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congrès pénitentiaire international

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— 176 —« 2. L'assemblée trouve indispensable que l'Etat s'engageactivement dans la voie tendant à renoncer progressivementà augmenter les ressources de l'Etat par l'empoisonnement dupeuple et qu'il commence à affecter une part importante desrevenusde la régie à faciliter la fondation d'institutions civilisatrices,destinées à faire disparaître les causes profondémentenracinées de l'alcoolisme.« 3. En ce qui concerne les actes criminels des alcooliqueschroniques, l'assemblée envisage qu'il importe, pour sauvegardercontre eux la société, et dans l'intérêt des alcooliqueseux-mêmes, d'organiser des sanatoria correctionnels pour alcooliques,et de donner aux tribunaux le droit d'y interner, pourremplacer ou compléter la peine, les ivrognes invétérés ayantcommis quelque acte punissable aux termes de la loi.« En outre, la question de l'internement des alcooliquescriminels dans des réformatoires a été plus spécialement étudiéecette année à la société juridique de St-Pétersbourg, sur monrapport, concernant la lutte contre l'alcoolisme, considérécomme facteur de la criminalité. La thèse fondamentale durapport coïncidait avec l'alinéa 3 de la résolution précitée ducongrès des criminalistes. Les criminalistes qui prirent partau débat (Nabokoff, Lioublinsky, Borovitinoff, etc.), donnèrentleur adhésion sans réserves à-la thèse fondamentale du rapporteur,déclarant incontestablement désirable l'institution d'unrégime médico-correctionnel pour les criminels alcooliques. Ledébat ne donna lieu à une divergence de vues que sur laquestion de savoir si l'internement et la fixation de la duréede la détention au réformatoire doivent entrer dans les attributionsdu tribunal, ou s'ils doivent être abandonnés à tel outel autre organe de l'autorité administrative.« Ce qui précède suffit à établir que les sphères juridiquesrusses en général, en tant qu'elles ont eu l'occasion de formulerleur opinion sur le sujet en question, tout aussi bien que l'auteurde ces lignes, sont loin de trouver que l'expérience faitepar quelques pays qui ont institué des établissements spéciauxpour les criminels alcooliques, soit suffisamment probante pourfaire conclure au rejet de cette nouvelle mesure répressivecontre l'alcoolisme, considéré comme facteur de la criminalité.« Nous voulons bien reconnaître que cet essai a été loinde justifier les grandes espérances qu'on fondait sur la nouvellemesure médico-pénitentiaire. Il ne faut pas oublier, toutefois,et en premier lieu, qu'au début de son application, la loi relativeà l'internement des ivrognes dans les réformatoires nepouvait donner que des résultats décourageants: il est évidentque la première clientèle de ces réformatoires a été recrutéeparmi les ivrognes invétérés, qui auraient dû être soumis autraitement obligatoire bien des années plus tôt, et dont lamajorité ne parvinrent aux réformatoires qu'après être devenusdes ivrognes incurables.«En second lieu, quelque problématiques que soient lesrésultats du traitement obligatoire, le but désiré est atteintclans nombre de cas. Tout au contraire, la prison ou les arrêts,et surtout à court terme — ces peines étant généralementappliquées aux alcooliques, entrés en conflit avec la loi — sontd'ores et d'avance condamnés à demeurer inefficaces, ainsi quel'a prouvé la pratique de longues années. A peine libéré,l'ivrogne s'enivre aussitôt et retombe dans le même cerclevicieux. En même temps, le traitement obligatoire donnant desrésultats meilleurs que ceux de la prison ou des arrêts, en cequi concerne l'individualité de l'infracteur de la loi, n'est nullementdépourvu de caractère répressif et il ne crée pas mêmel'apparence de l'impunité des ivrognes. L'internement dans unsanatorium entraînant l'impossibilité de se procurer des boissonsalcooliques, et cela dans une mesure bien plus absoluequ'en prison, et étant destiné à durer bien plus longtemps, neprésente aucun attrait pour l'alcoolique criminel.« En outre, cette mesure est infiniment plus humanitaireque la prison ou les arrêts et elle est du moins profitable àl'alcoolique lui-même. Si l'on interne celui-ci dans un établissementmédico-correctionnel, c'est parce que cette issue esttout aussi nécessaire dans l'intérêt personnel de l'alcooliqueque pour la sauvegarde de la société. Mais, une fois interné,l'alcoolique ne doit subir que le traitement qui lui est individuellementutile.«Cette dernière phrase fait prévoir la manière dont nousrépondons à la deuxième des questions posées —• à celle deActes rlu Congrès pénitentiaire <strong>international</strong> de Washington, vol. I. 12

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