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congrès pénitentiaire international

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— 118 —En Russie, les grandes prisons centrales renferment nonseulement des détenus à long terme, mais un grand nombreaussi qui sont condamnés pour peu de temps, tandis que lespetites prisons de provinces peuvent aussi contenir des prj.sonniers de ces deux catégories. Il serait donc impossible, dansce pays, d'envisager comme formant à part une question, leproblème du travail dans les petites prisons, ou du travailpour les détenus condamnés à des peines de brève durée.Là-bas, la question se présente donc à la fois pour les prisonnierscondamnés à long terme et pour ceux qui n'ont que decourtes condamnations, pour les grandes et pour les petitesprisons.Le second obstacle à l'organisation du travail effectif serencontre surtout dans un pays comme la Norvège, où lescommunications sont difficiles entre les différentes sectionsgéographiques et où, malgré l'administration centrale du systèmepénitentiaire, il est presque impossible de concentrer lesdétenus dans des prisons assez grandes pour permettre uneorganisation effective. En Russie, le même obstacle provient desdistances considérables et du manque de communications aisées.Les conditions économiques et l'organisation industrielledes divers pays civilisés diffèrent à tel point qu'il est à peuprès impossible d'arriver à recommander un genre spécial quelconque d'industrie dont on puisse conseiller l'introduction danstoutes les petites prisons universellement. De plus, les lois quicontrôlent la nature du travail des prisons et son caractèrevarient beaucoup. Aux Etats-Unis seulement, nous avons cinqdifférents systèmes de travail pénitentiaire en vigueur, a savoir:le « lease-system » (système à bail), le « contract system » (systèmed'entreprise), le « peace price system » (le travail auxpièces), le « state account system » (système pour le compte del'Etat), enfin le « state use system » (pour l'usage de l'Etat),Dans quelques-uns des Etats de l'Union prévalent deux de cessystèmes à la fois, voire même davantage. En Floride, c'estle système à bail qui prévaut ; dans le Michigan, c'est le systèmed'entreprise; à New-York, le système du travail pourl'usage de l'Etat. En Russie, le système à bail et le systèmed'entreprise sont tous deux en vigueur, tandis qu'en Suède,par la loi de 1904, le gouvernement a stipulé que tous lesobjets nécessités par l'armée, la flotte, les chemins de fer del'Etat, l'administration des postes et télégraphes seraient, dansla mesure du possible, fabriqués dans les prisons de l'Etat.Les difficultés du dernier ordre s'opposant au travail effectifse rencontrent en tous pays, et dans tous les systèmes pénitentiaires.En France, par exemple, on compte 58 prisons quine renferment que 1 à 5 détenus, 91 qui n'en ont que 6 à 10,et 124 de 11 à 30 seulement. Cela fait donc un total de273 prisons contenant moins de 30 prisonniers. Il est absolumentimpossible d'exercer des industries mécaniques organiséesdans des établissements d'aussi minime importance. La Suèdea résolu cette question d'une manière qui semble très efficaceen organisant des industries spéciales dans des prisons spéciales,comme, par exemple, la cordonnerie dans l'une, l'ébénisterieet la menuiserie dans une autre, ailleurs la corroierie,etc., et en transférant dans les prisons appropriées les détenusdéjà exercés dans une certaine industrie. Cette méthode paraîtêtre la meilleure pour tous les pays où les moyens de communicationsont faciles, pourvu, naturellement, qu'il y ait unsystème de contrôle central permettant le transfert nécessairedes prisonniers. Lorsque ceci n'est pas possible, il faut recourirà l'industrie manuelle; mais, à moins qu'il n'y ait dans le paysun débouché suffisant à l'écoulement des produits de la maind'œuvre,ceux-ci excéderaient probablement les besoins desétablissements eux-mêmes. Cependant, à mon avis, on pourraitdonner beaucoup d'extension au travail manuel si les fonctionnairespénitentiaires y apportaient leur ingéniosité.L'obstacle qui se présente ensuite, c'est la courte duréede la plupart des condamnations. En général, les prisonnierscondamnés à une brève détention sont plutôt des hommes sansmétier, et le peu de temps qu'ils passent en prison ne permetpas qu'on leur fasse faire un apprentissage, ni même qu'onleur enseigne grand'chose.L'idéal serait d'occuper en plein air ces prisonniers-là.C'est sur ce point qu'insiste M. Loutchinsky, de Russie ; maisil est évident que l'on ne peut procurer du travail à l'air libreaux détenus des prisons situées en ville. M. Loutchinsky re-

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