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congrès pénitentiaire international

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— 274 —enfants sont trop enclins, dit-elle, à mépriser les humbles occupationset ceux qui s'y livrent. J'ai vu plus d'un cas où ungamin payait un camarade pour lui cirer ses souliers ou porterun paquet, trouvant au-dessous de sa dignité de le faire. »Elle voudrait qu'on instituât, dans les centres industriels,des internats de fabriques où les enfants apprendraient à seservir de leurs mains, où ils trouveraient un foyer, où, aprèsles travaux ordinaires de l'école, ils pourraient apprendre àgagner leur vie, tout en étant soustraits aux mauvaises influencesde la rue, où, enfin, ils jouiraient des bienfaits de lafamille et de saines et innocentes récréations. Elle demanderaitaussi des peines plus sévères contre tout adulte qui entraîneau vice les enfants et les mineurs.M. l'abbé Bianchi, ancien directeur de réformatoire enItalie, attribue les habitudes de paresse et de vagabondagedes enfants à l'influence pernicieuse exercée sur eux par lafoule d'individus sans moralité et de déclassés dont les villessont envahies progressivement. La dégénérescence morale rongela société comme la gangrène. L'Etat doit remédier d'urgenceà ce fâcheux état de choses, qui devient un péril social, etil importe qu'il laisse agir la charité publique et ne négligeaucune dépense pour y mettre un terme. Il serait utile d'organiserdes conférences publiques pour éclairer la population etcombattre cette tendance au mal. Il faudrait, dit-il, des institutionspour l'éducation physique, avec concours et prix. Lagymnastique a un attrait particulier pour la jeunesse; ellefortifie à la fois le corps et l'esprit et détourne les jeunes gensdu vice. Les agents de police devraient recevoir un coursspécial d'instruction pour apprendre à réagir contre le vagabondagedes enfants et les engager à rentrer à la maison.Il faudrait aussi que des inspecteurs, choisis avec soin, exerçassentune police sévère sur les cinématographes et les théâtreset empêchassent les enfants d'assister aux débats des tribunaux.Une réforme s'impose en outre dans la formation des maîtresd'école, pour que ceux-ci soient encore mieux à la hauteurde leur tâche. La religion demeure la grande puissance éducatriceet doit être respectée. Toutes ces choses, combinéesavec l'œuvre des sociétés pour la garde des enfants, diminue-— 275 —ront le péril social résultant de l'oisiveté et du vagabondagede la jeunesse.L'Italie envoie un second rapport, rédigé par M. Giustinode Sanctis, qui nous rappelle que l'oisiveté très fréquente etle vagabondage sont les résultats directs de l'indigence, lemanque de nourriture conduisant à la mendicité dans les rues.Les enfants sont souvent formés et entraînés à ce genre devie par de mauvais parents et ils passent aisément de la mendicitédans la voie qui conduit au vol. La jeunesse vagabondeest aussi composée d'enfants qui savent comment on peut nerien faire et ne rien tirer de ses mains. Elle n'a ni honneur niconscience. Sa principale ressource est son effronterie éhontée ;ses alliés sont la crédulité et la générosité du public ; son protecteurest l'insuffisance de la loi.Les remèdes suggérés par M. de Sanctis sont les suivants:Des lois spéciales concernant les enfants; des établissementsspéciaux où l'on recevrait les garçons et les filles dontles parents sont au travail hors de leur domicile ; des mesuresde protection en faveur des orphelins et de l'enfance abandonnée ;des écoles gardiennes et la coopération de personnes privéesqui travailleraient dans un esprit d'altruisme surmontant tousles obstacles. Il conseille également une vaste ramification desociétés pour la garde des enfants, en particulier dans lescentres industriels.Le rapport de la Russie, dû à la plume de M. Paul Néander,directeur de l'asile Roukavicknikoff à Moscou, n'est point unmémoire théorique. C'est le fruit de l'expérience acquise parl'auteur dans l'établissement qu'il dirige. Il estime que le meilleurantidote contre l'oisiveté et le vagabondage, résultant du faitque la mère travaille hors de la maison, consiste dans l'éducationobligatoire. Un certain nombre de crèches, de jardinsd'enfants et d'écoles de travaux manuels ont été créés dansbien des pays, mais il n'y en a pas encore en quantité suffisante.Là où les grandes sociétés industrielles ne possèdentpas d'institutions de cette nature pour leurs employés, ondevrait les obliger à en fonder dans le genre de celles quiont déjà été créées volontairement en petit nombre en Russieet en Allemagne; elles seconderaient ainsi les efforts de l'Etat

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