— 212 -M. Bruck-Faber, dont le rapport - se réfère au sursis àl'exécution de la peine, tel que ce système est en vigueur dansle Luxembourg, établit par les statistiques existantes que18 % environ des délinquants condamnés dans la dernièrepériode quinquennale de 1900 à 1904 ont été mis au bénéficedu sursis. Un peu plus du cinquième des bénéficiaires sontdevenus récidivistes. En tenant compte des bénéficiaires quiont quitté le pays avant l'expiration du sursis, on peut admettreque le nombre des révocations ne dépasse pas 10 %• A l'égarddes 90% des bénéficiaires, l'effet préventif du sursis s'est confirméet le rapporteur en conclut que le système est pratiqueet mérite d'être généralisé.M. Jacobsen expose le système du sursis à l'exécution dela peine, introduit en Norvège en 1894. En 1907, un peu plusdu quart de tous les condamnés pour la première fois et unpeu plus de la moitié des jeunes condamnés de 14 à 18 ansont été mis au bénéfice du sursis. M. Jacobsen présente desdonnées statistiques desquelles il ressort que 19 % environ desbénéficiaires du sursis durant les trois années 1903 à 1905 ontété obligés ultérieurement de subir la peine prononcée. Ilestime à 80.4 % le nombre des délinquants pour lesquels lesursis n'a pas été révoqué, parce qu'ils ont satisfait aux conditionslégales. Il croit que 90% de ceux dont le sursis n'apas été révoqué n'ont pas commis plus tard de nouveaux délits.Nous nous permettons de demander à M. Jacobsen ou àd'autres rapporteurs comment ils savent que 80 % des bénéficiairesdu sursis qui n'ont pas été traduits devant le tribunalpour y être .condamnés ont satisfait aux conditions auxquellesétait subordonnée leur libération. Le simple fait qu'un délinquantn'a pas été découvert au moment où il commettait unnouveau délit ne prouve pas qu'il n'en ait pas commis. Nedevons-nous pas poser franchement la question suivante: lesystème du sursis à l'exécution de la peine peut-il être appliquéefficacement sans le concours d'un tuteur ou surveillant,chargé de se tenir au courant de la conduite et des faits etgestes du délinquant au bénéfice du sursis?Le rapport très suggestif de M. Brockway traite en majeurepartie d'autres sujets que du sursis à l'exécution de la— 213 —peine et de la mise à l'épreuve. Ce qu'il dit brièvement surce dernier objet est une approbation du système. Il préconisel'application de la mise à l'épreuve aux ébrieux, aux délinquantsprimaires et à certains délinquants occasionnels, maisil signale la nécessité de n'appliquer le système qu'avec discrétionet avec la collaboration de surveillants bien qualifiéspour cette tâche. Il désiré que le travail de la mise à l'épreuvesoit confié, non à des sociétés privées, mais à des personnesdésignées par l'Etat.Je regrette de dire que mon propre rapport ne vise surtoutque l'organisation, les méthodes et la surveillance dusystème de la mise à l'épreuve. Je résume, dans ce rapport,les observations faites dans l'Etat de New-York par trois àquatre cents surveillants, au sujet des résultats obtenus par lamise à l'épreuve de 4423 délinquants placés sous leur direction.De ce nombre, 70 % ont été libérés de l'épreuve, plus ou moinsamendés. Mon rapport attire aussi l'attention sur le fait que,pour plusieurs raisons, les appréciations des surveillants doiventêtre acceptées sous réserve. Je n'en ai pas moins la convictionque les huit années d'expériences faites dans l'Etat de New-York sur le système de la mise à l'épreuve ont démontré quelorsqu'il est appliqué d'une manière judicieuse à des délinquantschoisis avec soin, il réalise en vérité de sensibles améliorationsdans les habitudes et la manière de vivre de la plupart desdélinquants.En résumant les idées émises par les six rapporteurs,j'appelle votre attention sur le fait que les trois notes dominantesme paraissent être les suivantes:./. Les effets de la mise à l'épreuve (probation) sont bienfaisants,si l'on tient compte, en appliquant le système, de la protectionqu'exige la société, si l'on ne place sous ce régime queles délinquants dont on peut raisonnablement espérer la réformesans recourir à l'emprisonnement et si les libérés conditionnellenientsont placés sous la surveillance de fonctionnaires bienqualifiés.2. Il est difficile, sinon impossible, de se rendre comptedes effets de la condamnation conditionnelle (suspended sentence)
