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Dictionnaire des auteurs - Librairie Compagnie

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L’œuvre de Kafka se situe dans la continuité du « passant » baudelairien anticipant le « flâneur » de Walter Benjamin,<br />

qui évolue à partir de 1916 vers le personnage du « Juif errant » (Le chasseur Gracchus) livré à l’incompréhension<br />

<strong>des</strong> hommes. Le théâtre d’Oklahoma de l’Amérique, éclaire d’une lumière nouvelle le statut de l’artiste.<br />

L’impersonnalité du narrateur, le coefficient d’étrangeté qui fait du personnage un intrus, cèdent la place à l’activité du<br />

regard. Son « jeu » dans La Métamorphose, ouvre un espace de mouvement qui a moins pour fonction de signifier<br />

une histoire que de l’instaurer par les moyens de l’expression mimique. Les cahiers <strong>des</strong> années 1916-1922, révèlent<br />

le processus de « fabrication » de ses écrits, désormais fragmentaires, hésitant entre linéarité montage, collage. Le<br />

rêve impose les lois de son fonctionnement à de courts récits, les libérant de la narrativité. L’écrivain se définit comme<br />

un « bâtisseur » (La Muraille de Chine) qui dans la besogne quotidienne de l’inscription scriptuaire s’interroge sur<br />

l’écriture autant que sur sa raison d’être et ses limites. Les lettres-signes sont les matériaux qui construisent <strong>des</strong><br />

puzzles de textes, déplacent les frontières de la littérature, définissent une nouvelle « cartographie » de l’écriture.<br />

(Présentation de l’éditeur)<br />

— Jacqueline Sudaka-Bénazéraf, Le Regard de Franz Kafka. [Paris], Éditions Maisonneuve et Larose, « Un double<br />

regard », 2001, 278 pages, illus., épuisé.<br />

Cet ouvrage rassemble et recense les <strong>des</strong>sins de Kafka, éparpillés comme toute son œuvre de à la suite de la guerre,<br />

puis à la mort de Max Brod. Une grande partie d'entre eux demeurent inaccessibles à ce jour par la volonté <strong>des</strong><br />

exécuteurs testamentaires. La question de leur accès pèse lourdement sur la réception qui en est faite. Analysés,<br />

comparés, classés, ils font apparaître une étroite parenté de style avec les courants artistiques allemands,<br />

l'expressionnisme de Nolde ou Meidner, le Blaue Reiter de Kandinsky, l'art abstrait de Klee. En tant que <strong>des</strong>sins<br />

d'écrivain, ils ont surtout pour particularité de prendre place dans la page écrite du Journal ou <strong>des</strong> cahiers, dans le<br />

corps du récit, et entretiennent un lien organique avec le texte pour l'illustrer, l'anticiper, le préparer, montrer, à la<br />

façon de la peinture chinoise, une analogie graphique entre trait d'écriture et de <strong>des</strong>sin. (Présentation de l’éditeur)<br />

9782952147668 — Jacqueline Sudaka-Bénazéraf, Les Cahiers d’hébreu de Franz Kafka. [Paris], Éditions Retour à<br />

la lettre, 2006, 80 pages.<br />

Franz Kafka a déjà écrit de grands récits, La Métamorphose, Le Verdict, l'Amérique quand, en 1917, il est atteint de<br />

tuberculose après la rupture de ses fiançailles avec Felice Bauer. Il se met à l'étude de l'hébreu aidé par Karl<br />

Tieberger, sioniste et adhérent du groupe Bar-Kokhba, Georges Langer, qui s'est orienté vers le hassidisme, Puah<br />

Ben-Tovim, dite la Palestinienne. Les cahiers d'hébreu prennent une place particulière parmi ses manuscrits mais<br />

n'ont jamais été publiés. Ils marquent un retour à la lettre de ses ancêtres du shtetl, à la marque du judaïsme, à<br />

l'inscription <strong>des</strong> origines perdues ou déformées par son père. L'auteur de ce texte – qui a pu s'en approcher –<br />

s'efforce de mettre en lumière les raisons de leur existence, et l'intérêt qu'ils représentent pour une meilleure<br />

compréhension de Franz Kafka et de son œuvre. (Présentation de l’éditeur)<br />

9782256908965 — Françoise Tabery, Kafka en France. Essai de bibliographie annotée. L’Intersiècle, Vol. 3. [Paris /<br />

Dives-sur-Mer, Calvados], Éditions Lettres modernes Minard, La Revue <strong>des</strong> lettres modernes. L'icosathèque, n°12,<br />

1991, 256 pages.<br />

9782852036291 ― Cristina Terrile, La Crise de la volonté ou le romanesque en question. Borgese, Green, Perutz,<br />

Pirandello, Kafka. [Paris], Éditions H. Champion, « Bibliothèque de littérature générale et comparée », n°8, 1997, 408<br />

pages.<br />

La dissolution du personnage, la mise en cause du narrateur, la dispersion <strong>des</strong> formes, la multiplication <strong>des</strong><br />

perspectives sont autant de symptômes d’une crise de la narration traditionnelle inaugurée par les années vingt et<br />

dont les prolongements se font sentir jusqu’à nos jours. Si l’on cherche à décrire les aspects de cette mutation, il est<br />

difficile d’éviter la tentation de l’éclectisme tant la réalité envisagée apparaît changte et multiple. Aussi ne s’agit-il pas<br />

d’entreprendre encore une fois une <strong>des</strong>cription plus ou moins complète du kaléidoscope <strong>des</strong> faits, mais plutôt de<br />

comprendre, à partir d’une hypothèse unifiante, quelles tendances historiques travaillent en profondeur le chaos<br />

apparent <strong>des</strong> expériences narratives. Le personnage, le narrateur, l’agencement du texte et le lecteur qui les<br />

découvre sont considérés sous l’unité du concept de volonté et la crise du roman, entendue comme crise de la<br />

volonté dans le roman, peut être pensée de manière organique. Les œuvres étudiées de Borgese, Green, Perutz,<br />

Pirandello et Kafka, sont explorées comme <strong>des</strong> machines textuelles dont chacune exprime un moment particulier de<br />

cette crise de la volonté. (Présentation de l’éditeur)<br />

9782070537785 — Claude Thiébaut, Les Métamorphoses de Franz Kafka. [Paris], Éditions Gallimard, «<br />

Découvertes. Littératures », n°305, 1996, 144 pages, illus.<br />

La Métamorphose, Le Procès, La Colonie pénitentiaire, Le Château..., les écrits de Kafka évoquent un monde où la<br />

liberté se payait cher. Qu'en était-il en fait ? De cette Prague <strong>des</strong> années 1910-1920, tchèque, allemande et juive, qui<br />

peu à peu s'affranchissait de quatre siècles de domination autrichienne. De ce père, fils de boucher et tyran<br />

domestique, qui vendait <strong>des</strong> frivolités dans la Vieille-Ville et n'avait qu'un seul fils. Qui, de la réalité ou du génie<br />

littéraire, a installé Kafka dans cette cohérence tragique qui caractérise son œuvre ? Il fut tour à tour Georg<br />

Bendemann, Gregor Samsa, Josef K. et K. l'arpenteur, chacun de ses personnages, toujours changé sans jamais<br />

cesser d'être lui-même. Claude Thiébaut dépoussière la vieille image romantique, puis existentialiste, de Franz Kafka<br />

pour ne le rendre qu'à cette exigence de justesse et de pureté qui l'a fait peu écrire, mourir jeune, et poser toujours la<br />

même question face au père, face à la loi, face à l'amitié comme à l'amour <strong>des</strong> femmes. (Présentation de l’éditeur)

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