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congrès pénitentiaire international

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— 178 —la nécessité d'établir, dans les réformatoires pour les criminelsalcooliques, un régime médical spécial. La société a le droitde se préserver des alcooliques criminels, en les plaçant dansdes réformatoires pour un temps infiniment plus long que ladurée de la peine des arrêts, qu'ils auraient eu à purger dansdes conditions normales, en punition de l'infraction perpétrée.Mais en même temps, la société est obligée d'user de tous lesmoyens possibles pour relever et régénérer l'alcoolique, et celanon seulement pour sa propre sauvegarde, mais avant toutdans l'intérêt de l'alcoolique lui-même. Du moment que la sciencemédicale souligne le caractère pathologique de l'ivrognerie etconsidère celle-ci comme une des formes d'auto-empoisonnementdu système nerveux, comme une maladie exigeant untraitement spécial, il est évident que le soin de guérir l'alcoolique,quelque criminel qu'il soit, doit s'exprimer avant toutdans un traitement approprié. 11 est clair que l'abstinenceabsolue du patient doit figurer au premier plan des moyenscuratifs; il est vrai que l'emploi de drogues pharmaceutiquescontre l'ivrognerie invétérée n'est, au dire des hommes descience compétents, que du charlatanisme. Mais, en dehors deces deux moyens, il existe toute une théorie de mesures propresà agir sur le physique et sur le moral de l'alcoolique. Tousces moyens doivent être mis en pratique pour guérir les alcooliquescriminels internés, et l'application de ces mesures doitêtre confiée dans les réformatoires à des spécialistes en possessionde toutes les lumières de la science médicale.»M. le président ouvre la discussion sur la quatrième questionétudiée dans les rapports dont il vient d'être donné lecture.M. Bailey B. Burritt (New-York). Je déclare partager d'unemanière absolue les opinions émises dans le rapport généralet j'en approuve personnellement les conclusions. Si j'avais ày ajouter quelque chose, je ne le ferais que sous une formecomplémentaire. Je reconnais que nous devons tous aller chercherla lumière dans le Royaume-Uni de Grande-Bretagne etd'Irlande, car c'est dans ce pays seulement que l'on a acquisdans ce domaine une expérience suffisante pour qu'on puisse— 179 —en déduire des conclusions précises. En deux mots, j'estimeque les conclusions proposées pourraient être complétées detelle sorte qu'elles affirment non seulement le succès des établissementsspéciaux pour ivrognes, mais qu'elles ajoutent quel'expérience a démontré la nécessité de développer ces institutionsdans telle ou telle direction. C'est pourquoi je soumetsà la discussion les propositions suivantes:1. (Même résolution que celle qui est proposée par M.Gibbons).2. Ces établissements devraient comprendre :a) un hôpital avec maison de travail pour les ivrognes dontle penchant est encore dans la première période et donton peut espérer la guérison;b) des maisons de détention pour les ivrognes invétérés etincurables.3. Les établissements de cette nature devraient être créés,entretenus et contrôlés par l'Etat, en tant tout au moins quela philanthropie privée n'y pourvoit pas.4. Il y aurait lieu de prendre des mesures pour internerdans ces établissements :a) les ivrognes criminels et ceux qui ont commis d'autresdélits que celui de l'ivresse publique;b) les ivrognes qui n'ont commis d'autres délits que celuid'ivrognerie invétérée. L'internement de ces derniers sejustifierait par analogie pour les mêmes raisons que celuides aliénés.5. On devrait s'efforcer d'assurer l'internement des ivrognesdans les établissements ad hoc avant qu'ils soient corrompuset ne deviennent criminels par suite de leurs fréquents séjoursdans les prisons.6. Les traitements désignés sous le nom de cures pourivrognes ne doivent pas être appliqués dans les réformatoiresspéciaux, mais ces établissements devraient disposer de médecinscapables et l'on adopterait un traitement médical individuelrépondant aux besoins de chaque interné, comme on le faitdans les sanatoria et dans les établissements spéciaux pouraliénés, épileptiques, faibles d'esprit, etc. Le traitement le plus

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