Lou que l'on généralise le principe qu'à lui seul déjà le concoursde plusieurs personnes à un délit est un phénomène pénal quidoit être envisagé et traité pour lui-même, indépendamment eten sus de l'appréciation de la culpabilité individuelle de chacundes intéressés.A cet égard, il sera intéressant de rechercher, autant quepossible, l'importance du rôle joué par la collaboration de deuxou plusieurs individus dans le nombre des infractions commises.L'on constatera sans peine que beaucoup de crimes etdélits, et des plus graves, sont — en dehors de bandes véritablementorganisées — suggérés et facilités par l'œuvre d'unecollaboration suivie ou d'occasion; et l'on sera amené toutnaturellement à rechercher si et dans quelle mesure ce faitmême de collaboration devrait être, à lui seul déjà, frappé parla loi pénale, et ce : tant à titre préventif que comme élémentdistinct et appréciable de la gravité du délit commis par plusieursindividus.SECTION II.Questions pénitentiaires.PREMIÈRE QUESTION.Quels sont les principes essentiels et la méthode rationnellesur lesquels doit se baser le système pénitentiaire réformateurmoderne, et doit-on, dans Vapplication de ce système, fixer uneimite d'âge, ou admettre une autre classification ? Si oui,quelles sont ces limites?En particulier, ne faut-il pas admettre le principe d'untraitement spécial pour les adolescents criminels et même récidivistes(de 16 à 21 ou 23 ans), si l'on part de l'idée qu'à cetâge le caractère est encore accessible à d'efficaces influences etque, dès lors, il est possible de guérir par des méthodes spéciales,physiques, morales et intellectuelles, les instincts pervertisdes jeunes détenus ?En pareil cas, n'est-il pas désirable de donner aux tribunauxla faculté d'avoir recours à une pénalité spéciale, dontle caractère serait:a) d'être d'une durée suffisamment longue pour permettre lapleine application de tous les moyens de relèvement ;b) de réserver le libre exercice de la libération conditionnelle?'Il s'agit ici de mettre en lumière l'opinion qui règne dansles divers pays sur la question de savoir si, dans le but deréprimer les penchants criminels de jeunes détenus, dont beaucoupsont peut-être déjà endurcis et ont déjà subi plusieurs condamnations,on ne pourrait pas imaginer un régime spécial àappliquer à cette catégorie de détenus. Bien des gens sontd'avis et les statistiques démontrent qu'à leur âge une sériede condamnations à une peine de courte durée, durant laquelleles détenus sont soumis au régime ordinaire de la prison, développentles penchants criminels plutôt qu'elles ne les répriment.A cet égard, on estime que le régime à appliquer aux délinquantsde cet âge devrait être subordonné à trois conditionsessentielles :a) l'application d'un traitement pénal d'une durée suffisante,avec libération conditionnelle facultative ;h) un système de travail bien organisé sous une disciplinesévère ; ete) une association ad hoc pour la protection des détenuslibérés.Il serait d'un haut intérêt de savoir dans quels pays ona établi un régime analogue au système Borstal, en usage enAngleterre, et si les personnes bien au courant des méthodesde traitement à appliquer aux criminels ont pu constater, engénéral, qu'en concentrant spécialement les efforts sur lesdétenus de cet âge et en employant les moyens indiqués cidessus,on parvient à exercer quelque influence sur la grandearmée des professionnels du crime, dont le recrutement s'opèretoujours à cette source.LI
