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congrès pénitentiaire international

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— 116 —En l'absence des î-apporteurs généraux sur les deux premièresquestions, il est décidé de porter à l'ordre du jourl'examen de la 3 e question du programme, qui est formuléedans les termes suivants:Quels seraient les moyens d'assurer un travail effectifet permanent aux détenus dans les petites prisons?M. le président donne la parole à Miss Katharine BernentDavis, D r phil., superintendent du Réformatoire pour femmesà Bedford (N. Y.), qui a été chargée de présenter le rapportgénéral sur les travaux qui traitent la question.Miss Davis prononce le discours suivant:Mesdames et Messieurs,La question posée, ainsi que le reconnaissent les septrapports qui la concernent, est l'une des plus difficiles qui seprésentent aux administrateurs pénitentiaires. Ces rapports sontdus à M. Victor Almquist, directeur assistant de l'administrationpénitentiaire, en Suède ; à M. D. Widmer, directeur dupénitencier de Baie, en Suisse; à M. N. Loutchinsky, éditeur enchef du « Messager des prisons » de St-Pétersbourg; à M. SegelkeThrap, directeur des prisons du district de Christiania (Norvège);à M. Léon Barthes, directeur de la prison centraleà Nîmes; à M. Paul Lerebours-Pigeonnière, professeur à lafaculté de droit de l'université de Rennes, et à M. Briick-Faber,surintendant des pénitenciers du Luxembourg. Tous ces rapports,à l'exception du dernier, s'accordent à reconnaître qu'ilest désirable de procurer du travail aux détenus des petitesprisons. Outre les informations fournies par ces rapports, lerapporteur a pu en recueillir davantage en causant avec lesreprésentants de plusieurs autres pays, qui l'ont renseigné surles méthodes en vigueur chez eux.Les difficultés que l'on rencontre pour assurer du travaileffectif aux petites prisons peuvent être groupées sous quatrechefs. Elles proviennent:1° des méthodes défectueuses de contrôle et d'organisationdans le système pénitentiaire de tel ou tel pays;— 117 —2° des barrières naturelles qui s'opposent à un systèmecoordonné de l'activité industrielle de toutes les institutionspénales d'un pays donné;3° des conditions économiques, qui comprennent toute l'organisationindustrielle d'un pays, les ressources naturelles,la nature des occupations industrielles, le développementde l'industrie mécanique, l'écoulement des produits fabriquéset les lois qui le contrôlent; et enfin4" des obstacles inhérents à l'introduction pratique réelled'un système quelconque de travail dans les petites prisons,résultant, entre autres causes, du petit nombre desprisonniers, de la courte durée des condamnations, del'ignorance et du manque de préparation des détenus, del'ignorance des méthodes industrielles de la part desfonctionnaires pénitentiaires eux-mêmes, etc., etc.Autant que mes informations me permettent de l'affirmer,il n'a pas encore été conçu de système reconnu sans défaut.Dans certains pays, l'on se heurte à la fois à toutes les difficultésci-dessus énumérées, et partout l'on en rencontre enplus ou moins grand nombre.Par exemple, aux Etats-Unis, c'est d'abord le gouvernementfédéral qui contrôle les prisons fédérales; ensuite, ce sontles gouvernements de chacun de nos quarante-huit Etats distinctsqui contrôlent les prisons et pénitenciers d'Etat; enfin,le contrôle des prisons et des pénitenciers de districts, desmaisons de travail (workhouses), des geôles et autres maisonsde détention des villes est du ressort des autorités locales,d'un district ou d'une ville.La question d'un travail effectif pour les détenus desgrandes prisons n'a pas encore été résolue d'une manièresatisfaisante, et dans les petites institutions pénales locales oncommence à peine à s'en préoccuper. Ici, c'est le manque d'uncontrôle central qui constitue l'obstacle essentiel. Si chaquegouvernement d'Etat était directement responsable de l'organisationdu travail dans toutes ses institutions pénales, le problèmese trouverait considérablement simplifié et, à notre avis,cette centralisation du contrôle est le premier pas à faire versune solution rationnelle de la question du travail.

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