— 27 —nous envoie, vous, l'avant-garde du progrès dans ce vastecontinent, dont le développement dépassera les rêves de l'imagination,soyez les bienvenus.Vous qui venez de l'Europe, foyer de la science et desarts modernes des derniers siècles, vous porte-flambeaux dela lumière allumée par les Hébreux, les Grecs, les Romainset les Teutons d'autrefois, soyez les bienvenus.Et vous aussi, soyez les bienvenus, confrères des autresrépubliques américaines du continent méridional et central,des îles de l'Océan; et vous, Canadiens, nos voisins les plusproches. Nous vous souhaitons la bienvenue, tous vainqueursavec nous du Nouveau Monde, enfants de tout le passé.Un seul et puissant dessein, un même but élevé nous arassemblés dans cette salle consacrée à la science, et cetterésolution animera tous nos conseils. Nous représentons laferme détermination de la société et des gouvernements nationauxde rendre dur et épineux le chemin des transgresseursde l'ordre social, afin que la crainte retienne le méchantet qu'une force inflexible le contraigne à obéir aux lois. Maisnous prêchons aussi l'évangile de la réforme du délinquantet de son éducation ; nous cherchons à élever le niveau moralde l'humanité là où sévit la lutte contre les tentations, là oùla victoire sur le mal est le plus difficile. Nous sommes décidés,comme j'ai dit, à rendre dur et épineux le chemin du malfaiteur,mais nous désirons aussi lui ouvrir toute grande laporte de l'espérance; il faut qu'il tremble devant la majesté de laloi outragée, mais il faut aussi qu'il accepte volontiers le jougdu travail utile et productif. En réalité, il n'a jamais existéde conflit entre la justice et la miséricorde, parce que la compassion,quand elle permet à l'homme. vicieux de suivre sacourse sans entrave, n'est pas la compassion, mais la faiblesse.La justice est vraiment bienfaisante quand elle prive le malfaiteurde la liberté dont iï a abusé, quand elle le contraintà contracter l'habitude du travail et lui persuade que sonvéritable intérêt est de devenir un citoyen loyal et utile.Pour la science et pour la philanthropie il n'y a pas defrontières; la raison est la patrie commune, c'est seulementpar l'égoïsme et l'erreur que les hommes sont séparés. Ceux
28 —qui discernent et défendent les principes les plus sains, les Iméthodes les plus avisées, sont ceux qui, au premier rang, gservent l'humanité. Au faîte des montagnes, au-dessus de la Ipoussière et de la fumée, au-dessus des nuages sombres, on Ipeut contempler les étoiles dans leur sérénité et perdre de [vue les petitesses d'ici-bas. Un Congrès <strong>international</strong> siègesur la cime de la montagne et contemple les vérités univeiselles,en tenant compte des différences locales.Ceux-là servent la cause de la vérité, mais à une hauteuimoins élevée, qui présentent l'erreur sans voile et sans masque,et qui la défendent avec une logique impitoyable, pour ainsi 'dire diabolique. Une erreur de cette sorte est l'assertion quel'Etat n'a pas de devoirs à remplir envers ses ennemis;, que •c'est la tâche des philanthropes d'essayer de réformer etd'instruire le malfaiteur ; que l'Etat doit seulement punir, infligetles peines encourues par l'infraction à ses lois.Cette attitude persiste à ignorer des faits importants,l'Etat seul est à même de contrôler les forces qui influentsur le caractère du prisonnier et de diriger sa conduite;l'Etat, c'est l'organe suprême de la volonté et de la moralité :\du peuple entier. Les philanthropes ne peuvent pas construiredes écoles en dehors de la prison, et, par là, aider les detenusqui sont à l'intérieur. Ils sont impuissants pendant:toute la période de la réclusion. C'est l'Etat qui est respensable des conditions entourant le détenu. Si le prisonnietest rendu à la liberté estropié, s'il est renvoyé sans enseignement, sans métier, vindicatif, roulant dans son esprit des ■.projets de vengeance, les philanthropes auront une tâchedifficile, pour ne pas dire impossible. Dans une nation moderne et civilisée, la plupart des citoyens sont des amis de:l'humanité, et le gouvernement qui néglige les détenus ne •représente pas la mentalité de la masse de la nation.Nous sommes fiers à juste titre de ce que nos ancêtres etprécurseurs ont entrepris et achevé. L'histoire du développement:de la race humaine est encourageante, parce qu'elle révèle un ,progrès lent, inégal, mais graduel et sûr; elle montre aussila nécessité et la haute valeur de l'effort continu, courageux,patient, des hommes de bien que la sagesse guide et inspne.— 29 —Nous nous réjouissons quand nous trouvons l'influencehumanisante d'un Beccaria, don de l'Italie au monde entier,d'un Montesquieu, tribut de la France, d'un John Howard etd'une Elizabeth Fry, présents de l'Angleterre.Là où finit l'histoire, les problèmes sociaux de notre tempscommencent. Nos ancêtres nous ont légué des richesses spirituelles,des idées, des arts, des sciences, des lois, des institutions; mais ils nous ont aussi laissé des maux, des questionsirrésolues, des conditions défectueuses, des traditions néfastes.Nous ne sommes pas encore arrivés au but. Le danger nousmenace. Le crime existe encore, ainsi que la misère et lahaine. Dans toutes les nations contemporaines, l'instrument etla sanction du droit pénal est à peu près exclusivement laprivation de la liberté (Freiheitsstrafe). La peine de mort estassez rarement infligée; la torture est défendue; la contraintepar la faim est illégale. La principale punition est l'esclavage,le travail forcé. Mais cette privation de la liberté n'est pasreconnue par tous comme efficace. Parmi les juristes, les directeursde prisons, parmi ceux qui se préoccupent de la questionpénitentiaire, il y a dans tous les pays des esprits qui necroient pas que le système en vigueur réussisse à prévenir larépétition du délit, à empêcher de nouveaux crimes, et àréformer les détenus. Il est aisé de trouver des arguments pouret contre, mais les preuves convaincantes sont difficiles à produire.Il est probable que la peur de la punition est efficacedans une certaine mesure, et il y a des prisonniers qui sontparfois réformés. Ce qu'il y a de certain, c'est que la prisonest nécessaire; elle est préférable à l'abus de la liberté.Nous autres Américains, nous ne vous avons pas invitésà venir ici pour nous entendre faire l'apologie de notresystème, de nos institutions, de nos lois. Nous ne prétendonspas que les problèmes du droit pénal et de la science pénitentiaireaient trouvé aux Etats-Unis leur solution définitive.Nous ne demandons pas aux savants juristes de l'Europed'accepter sans critique notre formule de «la sentence indéterminée». Si elle vous paraît arbitraire, incertaine, d'uncaractère capricieux, vous pouvez la rejeter sans blesser notreamour-propre.
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