— 124 —Je dois ajouter qu'en Suède, il n'y a que 40 prisons, bienque ce pays soit très vaste. Dans les plus petites prisons, iln'y a que des prévenus et ceux-ci ni aucun autre détenu nesont obligés de travailler, sinon ceux qui sont condamnés àune amende qu'ils ne peuvent payer. Nous avons trouvé queles prisons trop petites ne répondent pas au but et, d'autrepart, que les grandes ne. devraient pas compter plus de 200à 300 détenus.M. Rosenfeld (Allemagne). Puis-je demander à M. Almquistcomment on procède en Suède lorsqu'il s'agit de courtes peinesde 3, 4 ou 5 jours? On ne peut alors transporter les détenusdans les grandes prisons et les ramener au bout de 4 jours.M. Almquist répond qu'en Suède, il n'existe pas de condamnationsd'une durée inférieure à deux mois ; les peinesinférieures ne sont autres que l'amende.M. Lindsay, directeur des prisons de la juridiction deManitoba (Canada), expose que la centralisation des prisonsdans le district de Manitoba a eu de grands avantages en cesens que les détenus de toute sorte des diverses prisons sonttous traités sur le même pied et qu'on peut mieux veiller à leurintérêt que lorsqu'ils sont disséminés dans une foule de petitesprisons. Les cinq établissements de détention placés dans leManitoba peuvent renfermer de 40 à 400 détenus chacun.M. Loutchinsky (Russie). Je ne prends la parole que pourattirer l'attention de l'auditoire sur quelques contradictions quise sont glissées dans les résolutions proposées. L'une de celles-ciexprime le vœu que dans les petites prisons on n'interne queles prévenus, soit les prisonniers qui attendent le jugement.Or, comme cette catégorie de prisonniers n'est pas tenue detravailler, la question relative au genre de travaux à leurdonner tombe d'elle-même. Et pourtant, dans une autre résolution,on propose que ces mêmes prévenus soient occupés àun travail manuel. D'autre part, si le travail manuel est leseul qui soit admis dans les petites prisons, je ne vois pas trèsclairement pourquoi les directeurs de ces dernières devraientfaire un apprentissage dans les grands établissements où lesprisonniers sont occupés à d'autres travaux d'après un système125 —tout différent. Je reviens en outre sur la thèse générale queje soutiens dans mon rapport sur la question discutée et toutparticulièrement sur la nécessité de poser en principe que lesdétenus des petites prisons peuvent être occupés à des travauxextérieurs qui leur conviennent le mieux. Je propose en conséquenced'amender la l re résolution en ajoutant les mots :«à l'intérieur ou en dehors de la prison».M lle Davis répond qu'il est bien difficile de généraliser pourtous les pays et c'est pourquoi on a ajouté à la 3 e résolutionles mots «En tant que le permettent les circonstances locales ».L'orateur insiste sur la nécessité de maintenir la résolution sousn°6; il importe que les directeurs des petites institutions pénalessoient bien préparés à leur tâche et que les nominations soientexclusivement dues au mérite et non au favoritisme.M. Constantin, répondant à M. Lindsay, estime qu'il nefaut pas confondre les aliénés en observation avec les prévenuset les détenus; on les place en France dans des hôpitaux.L'orateur ajoute, en réponse à M. Loutchinsky, que le prévenudoit être autorisé à travailler s'il en exprime le désir.M. le président est d'avis qu'il y a lieu d'éliminer lesquestions incidentes et secondaires pour s'en tenir à la questionmême et propose, appuyé par M. S. Ogawa (Japon), que l'ondiscute successivement chacune des résolutions proposées.Cette manière de voir n'étant pas combattue est adoptéeet la discussion générale close.La première résolution ne donne lieu à aucune observationet elle est ainsi adoptée.A la deuxième, l'assemblée ajoute, sur la proposition deM. Loutchinsky, les mots: «soit à l'intérieur, soit en dehorsde la prison».La 3 e résolution donne lieu à une courte discussion à lasuite de laquelle il est décidé de supprimer la fin de la phraseconçue en ces termes: «on n'emploierait les prisons et lesmaisons de détentions locales que pour les prévenus».La 4° résolution est adoptée sans changement.M lle Davis est d'avis que la 5 e résolution proposée estsuperflue et pourrait être supprimée sans inconvénient.
— 126 —Cette observation est appuyée par M. Rosenfeld et parM. le président, puis l'assemblée vote la suppression de cetterésolution sous chiffre 5; les deux autres sous chiffre 6 et 7deviennent ainsi les résolutions 5 et 6.La résolution 5 (ancienne 6) est adoptée sans modification.La 6° est ainsi conçue :«Parmi les fonctionaires des petites prisons, il devraity avoir au moins un homme assez compétent pour diriger letravail industriel.»M. Rosenfeld propose de dire : « Dans les prisons où ily a plusieurs fonctionnaires». . . , etc.M. Constantin dit que, dans les prisons françaises, il y ades contremaîtres pour diriger le travail.M. Loutchinsky envisage de toute nécessité la présenced'au moins une personne capable de diriger le travail.Sur la propositien de M. le président, l'assemblée adoptela résolution avec l'adjonction des mots «si possible».M Ue Davis est chargée ensuite de présenter le rapport àl'assemblée générale et de proposer les 6 résolutions qui viennentd'être adoptées dans la teneur suivante:1. Toutes les institutions pénales, y compris les geôles etles maisons de détention, devraient être sous le contrôle d'uneautorité centrale.2. Tous les détenus, quelle que soit la durée de leur peineet qu'ils soient incarcérés dans une petite prison ou dans unegrande, devraient être occupés à tin travail utile, à l'intérieurou en dehors de la prison.3. En tant que le permettent les conditions locales, tous lescondamnés devraient être concentrés dans des institutions assesgrandes pour qu'il soit possible d'y organiser un travail effectif.4. Dans les pays où cette concentration est impossible, ilfaudrait introduire divers genres de travail, suivant les conditionséconomiques d'une localité donnée.5. Il serait à désirer que les grandes prisons, ayant desindustries bien organisées et une installation industrielle effective,servissent d'écoles préparatoires spéciales aux hommes destinésà diriger un jour les plus petites institutions pénales.6. Parmi les fonctionnaires des petites prisons, il devraitv avoir, si possible, un homme au moins asses compétent pourdiriger le travail industriel.La séance est levée à midi.Le Secrétaice,RANDALL.Séance du 4 octobre 19Ï0.Le Président,D 1 ' SIMON VAN DER AA.Présidence de M. SIMON VAN" DER AA.La séance est ouverte à 9 heures1 / 2du matin.Sur la proposition de M. le président, la section abordel'examen de la II e question de son programme; ainsi conçue:Quelles améliorations pourraient être apportées au système,admis par quelques législations, de la libération conditionnelle(notes, tickets de bonne conduite, prolongation du temps derévocabilité, mode de surveillance, etc.)?M. Butler (Indiana), qui remplace obligeamment le rapporteurgénéral, présente le projet de résolutions ci-après :I. // est admis que le principe de la libération conditionnelleest un agent très utile dans l'œuvre de réforme des condamnés.On devrait établir une distinction très nette entre la miseà l'épreuve (laissant le condamné en liberté avant l'emprisonnement)et la mise en liberté sur parole (libération conditionnelleaprès un traitement pénal). Cette dernière libération ne doitdépendre ni du Ministère, ni des tribunaux. La mise à l'épreuveOH le sursis à l'exécution de la peine doit être appliqué auxcondamnés primaires.
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