Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie
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ANTHOLOGIES / REVUES<br />
* Poèmes, dans L’Attouchement, Ostraka, 1978 ; Anthologie de la poésie tchèque et slovaque, Messidor, 1987.<br />
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VAMOS, Gejza<br />
[SLOVAQUIE] (Dévabánya, Hongrie, 1901 – Muriaé, Brésil, 1956). Gejza Vámoš. Issu d’une communauté juive de<br />
Slovaquie du Sud, médecin, dans la plus grande station thermale de Slovaquie, Piešt’any. Nouvelliste et romancier.<br />
« Nature foncèrement pessimiste, il est sans illusions sur l’homme et sur l’humanité. Avec une méthode proche du<br />
naturalisme et de l’expressionisme, il choisit <strong>des</strong> thèmes jusqu’alors ignorés et tacitement proscrits, dans la littérature<br />
slovaque : érotisme, sexe, maladies vénériennes, antimilitarisme, hypocrisie, mesquinerie <strong>des</strong> hommes et de la<br />
société. Il déclenche une violente réaction de la critique et <strong>des</strong> lecteurs, surpris de sa cinglante ironie. » (Vladimír<br />
Peška). Recueil de nouvelles (Editino očko [Les yeux d’Edith], 1925), récit (Jazdecká legenda [Légende cavalière],<br />
1932), romans (Atómy Boha [Les atomes de Dieu], 1928 ; Odlomená haluz [Le rameau brisé], 1934). À l’avènement<br />
du fascisant État slovaque (1939), il s’expatrie en Chine, pour terminer sa vie au Brésil.<br />
ANTHOLOGIES / REVUES<br />
* « Les yeux d’Édith », nouvelle extraite du recueil Editino ocko [Les yeux d’Édith] (1925), traduite du slovaque par<br />
Suzanne Foussereau et Magdalena Lukovic, dans Derrière la cloison, L’Harmattan, 2001.<br />
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VANCURA, Vladislav<br />
[RÉPUBLIQUE TCHÈQUE] (Háj, près d’Opava, alors Troppau, Moravie, 1891 – Prague, 1942). Vladislav Vančura.<br />
Médecin, il décide bientôt de se consacrer à la littérature. Chef de file de l’avant-garde poétique à Prague au<br />
lendemain de la Grande Guerre, il s’intéresse vivement au progrès du cinéma. Mais il s’attache avant tout à bâtir,<br />
dans une langue « vieille nouvelle » qui emprunte à la fois au tchèque humaniste baroque et aux parlers populaires,<br />
une œuvre romanesque et dramatique reconnue comme l’une <strong>des</strong> plus importantes de la littérature tchèque du XX e<br />
siècle. Membre de la résistance, il fut arrêté par les nazis et fusillé sans jugement après l’attentat contre le SS<br />
Heydrich.<br />
ANTHOLOGIES / REVUES<br />
* « Le jugement dernier », traduit du tchèque par Josef Palivec, dans la Revue nouvelle, n°51-52, 1929.<br />
* « À la bonne mesure » (Dobrá míra), récit tiré du recueil Luk královny Dorotky [L’arc de la reine Dorothée] (1932),<br />
traduit du tchèque par Joseph Gagnaire, dans la Revue française de Prague, n°65, 15 octobre 1934 et par François<br />
Kérel, dans Nouvelles tchèques et slovaques, Seghers, 1965.<br />
* « Histoire d’Anna » récit traduit du tchèque par Jean Danès, dans L’Europe centrale, [Prague], 25 juin 1938.<br />
* « Le bibliothécaire du château de Kratochvíle entreprend ses mémoires », premier chapitre du roman La Fin <strong>des</strong><br />
temps anciens, traduit du tchèque par Noémi Ripka-Schlochow, dans la Revue française de Prague, n°80-82, 15<br />
décembre 1938.<br />
* « Champ de labour et de guerre », extrait du roman Pole orná a válečná (1925), traduit du tchèque par François<br />
Kérel, dans Europe, n°351-352, 1958.<br />
LIVRES (traductions françaises)<br />
— Jan Marhoul (Pekař Jan Marhoul, Prague, Družstevní práce, 1924), roman, traduit du tchèque et présenté par<br />
Aleš Pohorsky et Jean-François Chanet. [Toulouse], Éditions Ombres, 1991, 144 pages, épuisé.<br />
« Avec Jan Marhoul, son premier roman, dès la première phrase (L’espace de la nuit est le silence), même si le style<br />
dépayse, on pénètre dans un monde quotidien et irréel que sous-tend une exigence rare : une quête presque<br />
mystique constamment imprégnée par la Bible et menée avec une imagination hantée, habitée, une passion étrange<br />
qui rend insolite le comportement d’êtres ordinaires. Ainsi, dans l’histoire de Jan Marhoul, l’auteur s’attache moins à la<br />
psychologie du pauvre boulanger qui ne vend plus son pain qu’à l’exigence intérieure d’un être qui va faire l’ascension<br />
de toute la souffrance du monde, voir péricliter sa boulangerie, le moulin, ses espérances d’instruction classique pour<br />
son fils, tandis que la maladie finira par avoir raison de lui. Sur lui, veille sa femme Josefina, son bon génie : Marhoul<br />
eut vingt-neuf ans et sa femme eut le même âge. Mais il vaut mieux ne pas compter les années de Jan : il fut<br />
adolescent et puis il le resta, même l’âge venu (...) Il demeura toujours gai, ce gaillard roux aux yeux bleus et à la<br />
barbe molle. Il travaillait du matin au soir, tantôt au fournil, tantôt dans la boutique ou à la maison. Joyeux buveur de<br />
bière oubliant le malheur d’être un pauvre dans la brasserie ou dans le débit juif de Rudda, ce mécréant qui sert<br />
pourtant l’office à la synagogue. » (Nicole Zand, Le Monde, 5 juillet 1991.)<br />
— Markéta Lazarová (Markéta Lazarová, Prague, Sfinx, B. Janda, 1931), roman, traduit du tchèque par Milena<br />
Braud, précédé de « L’art du roman chez Vladislav Vancura » par Daniela Hodrová. [Paris], Éditions Christian<br />
Bourgois, « Bibliothèque Lettre Internationale », 1993, épuisé.<br />
— La Fin <strong>des</strong> temps anciens (Konec starych časù, Prague, Melantrich, 1934), roman, traduit du tchèque par Michel-<br />
Léon Hirsch. Prépublication, dans Europe, Paris, n°1-7, 1947.[Paris], Éditions La Bibliothèque française / Éditeurs<br />
français réunis, « Europe », 1947, 284 pages, épuisé.