— 180 -efficace comprend, comme facteurs essentiels, un air pur, dusoleil, une diète appropriée, un travail sain et l'abstinence forcée.7. Après le traitement et la libération des ivrognes desétablissements ad hoc, il importe de prendre des mesures deprécaution toutes spéciales à l'égard des ivrognes d'habitude.M. Thomas Holmes (Angleterre) tient à présenter deuxobservations: 1° la définition exacte de ce que l'on entend parles mots «ivrognes d'habitude» fait défaut dans les résolutionsproposées; 2° il y aurait lieu de déterminer à quelle époquede la carrière de l'ivrogne l'Etat devrait intervenir et prendre.soin de lui.M. le D r Phelan, à Kingston (Canada). L'ivrogne est unbuveur et l'ivrognerie est l'alcoolisme. L'irresponsabilité dubuveur est établie par la loi anglaise de 1878 sur les ivrognes.Il n'est pas nécessaire de démontrer que l'ivrognerie est lacause directe de la plupart des crimes, du paupérisme et del'aliénation mentale. Les statistiques des prisons prouvent quel'alcoolique est de tous les détenus celui qui est le plus souventincarcéré et le moins susceptible de réforme. Si la peine infligéea pour but de prévenir le crime, de réformer le délinquantet de protéger la société, la prison n'est point un lieupour le criminel. Les uns prétendent que l'ivrognerie est unvice à corriger plutôt qu'une maladie à soigner. Je suis partisande l'internement de l'ivrogne criminel dans un réformatoire,sous la réserve qu'il n'y reste pas plus d'un an, car une pluslongue période détruit l'initiative et affaiblit la volonté. 80 %des ivrognes sont nés avec un cerveau défectueux; 70% descrimes sont dus à l'alcoolisme; 25% des aliénés sont des alcooliques;30 % des épileptiques ont eu des parents alcooliques.Madame J.-K. Barney (Rhode Island), qui représente icila société de tempéiance désignée sous le nom de «World'sWoman's Christian Tempérance Union», comptant plus d'unmillion de membres dans 50 pays différents, insiste surtout surla nécessité de soumettre les ivrognes le plus tôt possible àun traitement et de ne pas attendre que le mal soit invétéré.Elle parle ensuite longuement de l'œuvre de Lady Somersetà Duschurst (Angleterre) et de Jeanne Cahebread, l'une des- 181 —premières femmes internées dans cette institution, après avoirété mise en arrestation 264 fois. Elle relate le fait que desmilliers d'ivrognes soumis dans cet établissement à un traitementmédical avec abstinence de toute boisson alcoolique etapplication de moyens éducatifs, ont été réformés. L'ivrognerieest l'une des causes les plus directes de la dégénérescencemorale et physique de l'humanité. Le moment est donc venude lutter avec la plus grande énergie contre ce vice qui ravalel'homme au niveau de la brute, engendre le paupérisme etaugmente la criminalité.M. le D 1 ' Georges Kober, à Washington, propose d'ajouterau projet de résolutions le desideratum suivant:«Le Congrès recommande instamment la création d'établissementsd'Etat chargés de prendre soin et de traiter toutes lescatégories d'ivrognes d'habitude. »M. Edgar M. Warner (Connecticut) pose la question suivante:Où donc les membres du Congrès qui prétendent • quel'ivrognerie n'est qu'une maladie tirent-ils la ligne de démarcationentre un crime quelconque et toutes les maladies?M. le pasteur /. Ohl, à Philadelphie, tient également à poserune question. La section admet-elle l'idée que l'ivrognerie estun état morbide? il existe à Philadelphie une institution quiobtient peut-être le plus de succès de toutes celles qui existentdans le monde et qui nie d'une manière absolue que l'ivrognerien'est qu'une maladie; elle déclare, au contraire, que ce viceest dans chaque cas une habitude contractée, comme on prendcelle de fumer. Si l'ivrognerie est une maladie due à l'hérédité,cette institution se demande ce que devient la responsabilitémorale. Aussi le . traitement appliqué dans l'établissement enquestion tend-il avant tout à la régénérescence morale. Cetteinstitution est la maison Franklin pour la réforme des ivrognes,Locust Street, 915.M. Burritl (New-York) tient à répéter encore ce qu'il adéjà dit dans son rapport. L'ivrognerie est à la fois une maladieet un délit, d'où il suit qu'elle doit être envisagée et traitéesous ces deux faces.