— 214 —sans l'organisation d'une surveillance exercée sur l'individuqui en est l'objet.3. Il est désirable que l'on étende les lois instituant lesystème de la mise à l'épreuve.La discussion est ouverte sur le rapport dont il vient d'êtredonné lecture et sur la question à l'ordre du jour.M. Charles A. de Courcey, juge à Lawrence, Massachusetts.Pour apprécier les résultats de la mise à l'épreuve (probation),il importe avant tout de bien préciser la signification de ceterme «probation». La mise à l'épreuve est un système judiciairepar lequel, au lieu de punir le délinquant en prononçantune condamnation, on lui donne l'occasion de se réformer sousla surveillance et avec le concours d'un fonctionnaire compétent(probation officer).L'adoption du système dans nombre d'Etats est fondée surla probabilité des bons effets de la mise à l'épreuve. Mais,faute de données suffisantes, on ne peut encore établir exactementet scientifiquement les résultats du système.Deux éléments sont indispensables pour obtenir de bonsrésultats :1° Une application intelligente de la mise à l'épreuve parles juges. Ceux-ci ne doivent en faire usage qu'en prenant enmême temps les mesures de prudence nécessaires pour assurer àla société la protection qui lui est due, et lorsque les antécédentset les dispositions actuelles du délinquant permettent d'espérerqu'il s'amendera sans qu'on ait besoin de lui infliger une peine.2° Il importe que l'on puisse disposer de surveillants (probationofficers) intelligents, zélés, sympathiques, patients, fermeset agissant avec tact.Il convient en outre d'instituer dans chaque Etat une commissioncentrale à laquelle il y a lieu de conférer des compétencessuffisantes pour qu'elle puisse prescrire l'emploi deméthodes uniformes et exercer la haute surveillance sur letravail de la mise à l'épreuve.— 215 —Je propose d'amender la troisième résolution en y faisantmention de la commission centrale de haute surveillance.M. H. B. Ver Loren van Themaat (Pays-Bas). Dans la?/ résolution proposée par M. le rapporteur général, celui-cidit qu'il est désirable d'étendre les lois instituant le systèmede la mise à l'épreuve. Je propose qu'on y ajoute le mot«d'introduire», qui se justifie ici par le fait que nombre depays n'ont pas encore adopté ce système. La résolution pourraitdonc être conçue en ces termes : « Il est désirable d'introduireet d'étendre les lois ... ».Miss Mande E. Miner (New-York). Je demande si l'on nepourrait pas amender la résolution en y ajoutant que la période•de la mise à l'épreuve doit être d'assez longue durée. J'insisteégalement sur la nécessité de procéder à une enquête avant quele juge ne décide de mettre le délinquant à l'épreuve et sur lanécessité de révoquer cette décision et d'emprisonner le délinquantlorsqu'il ne se conforme pas aux conditions auxquellesétait subordonnée sa libération. Il y a lieu aussi de choisirdes surveillants (probation officers) qui possèdent bien lesqualités personnelles requises et qui puissent exercer uneheureuse influence sur le caractère et la conduite du délinquantmis à l'épreuve.M. Edwin Mulready, membre de la commission pour lamise à l'épreuve à Boston. En posant la question de savoirsi les effets du système de la mise à l'épreuve ont été bienfaisants,il a été exprimé le désir qu'un bref rapport fût présentésur les constatations faites dans l'Etat du Massachusetts,où le système a été inventé et appliqué pour la première foisil y a plus de trente ans.Le principe de la mise à l'épreuve était en vigueur biendes années avant d'être sanctionné par une loi. Un vieux philanthrope,frappé du grand nombre de délinquants traduitsdevant le tribunal de Boston, demanda que la sentence fûtsuspendue et qu'on voulût bien commettre à ses soins desindividus de cette nature.Aujourd'hui, chacun des tribunaux de Massachusetts disposed'un surveillant pour la mise à l'épreuve. Ces divers
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