1,11DEUXIÈME QUESTION.Quelles améliorations pourraient être apportées au système,admis par quelques législations, de. la libération conditionnelle(notes, tickets de bonne conduite, prolongation du temps derévocabilité, mode de surveillance, etc.)?Le principe de la libération conditionnelle est aujourd'huireconnu d'une manière toujours plus générale comme élémentindispensable de l'efficacité de tout traitement pénal comportantun régime privatif de liberté. L'intérêt capital qui s'attacheà ce complément de la sentence pénale justifie l'examen desprocédés par lesquels la pratique de la libération conditionnellepourrait être encore améliorée. La question est actuelle dansnombre de pays et il sera particulièrement utile de la discuteraux Etats-Unis, à la lumière des expériences déjà considérablesrecueillies dans ce pays, où le système de la libération conditionnelleest pratiqué sur une très large échelle et avec beaucoupde succès. Ainsi que l'indique la question, rénumérationdes moyens dont elle fait mention n'a pas de caractère limitatif;ils ne sont signalés qu'à titre d'exemples et de directiongénérale. Il paraît, en effet, que les améliorations dont le systèmeest susceptible pourraient être recherchées en premierlieu dans trois voies différentes :a) Faciliter le contrôle de la conduite du détenu libéré pendantla période de surveillance. L'intéressé doit voir dansle contrôle un véritable appui, auquel il doit pouvoirrecourir facilement, soit dans les moments de détresse,soit aussi pour montrer les résultats heureux dont ilpourrait justifier. Tout moyen pratique de nature à faciliterainsi le contact entre le contrôle et celui qui en est l'objet,et à conserver en même temps à la surveillance la discrétiongrâce à laquelle elle ne nuira pas à la situation sociale del'individu surveillé, doit ici entrer en ligne de compte etêtre étudié au point de vue de son emploi et de ses effets.b) Rechercher une gradation de la surveillance qui, diminuantinsensiblement, habitue l'individu à dépendre de lui-mêmeet à retrouver son appui dans la conscience de sa propreresponsabilité.LUIc) Assurer au système de la libération conditionnelle l'élasticitédont dépendent nécessairement sa valeur et sesrésultats pratiques. Tous les arguments à l'appui des sentencesà durée indéterminée se présentent ici à l'esprit,sans provoquer les objections ou préventions qu'ils rencontrentlorsqu'il s'agit de la prolongation d'une véritabledétention. Ne faudrait-il pas trouver le moyen de pouvoirprolonger, dans l'intérêt même de l'individu, une périodede libération conditionnelle dont le terme fixé par sentenceva peut-être expirer et dont cependant les effets ne sontpas encore suffisants? Et s'il en est ainsi, quelle serait laprocédure la mieux appropriée à la réalisation de cettemesure ?TROISIÈME QUESTION.Quels seraient les moyens d'assurer un travail effectif etpermanent aux détenus dans les petites prisons?La question posée est d'ordre essentiellement pratique.Elle vise les difficultés, en apparence insurmontables, de trouverune occupation appropriée pour les individus frappés de peinesde courte durée et détenus dans des établissements d'importancesecondaire. Si l'on veut assurer l'efficacité de la peineou même l'empêcher de produire de mauvais effets sur lesdétenus, il faut non seulement s'abstenir d'abandonner ces derniersau désœuvrement, mais aussi leur procurer une occupationréelle, permanente, appropriée. Le champ d'étude estvaste et la question ne propose aucune solution préconçue,mais les travaux gagneront en valeur pratique dans la mesureoù ils s'inspireront des conditions matérielles, financières, etc.,des pays en vue desquels ils seront faits.
- Page 1 and 2: DEA LA DEMANDE DE LA COMMISSION PÉ
- Page 3 and 4: IVMalheureusement cette fois-ci ce
- Page 5 and 6: VIIIIXII 0 section. Questions péni
- Page 7 and 8: CONGRÈS PÉNITENTIAIRE INTERNATION
- Page 9 and 10: XVIAutres délégués officiels:MM.
- Page 11 and 12: XXEspagne.MM. *Cadalso, Fernando, D
- Page 13 and 14: XXIVMM. Tyrrolls, Frank P., Capt. W
- Page 15 and 16: XXVIIIMr. Ne al, L. B., M. D., Phys
- Page 17 and 18: XXXIIMM. Melville, Henry, Présiden
- Page 19 and 20: XXXVIMr. Johnson, E. M., Petersburg
- Page 21 and 22: XLXLIMM.*le D r R. Vambery, procure
- Page 23 and 24: PROGRAMME DES QUESTIONS.LQuestions
- Page 25: ■',XLVIIItransition entre la pén
