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congrès pénitentiaire international

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— 262 —«Après examen de la question concernant la création d'établissementsspéciaux pour enfants anormaux aux tendancesmorales dangereuses, la section estime qu'il a été fait jusqu'icisur cet objet trop peu de recherches pratiques pour qu'ellepuisse se prononcer en connaissance de cause. En conséquence,elle recommande instamment qu'une enquête soit entreprise àbref délai par des personnes bien qualifiées, soit par l'initiativeprivée, soit par ordre de l'Etat. Cette enquête, qui s'inspireraitdes critères et classifications d'ordre mental admis par les spécialistesen matière de psychologie des enfants anormaux, seraitdirigée, avec une claire notion du but à atteindre, de façon àétablir :I. Le nombre et la proportion des enfantsa) affectés de penchants dangereux, au point de vue moral,dans les établissements pour enfants anormaux ;b) affectés d'infirmités mentales dans les établissements deréforme ou parmi les enfants qui comparaissent devantles tribunaux pour enfants.II. L'avis des directeurs d'établissements de ce genre surla question de savoir:a) s'il convient de laisser les enfants de ces catégories dansles établissements où ils se trouvent ;b) s'il convient de leur appliquer un traitement spécial ;c) quel est le résultat des efforts tentés par ces directeur s.i.La discussion générale est ouverte sur la 2 e question etsur les résolutions proposées.M. le D 1 ' Henri-H. Goddard, à Vineland (New-Jersey).Permettez-moi de donner quelques explications sur ce qui peutparaître peu clair et être mal compris dans un certain nombrede rapports.La question n'est pas de savoir si les enfants arriérés oufaibles d'esprit doivent être séparés des enfants normaux etplacés dans des établissements spéciaux. Chacun reconnaîtqu'ils doivent l'être.I— 263 —Il ne s'agit pas non plus de savoir si les enfants faiblesd'esprit aux tendances criminelles doivent être séparés desautres enfants dans les maisons de réforme ou en prison. Personnen'en conteste la nécessité.Le problème à résoudre est celui-ci: étant donné que tousles enfants qui sont faibles d'esprit sont placés dans des établissementad hoc, comme chacun est d'accord qu'ils doiventl'être, la question qui nous est posée est celle de savoir si lesfaibles d'esprit aux tendances criminelles doivent être classésà part et placés dans des établissements spéciaux ou dans dessections spéciales des établissements généraux pour enfantsfaibles d'esprit.Une partie seulement des rapporteurs se sont prononcéssur ce point. Plusieurs n'ont traité que la question de savoirsi les faibles d'esprit doivent être éduqués avec les enfantsnormaux. Si la question à discuter était celle-là, je m'efforceraisde démontrer qu'il n'en devrait jamais être ainsi. Mais cettedémonstration serait superflue, attendu qu'en pratique on adéjà reconnu la nécessité de procéder à cette séparation, cedont témoigne le nombre croissant des classes spéciales crééesdans les écoles publiques pour ces enfants arriérés.Le manque de clarté dans l'examen de la question provientaussi de l'emploi abusif de certains termes en parlant de cesenfants. L'un des rapporteurs, par exemple, nous dit que lesétablissements pour faibles d'esprit devraient être des sanatoria,où le traitement serait à la fois médical et pédagogique. Onnous parle ici de traitement et de cure. Or, tout le monde doitcomprendre qu'il ne s'agit nullement d'une cure dans le sens' propre de ce terme. On ne peut faire d'une personne faibled'esprit autre chose qu'une personne faible d'esprit.Un autre rapporteur constate que, sur 400 internés dansun réformatoire, 2 seulement étaient faibles d'esprit. Il y acertainement une erreur. Je croirais volontiers à une fauted'impression où le chiffre 2 doit être remplacé par le nombre20, qui serait même trop faible. Nous manquons à cet égardde données statistiques satisfaisantes, mais tout nous porte àadmettre que le nombre des faibles d'esprit dans un réformatoirevarie du 20 au 30% des internés. J'ai procédé person-

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