I— 196 —MM. de Finkey et Rivière appellent tous deux l'attentionsur la gravité du problème des bohémiens en Hongrie, en Franceet dans plusieurs autres pays de l'Europe. M. le D r de Finkeyconstate qu'en France et en Hongrie, outre les mendiants etles vagabonds de profession, il existe encore un grand nombrede zingaris ou romanichels. Les méthodes ordinaires de traitementappliquées aux premiers ne peuvent être employées pourcette dernière catégorie. M. le D r de Finkey est d'avis que lasociété ne peut se protéger contre ces bohémiens, envisagésau double point de vue anthropologique et sociologique, qu'enles colonisant et en leur apprenant à gagner leur vie par letravail. M. Rivière rappelle que plusieurs Etats de l'Europerefoulent à la frontière tous ces groupes de nomades et ilestime que tout étranger exerçant une profession ambulantedevrait fournir la preuve qu'il peut subvenir à ses besoins parson travail. En l'absence de cette preuve, il serait tenu dedéposer une certaine somme à titre de garantie. M. Rivièrepropose aussi qu'une conférence <strong>international</strong>e soit convoquéepar les Etats de l'Europe centrale pour fixer les conditionsauxquelles on permettrait aux nomades étrangers de passerd'un pays dans un autre.Pour ces diverses raisons, les rapporteurs envisagent, engénéral, que les mendiants et les vagabonds involontairesdevraient être assistés par les institutions de charité, publiquesou privées, tandis que les mendiants et les vagabonds volontairesdevraient être punis et internés. M. Rivière est d'avis que leseul fait de mendier ne rend pas un individu coupable demendicité ou de vagabondage intentionnel. Il y a lieu de prouver:a) qu'il jouit de ses facultés corporelles; b) qu'il a des moyensd'existence ou c) qu'il peut se procurer du travail, soit dansl'industrie, soit par l'organe d'institutions de charité, publiquesou privées.7. Il importe de prendre des mesures sérieuses pour queles mendiants et les vagabonds de profession ne puissent abuserdes institutions et des sociétés de charité.MM. Liégeois et Bruck-Faber proposent d'appliquer lesystème anthropométrique à toutes les personnes arrêtées pour— 197 —mendicité et vagabondage. Ils recommandent l'institution, danschaque Etat, d'un bureau central d'identification qui seraitimmédiatement consulté à l'aide du téléphone ou du télégraphepar les agents qui procèdent à une arrestation ou à l'examend'un individu arrêté. Le bureau serait ainsi un centre d'informationset devrait être en communication avec les bureauxsimilaires d'autres pays. M. Rivière propose que tout vagabondsoit porteur d'un passe-port qui servirait à l'identifier et seraitprésenté aux agents de police de toute localité dans laquelleil entrerait. L'absence d'un document de ce genre constitueraitun motif d'emprisonnement.8. Tous les rapporteurs, sauf un, préconisent la créationde maisons de travail pour les mendiants et les vagabonds deprofession. Des institutions de cette nature sont proposéespour ces deux classes de délinquants. Le travail serait la basefondamentale de ces établissements; il y serait gradué suivantles facultés physiques et mentales des internés. On le diversifieraitaussi en tenant compte à la fois des besoins des institutionset de ceux de la société, en général, et l'on y établiraitdes classes analogues à celles auxquelles appartiennent lesinternés. Ces derniers seraient employés aux travaux pourlesquels ils ont le plus d'aptitude. Les maisons de travail decette nature ne devraient pas être envisagées comme des établissementscorrectionnels, mais comme un lieu où l'interné doitêtre éduqué de telle façon qu'il puisse être rendu à la vie activeet devenir un bon et utile citoyen.La classification étant la condition sine qua non des bonsrésultats à obtenir dans la direction d'une maison de travail,les rapporteurs ont indiqué les grandes lignes de plusieurssystèmes dont nous dirons ici quelques mots.M. le D r Engelen propose la classification suivante:Quatrième classe: les délinquants les plus dépravés.Troisième classe: les délinquants suspects.Deuxième, classe: les internés de bonne conduite.■ Première classe: ceux qui sont réformés.La 4 e classe serait placée sous une discipline sévère, tandisque la l 10 et la 2 e seraient les classes préparatoires pour la
