Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie
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l’impérialisme, le nationalisme, grignotant peu à peu l’habitat terrestre, nos côtes s’effondrant dans leurs océans.<br />
Succéderont-elles alors à l’homme, seules maîtresses d’un globe aquatique, imitant celui-ci jusque dans sa manie<br />
d’auto<strong>des</strong>truction ?<br />
« J’ai écrit mes “Salamandres” parce que c’est aux hommes que je pensais. Je les ai choisies parce qu’on a un jour<br />
commis l’erreur de prendre l’empreinte d’une mégalo salamandre du tertiaire pour celle de l’un de nos ancêtres<br />
fossilisésa Ce fût là une expérience un peu froide et humide, mais en fin de compte tout aussi merveilleuse et tout<br />
aussi terrible que de se mettre dans la peau d’êtres humains. » (Karel Čapek)<br />
« Alors que la situation mondiale se présentait on ne peut plus mal sur le plan économique et pire encore sur le plan<br />
politique, j’eus l’occasion d’écrire la phrase suivante : “Ne pensez pas que l’évolution qui a abouti à notre vie soit la<br />
seule possibilité d’évolution sur cette planète.” C’est cette phrase qui est coupable, c’est l’origine de la guerre <strong>des</strong><br />
salamandres. » (Karel Čapek)<br />
La maestria, le merveilleux sens de l’humour et la profonde connaissance <strong>des</strong> hommes de Karel Čapek évoquent le<br />
génie de l’aventure et <strong>des</strong> profondeurs troubles de Stevenson. On songe aussi bien à l’atmosphère fantastiscoréaliste<br />
<strong>des</strong> romans de Sanchez-Pinol. (Présentation de l’éditeur)<br />
9782940431083 — La Guerre <strong>des</strong> salamandres. [Chêne-Bourg, Suisse], Éditions La Baconnière, « Ibolya Virág »,<br />
2012, 320 pages.<br />
Lorsque Jan van Toch, capitaine du navire hollandais Kandong Bandoeng, découvre, à l’ouest de Sumatra, au large<br />
de la petite île de TanaMasa, une espèce de salamandre douée d’une certaine forme d’intelligence et susceptible de<br />
l’aider dans l’exploitation <strong>des</strong> perles, il est loin d’imaginer que cette découverte sera à l’origine d’un bouleversement<br />
complet de l’ordre mondial. Et pourtantu<br />
Publié en 1936, lors de la montée du national-socialisme et du stalinisme, La Guerre <strong>des</strong> salamandres de Karel<br />
Čapek brosse, avec un regard plein d’humour, une satire sans concession <strong>des</strong> individus et de la société. Mêlant la<br />
parodie au récit fantastique, ce roman se révèle être, sous une apparente légèreté de ton, extrêmement lucide et<br />
sombre. Parmi les thèmes abordés, il s’attaque au capitalisme, au nationalisme et au militarisme mais aussi à la<br />
science, au journalisme et même à l’industrie du cinéma ! Inventeur du mot « robot », Karel Čapek compte parmi les<br />
principaux précurseurs de la science-fiction et La Guerre <strong>des</strong> salamandres est une <strong>des</strong> excellentes et très actuelles<br />
anti-utopies du XX ème siècle et certainement la plus drôle. (Présentation de l’éditeur)<br />
— La Maladie blanche (Bílánemoc. Drama o třech aktech ve 14 obrazech, Prague, František Borový, 1937), pièce,<br />
traduite du tchèque et préfacéepar Alain Van Crugten, précédé de R.U.R., et de Le Dossier Makropoulos. [La Tourd’Aigues],<br />
Éditions de L’Aube, « Regards croisés », 1997, 288 pages, épuisé.<br />
* Réédition :<br />
9782729119232 — La Maladie blanche. Drame en trois actes et quatorze tableaux. [Paris], Éditions de La<br />
Différence, « Minos », 2011, 160 pages.<br />
La population est atteinte d’une sorte de lèpre qui se manifeste par <strong>des</strong> taches blanches sur la peau de personnes<br />
âgées de plus de quarante-cinq ans. Les mala<strong>des</strong> n’en ont plus que pour quelques semaines à vivre, dans <strong>des</strong><br />
douleurs horribles. Le docteur Galen trouve le remède mais refuse de soigner les riches avant que la paix mondiale<br />
ne soit instaurée. Le Maréchal qui impose au pays sa dictature et sa politique guerrière est victime, à son tour, du mal<br />
et finit par céder, pour ne pas mourir, aux conditions du docteur. Lorsque celui-ci lance à la foule « Non à la guerre !<br />
Non à la guerre ! », elle se déchaîne contre le « traître », le tue et piétine le précieux médicament. (Présentation de<br />
l’éditeur)<br />
— L’Époque où nous vivons (Matka [La mère], hra o třech dějstvích, Prague, František Borový, 1938), pièce de<br />
théâtre, adaptation et préface de Luc Durtain. [Paris], Éditions Denoël, « Collection de l’Association internationale <strong>des</strong><br />
écrivains pour la défense de la culture », 1939, 128 pages, épuisé.<br />
— La Vie et l’œuvre du compositeur Foltyn (Život a díloskladatele Foltyna, Prague, František Borový, 1939), roman<br />
traduit du tchèque par François Kérel. [Prague], ÉditionsArtia, 1965, 114 pages, épuisé.<br />
* Réédition :<br />
— La Vie et l’œuvre du compositeur Foltyn. [Paris], Éditions Stock, « Bibliothèque cosmopolite », 1990, 172 pages,<br />
épuisé.<br />
— Récits apocryphes (Knihaapokryfů, Prague, František Borový, 1947), nouvelles traduites du tchèque par Maryse<br />
Poulette. [Prague], Éditions Artia, 1962, 176 pages, épuisé.<br />
* Rééditions :<br />
9782825141908 — Récits apocryphes, préface de Marcel Aymonin. [Lausanne], Éditions L’Âge d’homme, «<br />
Classiques slaves », 1969, épuisé / « Petite bibliothèque slave », 2001, épuisé / « Archipel slave », 2012, 224 pages.<br />
Le thème qui domine son œuvre toute entière est la crainte que la civilisation mécanique et son développement<br />
technique poussé jusqu’à l’absurde n’étouffe chez l’homme le sens se l’humanité. Cette préoccupation s’exprime<br />
aussi bien dans ses drames –R.U.R., La Vie <strong>des</strong> insectes – que dans ses romans – La Fabrique d’absolu, La<br />
Krakatite – et le conduit à échafauder – avec une fantaisie et un humour éblouissants comme avec la logique la plus<br />
rigoureuse – <strong>des</strong> œuvres d’anticipation qui fascinent et font frémir. On considère à juste titre Čapek – et pas<br />
seulement parce qu’il est le créateur du mot « robot »– comme un <strong>des</strong> pères de la science-fiction moderne.<br />
Les vingt-neuf « récits apocryphes » ont été écrits par Čapek entre 1920 et 1938. Chacun <strong>des</strong> récits, à quelques<br />
exceptions près, est centré autour d’un personnage historique ou semi-légendaire bien connu de tous. Réfutant le<br />
plus souvent les notions transmises par l’histoire, Čapek nous montre ce personnage sous <strong>des</strong> côtés intimes, parfois