- 182 —M. Edwin Mulready. Nous ne pouvons pas pour le momenttrancher la question de savoir si l'ivrognerie est un délit ouune affection morbide ; on ne pourrait pas non plus, sans delongues et minutieuses enquêtes, se prononcer sur la questionde la curabilité ou de l'incurabilité de l'ivrogne.L'hôpital d'Etat du Massachusetts va introduire une innovationdans le traitement des ivrognes inoffensifs et non criminelsdes deux sexes, en les internant longtemps dans unecolonie où ils seront tenus de subvenir à leurs besoins parleur propre travail. Cette mesure est destinée à compléter cellesqui sont déjà en vigueur à l'hôpital pour le traitement desbuveurs.Il y aurait lieu de se mettre aujourd'hui d'accord sur certainsprincipes et d'écarter de la discussion toute autre question.La discussion générale est close.M. le président met aux voix la l re résolution proposée parM. Gibbons. Cette résolution est votée sans changement.M. le président propose ensuite d'ajouter à la 2" résolutionle nouvel alinéa suivant qui lui paraît résumer les desiderataexprimés par plusieurs orateurs:«Il est désirable que l'on étende encore, sous le contrôlede l'Etat, le système d'une détention des ivrognes criminels,afin de réprimer leur penchant dans sa première période etd'éviter ainsi des condamnations répétées et inutiles. »La résolution sous chiffre 2 est mise aux voix et adoptée,et il est décidé de compléter les deux résolutions par l'adjonctionqu'a proposée M. le président et qui figurera comme3 e résolution.Les résolutions qui viennent d'être votées seront doncsoumises à l'assemblée générale dans la teneur suivante:I. Le Congrès constate le sticcès de l'expérience faite durantces dix dernières années par certains pays qui ont consacrédes établissements spéciaux à la détention prolongée (deux outrois ans) de criminels ivrognes d'habitude.II. // estime qu'il n'y a pas lieu de compléter par des traitementsmédicaux spéciaux la discipline de ces établissements.— 183 —III. // est désirable que l'on étende encore, sous le contrôlede l'Etat, le système d'une détention des ivrognes criminels,afin de réprimer leur penchant dans sa première période et//'éviter ainsi des condamnations répétées et inutiles.La séance est levée à midi./.(.- secrétaire, 'ROGERS.Le président,EVELYN RUGGLES-BRISE.Séance du 5 octobre 1910.Présidence de Sir EVELYN RUGGLES-BRISE.L'ordre du jour appelle la discussion de la 2 e questiondu programme de la section. Cette question est ainsi conçue:Quelles sont les dispositioris à prendre en vue de la répressiondu vagabondage et de la mendicité, en se plaçantau point de vue de la tendance criminaliste moderne? Quellesrègles doivent être adoptées pour l'organisation de maisonsde travail pour mendiants et vagabonds ?Avant de donner la parole à M. Lewis, rapporteur général,M. le président annonce, à la demande de M. le D r Dresselhuis(Pays-Bas), que ce dernier avait l'intention de prendre part àla discussion de la 2 e question et qu'il avait rédigé dans cebut un rapport déposé sur le bureau. Obligé d'assister ce matinà la séance de la 1 10 section et ne pouvant ainsi exposer personnellementses idées dans cette enceinte, M. Dresselhuisespère, toutefois, qu'on voudra bien insérer son rapport dansles actes du congrès.Déférant à ce désir, l'assemblée décide, sur la propositionde la présidence, que le travail de M. le D r Dresselhuis serapublié in extenso dans le procès-verbal de la séance de ce jour.Ce rapport est conçu ainsi qu'il suit:
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