— 198 —libération. La l re classe peut être logée ailleurs et séparéedes autres pour stimuler les internés à la mériter. Cette premièreclasse pourrait donc être une classe intermédiaire ou de transitionavant la sortie de l'établissement.M. le D 1 ' Serge Posnischeff propose, pour les internés dansles maisons de travail projetées, la classification suivante :J re classe: classe d'examen pour les nouveaux arrivés. Sil'internement est prononcé pour une période qui n'est passupérieure à un an, trois mois seraient passés dans la classed'examen. Si l'internement est de plus d'un an, la classe d'examenserait obligatoire pendant six mois au minimum.2 e classe: classe de récompense. Celle-ci suivrait la classed'examen. Le maximum et le minimum du salaire seraient plusélevés dans cette classe que dans la première.3 e classe : classe d'honneur. Après avoir acquis une certainehabilité manuelle ou professionnelle et avoir reçu durant quelquetemps le salaire maximum de la classe de récompense, l'internéserait transféré dans la classe d'honneur, d'où il pourra êtrelibéré quelques mois plus tard.4 e classe: classe de discipline. Les internés qui se conduiraientmal seraient dégradés et placés dans cette classe,où ils resteraient jusqu'à ce qu'ils se soient corrigés.M. le D r Vervaeck propose ce qui suit :1. On adjoindrait à une colonie agricole centrale deuxétablissements :A. Celui-ci comprendrait :1° une école de métiers avec ateliers pour invalides etestropiés ;2° un hôpital;3° une infirmerie pour les vieillards et les infirmes;4° un asile pour les faibles d'esprit, anormaux, idiots, épileptiques,etc.Toutes ces sections tendraient à donner aux internés lessoins et l'éducation nécessaires.B. Le second établissement aurait des sections pénitentiairespour les vagabonds jouissant de toutes leurs facultés corporelles,— 199 —pour les paresseux, les ivrognes et les sujets vicieux. Il yaurait là des ateliers de travaux forcés et une section agricole,où la discipline serait un peu moins sévère.La colonie centrale elle-même serait subdivisée en deuxsections, dont l'une (A) comprendrait les individus jouissant detoutes leurs facultés, et l'autre (B) serait destinée à l'examenmédical et à l'étude anthropologique des vagabonds. L'administrationde la colonie serait de deux natures : la directionadministrative, chargée de l'organisation et de la discipline del'institution, et la direction scientifique, confiée à un médecinexpert en psychiatrie et en anthropologie criminelle.D'après M. le D 1 ' de Finkey, la maison de travail seraitexclusivement destinée aux mendiants et aux vagabonds deprofession. On les occuperait à des travaux industriels etagricoles et il n'y aurait pas plus de 300 à 400 internés. Laclassification y serait établie d'après l'âge, en ce sens que lesinternés de moins de trente ans travailleraient dans des ateliersà part. On séparerait aussi les délinquants primaires et lesrécidivistes. Un tarif gradué des salaires serait appliqué pourla rétribution du bon travail et l'on réduirait le salaire en casd'indiscipline.Tout en approuvant l'idée des colonies de travail, M.Eardley-Wilmot est d'avis que le régime de ces établissementsne devrait pas être de telle nature qu'il procure aux internésune vie agréable. Le régime serait suffisant pour leur assurerune bonne santé, mais rien de plus. Il y aurait lieu de faireexercer plusieurs métiers dans l'institution, pour que lesinternés puissent être occupés autant que possible d'après leursaptitudes.En général, les diverses classifications proposées par lesrapporteurs peuvent être résumées comme suit: a) novices;b) artisans; c) classe d'honneur ; d) classe de discipline. Vousremarquerez que ces catégories correspondent à peu près àla classification en vigueur dans les réformatoires américains,où les sections a et b sont souvent fusionnées.La plupart des rapporteurs préconisent un système demise à l'épreuve, combiné avec la libération conditionnelle etune agence de placement qui s'occuperait des internés à libérer
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