans certains pays où, par exemple,le délit d'adultère n'est puni que d'une amende de 26 francs.Le remède auquel M. Bertrand ferait appel serait de meilleureslois pour la protection des mineurs. Les parents devraient être

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