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congrès pénitentiaire international

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— 258 —peut être qu'affirmative. Plus il y aura d'établissements et plusils seront spécialisés, plus on donnera de chances à l'enfantde faire son chemin dans le monde et de trouver sa place ausoleil. Ces établissements doivent-ils être réunis à d'autres déjàexistants ou en doivent-ils être séparés? C'est là un problèmed'importance secondaire, dont la solution dépendra des conditionslocales et surtout des ressources disponibles. L'institutionqui répond ici le mieux au but est une espèce de maison desanté, une clinique psychiatrique. Ces sanatoria devraient naturellementcontenir des subdivisions diverses, adaptées auxdifférents types de ces enfants.En somme, les enfants anormaux ne sauraient être regardéscomme responsables de leurs actes, pas même dans la mesurerestreinte de responsabilité admise pour les enfants en général.En même temps, leur présence dans les établissements correctionnelsdu type ordinaire ne peut qu'être nuisible ou mêmedangereuse pour les autres élèves de ces institutions, tout enrestant absolument inefficace pour eux-mêmes, bien qu'il y aitdes raisons pour les transférer d'un établissement dans un autre,suivant leurs progrès ou leur abaissement moral et physique.Il y a là un terrain presque inculte pour les investigationsde la psychiatrie de l'enfance. La psychologie criminelle desenfants est encore à l'étude.M. Henry-Baird Favill, à Chicago, relève tout d'abord lefait que la question la plus difficile et la plus importante àrésoudre dans le traitement des anormaux est celle de savoircomment la société, en général, doit considérer ces dernierset quelle doit être son attitude à leur égard. Le problème dela procréation des anormaux est encore à résoudre. Celui dutraitement des anormaux nous est posé. Comment nous acquitterons-nousde ce devoir?En pratique, selon nos conceptions actuelles, ce sont lesconditions de dépendance économique qui indiquent quels sontles enfants suffisamment anormaux pour qu'il soit nécessairede les interner. Mais ce critère est insuffisant, car il permetd'en laisser en liberté un grand nombre qui devraient êtresurveillés et en quelque sorte tenus en bride pour le bien desgénérations futures.— 259 —L'auteur limite ici la question en se demandant s'il y alieu de consacrer aux anormaux vicieux des établissementsspéciaux, ou de confier ces malheureux à des institutions d'uncaractère plus général. Il faut leur appliquer un traitementqui tende non seulement à réformer leurs déviations morales,mais aussi à prévenir ces mauvaises tendances.Deux choses doivent être étudiées: la méthode qui produirales meilleurs résultats et laquelle répond le mieux aux intérêtsde la société, notamment en limitant et en prévenant la créationd'êtres anormaux.Il est discutable que les tendances dangereuses soient enréalité des défauts moraux. Des éducateurs compétents réussissentsouvent à les faire disparaître, tandis qu'on les développesi les anormaux sont confiés à des personnes incompétentes.Ces tendances proviennent bien plus de causes accidentelles,d'occasions et d'imitations que de perversité morale. Les éducateurss'accordent à reconnaître que la principale conditionde succès de l'éducation, c'est l'individualisation. Il faut doncdonner la préférence à tout système qui différencie les individusd'après une classification rationnelle. En pratique, la questionest celle de savoir quelle somme la société peut consacrerau traitement approprié et adéquat des anormaux. Si ceux-cidoivent être internés en permanence, l'Etat a moins d'intérêtsen jeu que s'ils doivent demeurer en liberté. Dans ce derniercas, l'Etat ne doit reculer devant aucun sacrifice dans sesmesures éducatrices et préventives. Il est hors de doute queces mesures seront rendues plus efficaces par des établissementsspéciaux. Les mauvaises habitudes sont très contagieuses etce danger est plus grand encore chez les anormaux. Lorsqu'ilest possible de transférer les sujets d'un établissement dansun autre, la contamination est moins à craindre. Ce transfertprésente en outre l'avantage de libérer l'institution de la nécessitéde classer les internés en se basant sur la conduite ou surles punitions infligées. Moins ces conceptions domineront dansla direction des anormaux, plus la voie à suivre pour la reconstitutionmentale sera facile.11 importe d'éviter l'erreur d'une classification superficielle.Une personne est-elle vicieuse parce que son acte l'est? S'il

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