- Page 29 and 30: LVIles pays où les ivrognes crimin
- Page 31 and 32: LX1. La peine de mort existe-t-elle
- Page 34 and 35: SÉANCE SOLENNELLE D'OUVERTUREDIMAN
- Page 36 and 37: — 6 —tion of the Suprême Being
- Page 38 and 39: — 10 —Ail human expérience sho
- Page 40 and 41: — 14 —milieu et, cette vérité
- Page 42 and 43: — 18 —— 19 —Mr. Président,
- Page 44 and 45: — 21 —Professor Henderson, gree
- Page 46 and 47: — 24 —and uncertain, the capric
- Page 48 and 49: — 27 —nous envoie, vous, l'avan
- Page 50: — 30 — — 31 -Mais, chers et h
- Page 53 and 54: — 34 —— 35 —Il propose enfi
- Page 55 and 56: — 38 —d'oindre les pieds du Chr
- Page 57 and 58: — 43very often forgées that; and
- Page 59 and 60: — 46 —of need and the présence
- Page 61 and 62: PREMIÈRE SECTIONLÉGISLATION PÉNA
- Page 63 and 64: — 54 —a) Pour quelle catégorie
- Page 65 and 66: 'I— 58 —Un tel système de dét
- Page 67 and 68: — 62 —M. Engelen (Hollande). La
- Page 69 and 70: — 66 -être d'exercer une influen
- Page 71 and 72: — 71 —préventive et pleine de
- Page 73 and 74: — 74 —but pratique de l'institu
- Page 75 and 76: — 79 —Séance du 4 octobre 1910
- Page 77 and 78:
— 82 — 83 —qui suppose involo
- Page 79 and 80:
— 86 —degré du besoin et la pr
- Page 81 and 82:
- 91 —L'on ne maintiendra des rè
- Page 83 and 84:
— 94pénalité qu'une place plus
- Page 85 and 86:
- 98 —M. le prof. Vambéry. M. le
- Page 87 and 88:
— 102 —échéant, comme motivan
- Page 89 and 90:
— 106 —paternelle. Pour la pein
- Page 91 and 92:
- 110 —tion de malfaiteurs, pour
- Page 93 and 94:
DEUXIÈME SECTION.Questions pénite
- Page 95 and 96:
— 118 —En Russie, les grandes p
- Page 97 and 98:
— 122 —5° Le travail qui convi
- Page 99 and 100:
— 126 —Cette observation est ap
- Page 101 and 102:
- 130 —qu'il a fait et comment il
- Page 103 and 104:
— 134 —tème de la libération
- Page 105 and 106:
— 138 —Des chefs de police sont
- Page 107 and 108:
142 —se faire par voie de grâce.
- Page 109 and 110:
— 146 —M. Vidal (France). En Fr
- Page 111 and 112:
150 —qui auront été condamnés
- Page 113 and 114:
— 154 —par la Commission pénit
- Page 115 and 116:
TROISIÈME SECTIONMOYENS PRÉVENTIF
- Page 117 and 118:
Sikabony et le sien l ).— 162 —
- Page 119 and 120:
— 166 —mière résolution, le m
- Page 121 and 122:
— 170 —M. Thomas Holmes tient
- Page 123 and 124:
— 174 —et sévère. Il y a main
- Page 125 and 126:
— 178 —la nécessité d'établi
- Page 127 and 128:
- 182 —M. Edwin Mulready. Nous ne
- Page 129 and 130:
- 186 —nécessaire dans l'intér
- Page 131 and 132:
- 190 —séparément. Dès que cet
- Page 133 and 134:
— 194 —3° les vagabonds profes
- Page 135 and 136:
— 198 —libération. La l re cla
- Page 137 and 138:
— 202 —4. Monopole des métiers
- Page 139 and 140:
— 206 —M. le D 1 ' Cooke décla
- Page 141 and 142:
— 210 —dans la plupart des Etat
- Page 143 and 144:
— 214 —sans l'organisation d'un
- Page 145 and 146:
— 218IL Il est difficile, sinon i
- Page 147 and 148:
- 222 -Miss Rosa-M. Barrett, à Kin
- Page 149 and 150:
— 227 —«3. La défense (par d
- Page 151 and 152:
— 230 —préventive. Le mineur n
- Page 153 and 154:
— 234 —il en existe au tribunal
- Page 155 and 156:
— 238 —2. Il y aurait lieu de s
- Page 157 and 158:
— 242 —que désirent souvent r
- Page 159 and 160:
5— 246 —Séance du 4 octobre 19
- Page 161 and 162:
— 250 —M. William Healey, direc
- Page 163 and 164:
- 254 —Les enfants faibles d'espr
- Page 165 and 166:
— 258 —peut être qu'affirmativ
- Page 167 and 168:
— 262 —«Après examen de la qu
- Page 169 and 170:
- 266 -«5. Dans tous les cas où i
- Page 171 and 172:
— 270 —M me Marie Hofstcde, à
- Page 173 and 174:
— 274 —enfants sont trop enclin
- Page 175 and 176:
— 278 —se conforment à la loi
- Page 177 and 178:
- 282 —classes de travaux manuels
- Page 179 and 180:
— 286 —M. Néander estime que l
- Page 181 and 182:
— 290 —au bénéfice d'une pens
- Page 183 and 184:
— 294 —dans le monde et elle lu
- Page 185 and 186:
— 298 — — 299 —sur leur sor