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congrès pénitentiaire international

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- 204 —« Les premiers doivent être assistés tant qu'ils n'ont pasrecouvré la force nécessaire pour recouvrer des moyensd'existence ;«les seconds relèvent de l'assistance publique ou privéeet doivent être recueillis dans des refuges ou stations de secoursméthodiquement organisées, où le travail sera obligatoire;« les troisièmes doivent être l'objet d'une répression sévère,de nature à empêcher la récidive. »M. Lewis, rapporteur, déclare qu'après avoir entendu l'honorablepréopinant, il retire sa proposition et se rallie à celle deM. Ver Loren van Themaat.M. Thomas Holmes fait observer que la véritable causedu vagabondage n'a pas encore été mentionnée. L'homme étaitun animal, mais un animal ayant plutôt la tendance à seréunir à d'autres congénères et à vivre ainsi en troupeaux.Et pourtant on voit dans tous les pays nombre d'enfants quisont nés au sein de la communauté et n'en ont pas moins undésir irrésistible de courir par monts et par vaux, de vivrecomme les animaux qui rôdent sans cesse deçà et delà. Ilstrouvent leur délice à manger, à dormir ou à se vautrer ausoleil, à sentir la fraîcheur du matin où à dormir à la belleétoile. C'est ainsi que s'est couché le premier vagabond. Il neméritait pas pour cela d'être exterminé, mais plutôt secouru.Les réchabites juifs ne labouraient ni ne semaient ; ils étaientnomades ou vagabonds et ils n'en ont pas moins reçu la bénédictionde Dieu. Nombre de grands hommes ont commencé parvagabonder; ils avaient un ardent désir de voir le monde; ilsavaient soif du grand air, de la mer, de l'infini; mais ces vagabondsbona fide répondaient simplement à l'appel de leurs ancêtres,qui les incitaient à vivre en nomades, à parcourir lemonde. Us n'étaient pas paresseux, mais c'étaient des enfantsde la nature qui auraient ri de toute protection et souri ens'entendant condamner à un mois de prison. Des enfants degens bien élevés ont dû être détenus dans maint établissementdes Etats-Unis, parce qu'ils s'étaient sauvés plusieurs fois dela maison paternelle pour courir le monde et qu'on ne pouvaitréprimer ce penchant qu'en les emprisonnant. Le même fait— 205 —a été constaté en Angleterre chez des milliers d'enfants appartenantà toutes les classes de la société. Le désir de s'affranchirde toute obligation sociale est aussi l'un des facteursprincipaux du vagabondage. En Amérique, l'infusion du sangde toutes les nationalités, le mélange excessif de toutes lesraces peut produire également bien des vagabonds. Il y avaitlà, me paraît-il, quelques faits à relever au sein de ce congrès,qui est lui-même ambulant et vit aujourd'hui en Amérique del'hopitalité d'autrui.M. Sadler. Je ne puis admettre, personnellement, la distinctionétablie dans la l re résolution, sous les désignations de«mendiants et vagabonds volontaires et involontaires». Dansl'Illinois, nous avons une loi contre le vagabondage et, si lecongrès adoptait la classification proposée, nos magistrats severraient obligés de résoudre chaque fois la question de savoirsi l'accusé de vagabondage tombe ou non sous le coup de laloi. La classification n'est pas rationnelle. Le vagabondagedoit être défini de telle sorte que l'individu qui veut travaillerne rentre pas dans la classification admise. Les mots vagabondageet mendicité ont en Amérique un sens très précis,qui ne soulève aucun doute et exclut toute distinction entremendiants et vagabonds volontaires, d'une part, et les involontaires,d'autre part.Personne ne demandant plus la parole sur ce point spécial,M. le président met au voix la proposition formulée par M. VerLoren van Themaat et à laquelle s'est rallié le rapporteur.Cette proposition est adoptée comme l re résolution.M. le président ouvre ensuite la discussion sur l'amendementproposé par M. le D r Cooke et tendant à séparer, dansles maisons de travail, les vagabonds et mendiants volontairesde ceux qui mendient ou vagabondent involontairement.MM. Gibbons, Lewis et Kranenberg, tout en partageantpleinement l'opinion de M. le D r Cooke, envisagent qu'il n'estpas nécessaire de faire figurer dans les résolutions l'idée suggérée.C'est une question de détail à laisser à l'initiative desdivers Etats.

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